Déesse opale 18/52 (25-01-19)

Une minute de lecture

De tout temps les poètes ont été à tes pieds

Guettant chaque tressaillement sur ta chair pâle

Te devinant et te dessinant dans leurs rêves

Tu créas en eux tant de désirs opale

Qu'une simple rougeur suffit à les tourmenter

Nuit après nuit c'est à ta blancheur qu'ils aspirent

Pureté d'un mystère dont ils n'arrivent à se départir

Surface ronde éclairée d'yeux clairs

Tu as sur eux une emprise telle

Qu'ils fomentent même d'éphémères adultères

Gardant au creux de leur main un rayon secret

Une confidence que tu leur auras laissée

Se croyant porteur d'un trésor inestimé

Ils s'enferment dans leur enveloppe de chair

Cloisonnés dans leur chimère

Dont ils n'en sortent jamais

Ô toi déesse de la nuit

Vêtue de ta robe bleu-noir

Ta lactescence les éblouit

Les rendant fous, à pleurer de désespoir

Eux dont la seule volonté

Est de séduire un mythe

Pauvres mortels au dessein dérisoire

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