Chapitre 3 : L'académie des mages (1/2)

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ARZALAM

Un orbe lumineux émana de mes doigts, diffusant un éclat blanc. Il suivit une trajectoire chaotique et désordonnée dans un espace réduit, oscilla autour d’une position d’équilibre instable avant de se désintégrer. Comment avait-il disparu ? Comment était-ce possible ? Quels phénomènes sous-jacents étaient intervenus ? Il me suffisait de puiser dans mon savoir. Hélas, impossible d’en déterminer la signification. La magie était trop complexe, trop de mystères la nimbaient encore d’un voile invisible et revêche.

Où m’étais-je trompé ? Mon livre détaillait pourtant la gestuelle à suivre avec rigueur. Le résultat ne correspondait pas à mes expectatives. Quelle subtilité m’avait échappé ? De la sueur lustrait mon front et menaçait d’entacher ma tenue. Réfléchir, il me fallait réfléchir. Cette sphère se situait quelque part, mais où ? Dans notre monde, le flux magique demeurait constant, c’était une loi immuable. Il n’existait qu’une seule explication plausible : l’orbe avait adopté une nouvelle forme. Mais laquelle ?

Je relâchai mes bras en exhalant un soupir. Depuis combien de temps traînais-je ici, à expérimenter les sorts indiqués dans mon grimoire à la reliure verte ? Il s’agissait d’un autre ouvrage poussiéreux, au titre abstrus, dont je ne consulterais jamais la fin. Il rejoignit la demi-douzaine d’autres que j’avais empruntés à la bibliothèque. Était-ce un gâchis, une perte de temps, ou bien m’apprêtais-je à toucher au but ? Les secrets insoupçonnés de la magie circulaient autour de moi, attendaient impatiemment d’être résolus, mais je ne me montrais pas à la hauteur de mes ambitions. Au-delà des aspects enseignés dans cette académie, la magie recelait une multitude de possibilités. Une théorie inscrite dans du papier suranné à mettre urgemment en pratique. Ainsi s’était développée l’humanité. Pourquoi la plèbe et les aristocrates négligeaient cet aspect au profit des horreurs commises par quelques aliénés non représentatifs de notre communauté ?

Ces recherches affectaient l’ordre de ma chambre. Sur mon bureau en bois lisse, muni de tiroirs à poignées dorées, une amulette, un pot en céramique et un flacon en verre vide se mêlaient à un empilement hasardeux de parchemins. Ce capharnaüm s’avérait infâme et indigne de moi, alors pourquoi restais-je à l’observer, les bras ballants ? Décidément, il était temps pour moi de prendre une pause. Les rayons lumineux se glissaient par-delà ma fenêtre et illuminaient le carrelage opalin entre mon armoire et mon lit. Je déduisis l’heure grâce à leur inclinaison. Que la magie me préserve… J’étais resté cloîtré bien trop longtemps.

Une discussion importante avec la maîtresse de la guilde m’attendait. Je ne devais plus flâner ici, mais il me fallait être présentable. Qu’indiquait mon miroir sur mon état ? Eh bien, j’avais connu des jours meilleurs. Quelques pliures déparaient mes amples manches grises. Ma ceinture en argent resserrait correctement ma taille et le motif circulaire au centre de ma tunique sombre mais rayée de blanc était resté intact, tout comme ma capuche. Je ne l’avais pas rabattue sur mes cheveux courts et noirs sur lesquels des premières mèches grises apparaissaient.

Subissais-je les conséquences de mes recherches théoriques ? S’agissait-il de ma punition pour m’intéresser aux aspects sibyllins de la magie ? Mon bouc pointu, mon nez aquilin et mes yeux bleus ne masquaient pas mes symptômes : des rides trahissaient mes quarante-et-un ans bien frappés. Je pouvais utiliser ma magie pour tenter d’effacer mes imperfections. La tentation était grande : cela en valait-il la peine ? Mes articulations fonctionnaient à merveille et ne m’ankylosaient pas. Manipuler mon corps et surpasser la nature d’où cette même magie avait émergé étaient des perspectives alléchantes, quoique préjudiciables. Étais-je capable de patienter quelques années ? J’avais assez attendu.

