Mise en situation.

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Dernier jour des révisions, je prépare un examen type. Je les mets en situation réelle, un par banc, rien que le matériel nécessaire. J'exige le silence et tous les autres éléments classiques de ce genre d'épreuves en spécifiant qu'ils doivent jouer le jeu à fond. C’est juste une répétition. A prendre comme ça. Je distribue les feuilles et m'installe à mon bureau. Je deviens spectatrice. Je surveille. Je n'ai pas mis de culotte, ils ne s'en sont pas encore rendu compte. Dès que je remarque la moindre inquiétude, dissipation, je vais les remotiver en me rapprochant. Un petit signe, un petit regard bienveillant, et ils se raccrochent aux wagons. Au bout de 2 heures, ils ont fini. Ils sortent pour faire une pause bien méritée. Je leur explique que je vais corriger les copies et qu'en attendant, ils peuvent s'occuper sans faire trop de bruit. Je suis encore une fois surprise de la qualité de leur travail. Une fois prête, je les appelle les uns après les autres à mon bureau. On commente ensemble. Je les félicite, souligne leurs progrès et les encourage à persévérer. Quand c’est le tour de mon petit protégé, je procède de la même manière. Il y a dans son attitude une espèce d'énervement ou d'agacement qui se dégage. Il a certes, très bien réussi son test, mais le résultat ne lui suffit pas. J'essaie de comprendre, de le rassurer, mais ça l'excède. Alors qu'il s'agite, il fait tomber son stylo. Quand il s’accroupit pour aller le ramasser sous le bureau, je sens ses mains me caresser les jambes et remonter le long de mes cuisses. À ce moment, je me rappelle que je n'ai pas culotte et qu’il n'a pas eu son cadeau… Je n'y ai même pas pensé. Mais bon, si le hasard s'en mêle, pourquoi pas. Le temps d'analyser la situation, il est trop tard. Peut-être ai-je trop tiraillé la corde, car là, je sens qu'il s'emballe. Quand j'essaye de calmer le jeu, je sens ma chaise partir en arrière. Le gamin la dégage et se jette sur moi comme un fauve. Plus moyen de le calmer. Les autres élèves troublés ne savent pas trop quoi faire. Certains sont excités et s'approchent pour m'empêcher de me débattre, alors que d'autres essayent de les calmer. Le groupe autour de moi arrache ma chemise, remonte ma jupe, je peux ni bouger ni crier. Une main obstrue ma bouche, d'autres me serrent les seins et les fesses et des doigts se glissent dans ma chatte. Le groupe actif chauffe mon chouchou. Vas-y, baise-la. Elle n'attend que ça cette salope. Il baisse son froc bien décidé à me défoncer. Il ne réfléchit pas très longtemps, je le sens si excité. Les autres aussi ont l'air de se réjouir, allez dépêche-toi, t'es pas tout seul. Nous aussi on en veut. Je suis tellement surprise, que je n'arrive pas à faire la part des choses. Je les comprends et dans un autre lieu, ça aurait été avec plaisir que je me serais offerte à eux. Mais ici et maintenant, c'est délicat. Coincée de partout, ses coups de bite deviennent excitants. Si ma bouche n'était pas muselée, mes gémissements se seraient propagés dans la pièce. Je sens qu'il viens et moi aussi je suis sur le point de jouir avant d'être interrompue par le son du taser que l'agent de sécurité venait de décharger dans son cou. Il s'écroule net en m'écrasant tout en éjaculant en moi. Un des élèves avait cru bien faire en appuyant sur le bouton rouge du talkie-walkie. Sous le choc, je me suis mise à pleurer. Les gardiens ont déjà passé des colliers colsons autour des poignets de mes élèves. Le gardien essaye de me calmer en me jurant que je suis en sécurité désormais et que les p’tits cons ne vont pas s'en tirer comme ça. Mes sanglots reprennent de plus belle. Je suis amenée à l'infirmerie le temps de me calmer. Mais comment me calmer, tout à voler en éclat. Ils vont se retrouver au mitard à cause de moi. Quel cauchemar ! Le médecin du centre me met en repos obligatoire pour une semaine. Je reçois par recommandé une lettre de la direction qui me propose un arrangement à l’amiable pour que cette histoire ne s'ébruite pas. Une rupture de contrat avec un préavis de 6 mois non prestés et une prime de licenciement. Je n’ai même pas à me justifier. La faute serait évidemment celle des jeunes. Je deviens folle. J'ai beau retourner l'histoire dans tous les sens, je ne trouve pas de solution. Je suis coincée encore une fois. Après quelques jours de longs sanglots infernaux, une sortie de secours traverse mon esprit. Le système pénitentiaire m'offre tout de même une possibilité de me racheter auprès des jeunes. Et je décide de l'utiliser pour prouver de ma bonne foi et démontrer l’efficacité ma méthode. En accord avec le règlement, je décide d'aller les rencontrer, un à un, en leur rendant visite. