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La lune se levait en douceur pour illuminer de son voile d'argent le port d'EauFranche, un petit bourg dans la région de Vanaheim, celle où les dieux se cacheraient.

A cet instant précis, Isyl Grimwulf aurait voulu être une déesse pour oublier son malheur et pour avoir la force d'affronter sa famille et surtout sa grand-mère. Cette femme qui était la matriarche de sa famille, la tenait d'une main de fer, mais jamais dans un gant de velours.

Elle lui reprochait la maladie de sa mère et sa mort récente.

Isyl avait pensé longtemps qu'elle en était la cause, mais sa mère lui avait parlé de son cœur qui avait été fatiguée d'attendre son marin. Son père.

Cet elfe qui lui avait légué ses oreilles pointues et sa peau claire qui n'était pas bleu, pourtant avait des écailles blanches. Mais cela n'a jamais empêché la jeune fille de pouvoir respirer sous l'eau comme tous les ondins composant l'autre moitié de sa génétique.

Son cœur était à Vanaheim et Lightalfeim, même si elle ne faisait qu'imaginer les lieux du second, grâce aux récits de sa mère quand elle avait quittée la région pour faire son premier voyage.

Isyl rêvait de voyager loin d'ici, loin de la haine qu'elle subissait de sa famille et du mépris de son peuple, qui la rejetait pour son côté elfique.

C'était pour cette raison, qu'elle se trouvait au port, où elle observait les navires accostaient en rêvassant de monter à bord et être prit pour matelot, même si les femmes ondines étaient rarement pris sur un bateau seule et sans la permission de la famille. Ce qui n'arrivera jamais pour elle.

Isyl soupira et jeta un dernier coup à la mère lune avant de reprendre la direction de la maison, mais des rires gras la fit se tourner pour frisonner à la vision s'approchant d'elle.

Des marchands d'esclaves. Des êtres sans âmes même si l'un d'eux avait la sienne qui marchait à ses côtés. Un humain gros et repoussant riait d'un air mauvais, tandis que son « âme », un molosse semblait être immense avec les ténèbres de la nuit. Ses yeux de porcins se posèrent sur l'ondine qui frissonna et lui tient tête un court instant avant de reprendre sa route.

Isyl ne vit pas l'homme faire signe à deux de ses hommes en sa direction, mais ce fut un bruit dans le vent qui la fit se tourner brusquement avant de se prendre un coup violent à la tête.

L'ondine tomba sur les pavés humides, inconsciente.

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