Inutile de m’attarder dans l’allée où les dortoirs se succédaient entre des murs striés de candélabres. En tant que mages utilitaires, nous nous situions à la partie est du premier étage. D’aucuns pestaient sur notre écart par rapport aux autres mages, mais je n’appartenais pas à cette catégorie. Pourquoi tant d’aigreur ? Un véritable mage savait maîtriser son comportement en sus du flux qu’il manipulait. Ces conflits sans intérêt ralentissaient notre progression, nos découvertes, ce pourquoi nous nous étions engagés dans cette voie.

J’atteignis le resplendissant couloir principal, là où j’étais supposé me diriger. Vue de l’extérieur, l’académie se révélait imposante dans le quartier riche de la cité. Une rotonde s’élevait sur six étages, composée en majorité de moellons lisses. Des pierres brillantes et nuancées de couleurs primaires s’incrustaient sur leurs interstices. C’était un bâtiment extraordinaire à travers tous ses aspects et, selon moi, il était même indispensable au bon fonctionnement de la cité. Toutefois, je ne pouvais pas partager mon opinion avec n’importe qui. Ce n’était pas prudent.

Une merveille, aucun autre mot n’exprimait mieux la grandeur de ce bâtiment capable de pâmer les plus illustres bâtisseurs. Pourquoi n’atteignions-nous pas la hauteur de cette architecture ? Une arche en pierre menait à un large vestibule et accueillait l’ensemble des visiteurs, cernée de colonnes en cipolin. Sur le mur latéral, un tableau unissait les deux créateurs de la guilde, nommément Lizira Chadast et Konor Tanios. Ils incarnaient les mages idéaux, des exemples dont certains tiraient vanité pour étaler leur savoir. Mais combien de personnes, parmi les milliers de mages à avoir peuplé l’académie, leur avaient rendu honneur ? Peu d’entre eux, malheureusement.

Une allée montait en spirale au-delà de l’entrée et une tapisserie rehaussée d’or couvrait le pavé tandis qu’un balustre en albâtre limitait l’espace, histoire d’éviter des chutes fâcheuses. Le tout se prolongeait jusqu’à un plafond en ogive, où cinq courbes de longueur inégale se rejoignaient. Nos mages méritaient-ils cet esthétisme si prononcé ? Là encore, mon avis ferait mieux de rester enfoui dans un coin de ma tête.

Notre formation devait-elle être reconsidérée ? Une question à creuser, surtout dans ce contexte qui m’avait amené jusqu’ici. Un an durant, des apprentis suivaient des cours théoriques pour se familiariser avec les concepts indispensables. Mais ces savoirs étaient-ils nécessaires pour la suite ? Je concédais qu’ils ouvraient des portes tout en restant classiques. Bienheureusement, ils n’en demeuraient pas moins forts intéressants. Se penchaient-ils vers des notions plus spécifiques une fois leur formation achevée ? Ils avaient intérêt.

Les adeptes logeaient au niveau supérieur sans qu’ils reçussent un traitement différent des autres. Au cours d’une période double, Ellaith Cherin, la tutrice principale, leur enseignait l’apprentissage des sorts, aidée d’une dizaine d’assistants. Leur avenir se dessinait par après : ils choisissaient la voie du combat, de la guérison ou de l’utilitaire conformément à leurs préférences. Il n’existait pas de limite stricte entre chaque spécialisation. Personne ne se vantait de maîtriser la magie sous toutes ses formes, cela était possible dans une certaine limite. Mais il était tout bonnement inconcevable de la manier au point d’outrepasser toutes les barrières imaginables de l’enchantement, à moins de recourir à un transfert conséquent de pouvoir.

Est-ce que ces mages gagnaient tous en importance ? Après notre formation, nous mettions nos pouvoirs au service des citoyens. Les guérisseurs se dirigeaient surtout vers les civils, les combattants vers les militaires et les utilitaires... Eh bien, nous étions plus indépendants. Nos échecs étaient moins humiliants mais provoquaient plus d’impacts.

