Chapitre 19

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Enfin ! La vengeance a sonné. Tu as beau crier, pleurer, me supplier, il est trop tard désormais. Tu aurais dû y penser avant de m’envoyer au bagne. Non, pire. En enfer.

Aujourd’hui, je veux devenir un homme libre et accompli.

Aujourd’hui, mes poings vont faire rougir tes molaires.

Aujourd’hui, papa sera fier de moi.

C’est à cause de toi s’il s’est suicidé.

J’entre dans la maison par la vitre que je viens de briser. En m’approchant de Sandra, qui semble voir un fantôme, tout en étant préparée à ce qui va lui arriver, je la gifle. Pour mon père. Pour celle que tu lui as mise avant de t’enfuir le soir de sa mort.

Les coups s’envoient d’eux-mêmes sans que je puisse les maîtriser. C’est avec un visage défiguré et des contusions généreuses que ma mère s’écroule à terre. J’en viens même à envoyer ma rage contre la table du salon et la renverser.

Je me dirige dans la cuisine et empoigne deux couteaux à viande. Les ustensiles de la mort. Je les tiens d’une main, et utilise l’autre pour traîner Sandra, qui tentait de se relever, sur les marches en bois, en l’attrapant par ses cheveux longs d’un bond parfait.

Arrivé en haut, je lâche le corps. Sur une rangée de trois crochets sont maintenues ses affaires d’équitation. Je remarque le fouet dans la poche intérieure du gilet de sécurité. Je ne sais pas si tu t’en es servi lorsque tu montais ton cheval, mais laisse-moi te montrer ce que ça fait. Ses supplications ne m’atteignent pas. Au contraire, elles me font sourire.

J’abats plusieurs coups successifs sans lésiner sur la puissance que je dégage. Ses cris nourrissent ma haine. J’adore la voir morfler comme je l’ai toujours rêvé. Je suis persuadé que son corps lui implore le repos éternel.

Je ne vais pas t’offrir ce privilège pour le moment.

Le sang dégouline de ses bras et de ses jambes au travers de plaies longues d’au moins dix centimètres. De la transpiration se mêle à la torture. Un de ses yeux est fermé, tandis que la paupière de l’autre est entourée par des marques noires. Voilà ce que papa te faisait subir. Je continue le traitement.

Et l’empire. Pour mon plaisir personnel.

J’abandonne le fouet au sol. Sandra divague. Je vais la ramener parmi nous. Ses hurlements vont la réveiller.

Dans la main droite, je prends un des deux couteaux à viande et les affûte entre eux pour obtenir un biseau le plus fin possible. A l’entente du bruit métallique, elle se réveille et panique soudainement.

Mais mon choix est acté. Ta jambe gauche sera ma priorité, suivie par tes mains. Tu as démembré mon cœur en laissant papa s’éloigner dans l’au-delà. Je procéderai de la même façon sur ton corps si parfait. Tu constateras le déchirement que j’ai ressenti.

Ah et, finalement, je vais commencer par la jambe droite.

La peau s’écarte pour laisser passer la lame de mon arme au niveau du quadriceps. Du sang jaillit sur mon visage. Les aboiements retentissent et expulsent des flots de larmes mortelles. Je brise l’os en portant un deuxième coup sec.

Malheureusement pour moi, elle perd connaissance à la fin du travail. Il me reste les mains à décapiter. Je pense que tu as suffisamment souffert comme ça. Je plante les deux couteaux dans son cœur.

La première partie de mon plan est achevé. Terminons ce que nous avons orchestré. Je sais que tu étais sa préférée. Tu ne dois pas être bien loin. À ton tour Alice, montre-toi !

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