30. La retenue

7 minutes de lecture

Voici un second chapitre pour me faire pardonner de mon retard ! Et si vous faites exploser les commentaires et j'aime, il y en aura un 3ème (il est prêt à être publier)...


PDV d'Ely

Il rentre suivi d'un autre élève, j'ai l'impression que je ne suis pas la seule à avoir contrarié notre cher Lieutenant.

Il me jette un regard noir et se dirige derrière son bureau, il s'installe alors que je suis toujours debout à attendre qu'il m'autorise à m'asseoir.

L'autre élève s'installe à la table qui est à côté de la mienne et m'ignore complètement. Pourtant, j'aimerais bien lui demander s'il connaît Dylan afin d’obtenir de ses nouvelles.

— ELY !

Je sursaute au cri du lieutenant, ce qui me fait sortir de mes rêves. Il est juste devant moi alors que je ne l'avais même pas vu s'approcher de moi. Une fois que le Lieutenant a vu que je lui accordais toute mon attention, il reprend.

— Je viens de vous dire de vous asseoir !

— Merci, Lieutenant.

Le Lieutenant pose sur ma table un dossier sur lequel est écrit en grosses lettres “ANGLAIS” puis se dirige vers l'autre élève. Il lui remet une feuille. Je suis dégoûtée. Vue l'épaisseur du dossier, je ne suis pas prête d'avoir terminé. Heureusement pour moi, je ne suis pas toute seule avec ce sadique de Lieutenant. Surtout, après ce qu'il a vu ce matin dans le bureau du colonel.

— Pierce, tu as une heure pour refaire ton devoir ensuite tu pourras rejoindre ton dortoir. Quant à toi Ely, pour partir, tu dois faire tout le travail que je viens de te donner.

Je palis, Pierce peut partir dans une heure alors que moi ça ne sera que quand mon travail sera terminé. Je suis hyper mal car l'anglais, c'est comme les maths, c'est la cata.

— Ely, à ta place, je me mettrais au travail dès maintenant ! Moi après tout, ça ne me dérange pas, j'ai toute la nuit devant moi mais je pense que le Colonel ne va pas apprécier ton absence.

Mais c'est quoi cette histoire encore ; bien sûr que non, je ne vais pas passer la nuit ici. J'ouvre le dossier sans aucune motivation. Il y a 10 pages d'exercices auxquels je dois répondre directement sur les feuilles.

Je commence à lire, oh là, je ne comprends même pas les consignes. Comment vais-je m'en sortir dans ces conditions ?

— pfffff

— Ely, tu as un problème pour souffler comme un bœuf ? Dit-il sévèrement.

Je vois mon abruti de camarade se moquer de moi, et, oui, aucune solidarité. Ely, dépêche-toi de répondre, il t'a déjà dit qu'il exigeait une réponse lorsqu'il posait une question.

— Je ne comprends strictement rien.

Mon voisin éclate de rire, suite à ma réponse. Le Lieutenant s'approche de moi en furie, je crois que je vais passer un sale quart d'heure.

— Pierce ! On ne vous a rien demandé, à ta place je ne la ramènerais pas de trop, surtout quand on vient de se faire prendre à tricher pendant une interrogation.

Ok, c'est pour ça qu'il fait la tête depuis son arrivée, il a dû se faire massacrer par le Lieutenant.

Il reprend à mon attention.

— Si tu avais écouté ce matin, tu n'en serais pas là, Ely.

Je le vois aller dans le fond de la classe et revenir pour déposer sur ma table un dictionnaire anglais/français.

— Pour ta mauvaise volonté, voici un dictionnaire, tu traduis maintenant en français toutes les consignes ainsi que les exercices sur une copie. Ensuite, tu pourras faire les exercices directement sur les feuilles. Un petit conseil, fais-le consciencieusement si tu souhaites éviter les conséquences des erreurs que tu auras commises.

J'entends un bruit, c'est Pierce qui tend sa feuille au lieutenant.

— Pierce, que ça ne se renouvelle pas. La prochaine fois, je ne te raterai pas.

Mon camarade le remercie juste avant de sortir.

Le Lieutenant se rapproche et regarde où j'en suis. Eh bien, il ne va pas être déçu, j'en suis seulement à la cinquième page.

— À cette allure, tu vas coucher là.

— MAIS BIEN SÛR !

— Ai-je bien entendu ? Tu me manques encore de respect, je pensais que tu avais dépassé ce stade.

Je ne réponds pas, j'ai dit ça sur le coup de la colère que suis-je bête.

— Ta réponse ?

— Je... je ne.....le pensais pas, j'ai répondu sur un coup de tête.

Mais pourquoi lui ai-je répondu ?

— Et bien moi, je ne pensais pas être obligé de te coller demain soir après les cours, mais je le suis, quel dommage ! me répond le Lieutenant avec un sourire sadique

Pas possible, je n'ai même pas fini cette journée que je suis déjà collée demain soir. En plus, il dit ça ironiquement comme si ça le dérangeait de me coller. Il n'avait aucune obligation de le faire.