L’académie recevait des mages par centaines grâce à la grande accessibilité de la formation. Mais elle aurait pu en compter davantage si notre domaine se targuait d’une meilleure réputation. Chaque citadin était un mage potentiel : un flux circulait en chacun de nous et attendait d’être libéré par une manipulation opportune. Il ne fallait pas seulement se distinguer par la maîtrise, mais aussi par les actes exceptionnels. Éprouvions-nous le désir de rentrer dans l’histoire ? Peu d’entre nous s’y immortalisaient pour des raisons respectables.

J’appartenais à l’académie depuis une vingtaine d’années. Je connaissais donc la majorité des membres, fussent-ils des apprentis, et je les saluais chaque fois que je les croisais. J’en croisai certains en montant en haut de l’académie. Nos différences nous caractérisaient autant que nos similitudes. Nous arborions un écusson sur notre poitrine selon notre rang au sein de la guilde. Généralement, notre habillement consistait en une ample robe nouée par une cordelette ou d’une tunique vergetée de rayures. Les plus audacieux adoptaient des tenues divergentes, mais cet esprit de contestation était minoritaire. Même si notre statut ne nous gratifiait d’aucun privilège, il représentait un accomplissement à nos yeux. Le choix de l’exposer ou non dépendait de chacun de nous. Une décision primordiale dans une société où le peuple jugeait l’apparence et le statut social avant le reste.

La plus haute porte du bâtiment était enfin devant moi. Il ne me restait plus qu’à franchir le seuil, mais deux mages en revenaient. J’heurtai l’épaule de la femme. Pourtant, ce fut son compagnon qui me foudroya du regard. Pourquoi était-il si irrité ?

— Regarde où tu marches, Arzalam ! tança-t-il. Tu te perds tellement dans tes livres que tu ne saisis plus ce qui se passe dans la vraie vie ?

— C’est la preuve que, contrairement à toi, je détiens quelques connaissances, répliquai-je.

Cette remarque ne lui plut pas, loin s’en fallait. Mais de là à me plaquer contre le mur, une bave de rage coulant à ses lèvres… L’avais-je contrarié ?

— Des connaissances en quoi ? rugit-il. Je n’en reviens pas qu’un type comme toi ait les faveurs de notre maîtresse ! Amis malgré tout, c’est ça ? Tu mijotes quelques chose de grave avec tes grimoires, révèle-le maintenant !

— Je me contente de poursuivre la quête du savoir…, me justifiai-je.

— Des savoirs qui devraient rester enfouis ! Tu veux utiliser tes sorts dangereux ? Tu n’as pas compris la leçon ?

— Lâche-le ! intervint la femme. Il ne t’a rien fait. Tu ne peux pas l’agresser sur de simples spéculations.

— Non, je ne peux pas. Et c’est bien dommage.

Il se déroba d’un coup sec et m’abandonna là, se réfugiant auprès de son amie. Il n’assumait clairement pas sa violence, cela se voyait, et il osait me critiquer ? Il s’agissait d’un incident sans impact, rien de plus. Ce n’était pas la première fois que je subissais une telle injustice. Mon agresseur et sa camarade s’engagèrent dans le couloir et me laissèrent pendant que je m’engouffrais dans les ultimes profondeurs de l’académie.

Quelle allée fascinante ! Elle symbolisait la guilde à elle seule. Deux sphères en fer, chacune jointe à une poutre, encadraient la porte du fond. Les noms de tous les dirigeants de la guilde étaient gravés avec la date précise de leur période de fonction. En huit siècles d’existence s’étaient succédés des dizaines de maîtres et maîtresses et leur renommée s’était étendue à travers l’ensemble du royaume. Hormis les détracteurs de la magie, tous savaient que leur importance frôlait celle de notre souverain. J’effleurai la paume du dernier nom. Dans combien de temps s’effacerait-il ? Longtemps après mon décès, c’était mon unique certitude.

