Silos. 

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L'enfant retrouvé dans la décharge s'appelait Anton et appartenait à la communauté des gens du voyage, souvent stationnée non loin des friches portuaires, au pied des falaises du quartier St-Marc, au-dessus. Proie facile que ce petit être traînant sur les quais le soir, sans méfiance et déjà livré à lui-même.

Pour le deuxième, retrouvé dans la casse automobile, les recherches étaient toujours en cours et on procédait encore aux analyses ADN.

Les enfants sont merveilleux, me disais-je souvent ; si vulnérables,...si,...innocents....

Je l'étais aussi, autrefois, car bien que ce soit aujourd'hui difficile à croire ; j'avais été l'un de ces enfants fragiles. Toute personne me voyant maintenant, aurait eu du mal à le croire. Elle décrirait sûrement un homme corpulent et quasiment chauve, aux gros yeux de calamars, avec un air de gros bébé héberlué.

La nuit tombait sur le port tout en bas de la ville, tandis qu'une intense odeur de grains chauffés sortait des silos de béton, immenses. La marée était haute ce soir-là et renvoyait les reflets de lueurs multicolores, donnant à la scène extraordinaire, l'allure d'une fête foraine silencieuse et féérique.

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