— Continue ton travail !

Je me remets aussitôt dans ma traduction que je finis une heure plus tard et je réalise mes exercices en 1 heure.

— Lieutenant, j'ai terminé.

— Amène-les-moi et retourne t'asseoir.

C'est quoi son délire, pour rattraper 1 heure d'anglais je viens de m'en prendre 3. Il est vraiment timbré ce lieutenant.

— Ce matin, je t'ai trouvée rêveuse pendant les 2 heures de français.

— CE N’EST PAS VRAI !

— Ely, on ne me coupe pas la parole ! Dois-je tout t'apprendre ?

— Non, lieutenant.

— Je note de revenir sur ce point demain soir pendant vos heures de retenue. Reprenons, pour me prouver que tu as bien écouté et, vu ce que tu viens de me dire, va au tableau.

Je me dirige vers le tableau, en essayant de me rappeler d'un minimum de ce que j'avais entendu ce matin. Je ne me rappelle même plus de quoi son cours parlait. Je suis doublement mal, surtout que je lui ai affirmé que j'avais écouté.

— Puisque tu m’affirme avoir été attentive, dis-moi de quel auteur on a parlé ainsi que le nom de ses oeuvres les plus connues.

Un grand silence.

— Et bien, tu parais moins bavarde tout d'un coup, pourtant j'en ai parlé pendant 2 heures. Alors, de quel auteur ai-je parlé ?

— C'est....

— Tu as osé me mentir, je sais très bien que tu rêvais, je ne suis pas dupe ! Je sais quand un élève écoute. Approche-toi donc du bureau.

Je m'approche doucement en me demandant de quelle punition je vais encore écoper, à cette allure, ils vont avoir ma peau. Il se lève et s'en approche également, la règle à la main.

— Mets le haut de ton corps sur le bureau, bras devant.

Non, je vais encore hériter d'une fessée mais, d'un autre côté, ça devrait être moins douloureux qu'avec le Colonel car il va me la donner sur mon pantalon.

Le premier coup de règle tombe, ça fait mal mais sans plus. Plusieurs coups se suivent, ça commence à brûler mes fesses à force mais rien d'inquiétant par rapport à ce que j'ai déjà pris. Les coups s'arrêtent, ok une petite fessée ce n'est pas la fin du monde, si ça peut lui faire plaisir, au moins je ne passerai pas des heures à copier je ne sais quoi.

— Maintenant que l'échauffement est fait, nous allons passer à la suite de la fessée, baisse ton pantalon ainsi que ta culotte.

— VOUS ...VOUS N’AVEZ PAS LE DROIT!

— J'ai tous les droits sur toi, ton dominant me les a donnés ce matin. De plus, si je ne te donnais pas une fessée cul nu, cela n’en serait pas une, Ely. Dépêche-toi, chaque minute d'attente te rapporte 5 coups supplémentaires sachant que tu en auras déjà 15.

Je me dépêche de baisser mon pantalon ainsi que ma culotte, de toute façon il a déjà vu mes fesses ce matin.

— Bien Ely, tu en es restée à 15 coups.

La règle vient de s'écraser sur mes fesses pour la première fois mais, là, je la sens vraiment passer car ça me brûle à l'endroit que la règle à frapper, je n'ai même pas le temps de me reprendre que le deuxième coup tombe. Les larmes coulent malgré moi sur mon visage tellement la douleur est insupportable. Je perds le décompte et je prie pour que ça s'arrête le plus vite possible. Il dépose enfin la règle sur le bureau juste à côté de mon torse.

— Tu peux te rhabiller mais sache que je n'hésiterai pas à m'en servir à chaque fois que je le jugerai nécessaire. Tu peux rejoindre ton dortoir, je t'apporte ton repas.

Mes fesses brûlent, aucune sensation de plaisir contrairement aux fessées de mon dominant. De plus, d'habitude quand je prends une correction de la part de Monsieur, il me passe une pommade pour apaiser les coups mais lui c'est vraiment un sadique. D'ailleurs pourquoi c'est le Lieutenant qui m'apporte mon repas ? Peu de temps après, il me le dépose.

- Le Colonel a dû s'absenter en urgence, tu dois faire tes devoirs puis te coucher sans l'attendre. Bonsoir Ely.

- Bonsoir Lieutenant Jeff

Ouf, je suis sauvée pour ce soir, il n'est pas là et, avec un peu de chance, il ne sera pas non plus au courant demain matin de mes faits et gestes d’aujourd’hui. Ça me laisse un peu de temps pour essayer de trouver une bonne excuse à mon comportement et je ferai profil bas demain. Je mange, fais mes devoirs et je me pose enfin dans mon lit. La journée a vraiment été longue.

La porte s'ouvre, non je ne rêve pas, c'est bien lui qui vient de rentrer...

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