Une courbe symétrique émaillait la porte du fond. Voici le bureau où se trouvait ma supérieure, un lieu où se décidait l’avenir des mages. Istaïda Eisdim était là, assise sur son siège à accoudoirs rembourrés. Elle me sourit. Ma chère amie… Une douce lueur baignait son corps, projetant des zones d’ombres sur sa fine silhouette. Elle se leva et contourna son large bureau. Comment parvenait-elle à être aussi soigneuse ? Ma chambre paraissait ridicule en comparaison. Trois feuilles de papier vierge trônaient sur le support, à côté d’un pot d’encre et d’une plume blanche. Près du coin, le parfum des violettes voletait de part et d’autre, dégageant une odeur agréable.

Je m’ouvris à la propreté de la pièce. Nul besoin de m’égarer outre mesure, Istaïda était face à moi, agréable à l’œil, à l’instar de l’ensemble de l’ameublement. Qui refuserait un confort aussi prononcé ?

— Arzalam Horum ! s’écria-t-elle. Comment vas-tu, aujourd’hui ?

— Un peu fatigué, avouai-je en haussant les épaules. J’ai encore été emporté par ma curiosité. J’en avais presque oublié que tu devais me parler.

Je serrai sa main puis répondis à son sourire amène. Pouvait-on rêver d’une plus belle meneuse ? Un magnifique corset en velours affermissait son élégance naturelle. De dominance pourpre, les extrémités des manches bigarraient d’une nuance écarlate. Sa ceinture en laiton surplombait sa longue jupe bicolore, doublant son raffinement. Elle portait une chevalière à son annulaire, des boucles d’oreille en améthyste ainsi qu’un pendentif en bronze. Ses boucles brunes ondulaient gracieusement autour de son visage. Aussi et par-dessus tout, je me perdais dans son regard émeraude. Un usage modéré de la magie dissimulait ses imperfections physiques, mais sa position le justifiait pleinement, pas de quoi la blâmer.

En dépit de notre différence de taille, elle dégageait une prestance qui m’incitait à me soumettre à ses instructions. Mais ses traits ne dénotaient aucune sévérité : Istaïda était douce, compréhensive et dotée d’une sensibilité hors norme. Très précoce, j’ajouterais. Elle avait à peine la trentaine lors de sa nomination, faisant d’elle la seconde plus jeune dirigeante de l’histoire de l’académie. Elle incarnait la preuve que l’autorité n’était pas une condition nécessaire à la gestion d’un groupe conséquent d’individus.

— Assieds-toi donc, proposa Istaïda.

Son sourire disparut. Pourquoi, alors qu’il contribuait à son charme ? Je grattai mon bouc puis cédai à sa suggestion. Ma supérieure joignit les doigts et posa ses poignets sur la table une fois installée. Face à elle, je perçus les battements frénétiques de son cœur. Son expression inflexible occultait ses tourments. Je la connaissais depuis de nombreuses années, par conséquent, je savais que son calme dissimulait des intentions bien précises. Quelles étaient-elles ? Il m’incombait de la devancer dans ses intentions, de cultiver notre relation si particulière.

— De quoi souhaitais-tu t’entretenir avec moi ? l’interrogeai-je

Istaïda ravala ostensiblement sa salive. Sa gorge semblait bloquer ses mots, comme s’ils étaient difficiles à prononcer. Étrange… Je m’adossai davantage sur mon siège et tendis l’oreille.

— Si je te parle de Temrick, à quoi cela te fait-il penser ?

Elle avait bien dit ce que j’avais cru entendre ? Un mot insolite ouvrait notre dialogue. Tant de réponses existaient pour cette simple question. Je choisis la plus simple :

— Formellement, Temrick désigne la large chaîne de montagnes qui sépare notre pays de la Nillie. D’après moi, c’est un lieu extrêmement fascinant, héritier d’un grand patrimoine historique. Il représente le lien avec notre pays voisin, le terrain d’aboutissement de nombreux conflits.

— Mais encore ?

— J’ai exploré l’Ertinie à plusieurs reprises sans jamais m’en être rapproché. Depuis un siècle, nous nous sommes naturellement interdits d’aller jusqu’à ces montagnes. Les rumeurs prétendent que les derniers explorateurs n’en sont jamais revenus vivants. Cela me paraît trop caricatural, mais la méfiance générale est justifiée.

— Je te remercie pour ta réponse complète. Tu as ma confiance absolue et tes motivations ne sont plus à prouver : tu es la personne idéale pour cette mission.

Une mission ? Où souhaitait-elle en venir ? J’arquai un sourcil, dubitatif.

— Hier soir, j’ai reçu une missive du roi, clarifia mon amie. Il souhaite lever une expédition de dix personnes pour traverser ces montagnes et établir un chemin sécurisé entre nos deux royaumes. D’autres objectifs se cachent derrière… Exploration serait un mot plus juste que traversée, à mon humble avis. Maubris a exigé la présence de deux mages au sein du groupe et aimerait que je fasse le choix moi-même.

— Ah, je comprends mieux, dis-je. En tant que jeune souverain, Maubris souhaite rentrer dans l’histoire. Quoi de mieux que de renouer les relations avec la Nillie après plus de trois siècles ? Ses motivations sont purement politiques, mais ne sont-elles pas des chimères ?

— Des chimères ? Non.

— En es-tu sûre ? Ne te fie pas aveuglément à notre dirigeant, Istaïda ! Depuis l’invasion Carônienne, nos deux pays ont suivi une histoire différente. Les Nillois sont restés enfermés dans leur royaume et nous n’en avons revu que très peu depuis. Quels changements ont eu lieu depuis le règne d’Awis la vertueuse ?

— Maubris n’est au pouvoir que depuis quatre ans, mais son ambition dépasse les nôtres, aucun doute là-dessus. Je me doute de son but officieux. Il aspire à retrouver notre puissance d’antan, nostalgique d’une époque qu’il n’a même pas connue. Je n’ai pas mon mot à dire concernant sa souveraineté.

Fallait-il vraiment évoquer ce sujet sensible, cause de débats houleux au sein de notre groupuscule ? La séparation entre politique et magie n’avait pas lieu d’être. Les nobles n’en avaient cure, tant qu’ils grappillaient un peu de pouvoir au détriment des défenseurs de notre patrie. Ces discriminations prendraient-elles fin un jour ?

— Tu connais mon opinion à ce sujet, déclarai-je.

— Je sais…, concéda Istaïda, lorgnant sa plume. Tu penses que cela devrait changer.

— La magie vit en chacun de nous, l’ont-ils oublié ? Nous aidons mieux le royaume que n’importe quel aristocrate. Alors pourquoi nous n’avons aucun droit d’exercer une influence sur les décisions politiques ? Quand est-ce que la magie retrouvera la place qui lui est due ?

Istaïda s’égara brièvement dans ses pensées. Ses phalanges crissèrent sur le bureau et ses doigts voyagèrent jusqu’à sa plume. Elle me fixa, ses yeux scintillant d’une aspiration stupéfiante.

— Voilà pourquoi j’aimerais faire appel à toi, révéla-t-elle. Les intérêts politiques du roi peuvent concorder avec les nôtres. Arzalam, je ne t’apprends rien en te disant que des groupes de mage opposés au pouvoir furent les derniers à fouler les flancs de Temrick. Des rumeurs peu enthousiastes courent sur leurs agissements. Après des décennies de mensonge et de colportages, ne serait-il pas temps de rétablir la vérité ? Tu es curieux, tu as un esprit vif, une grande connaissance de la magie et Temrick t’attire depuis des années. Rejoins cette expédition. Il y a peu de meilleurs candidats.

Devais-je méditer sur la question ? Non, ma décision était déjà prise. Utiliser la magie à des fins combattives m’enchantait peu, mais c’était bien le seul argument en défaveur de mon consentement. Quelles étaient les conséquences du passage des derniers mages à Temrick ? À moi seul de le découvrir. Je ne pouvais pas me débiner, ce serait un acte de lâcheté. De plus, si je refusais, quelqu’un d’autre prendrait ma place. Et je raterais alors une opportunité de percer les profonds mystères de cette région.

— J’accepte ta proposition, Istaïda. Je vais rejoindre l’expédition.

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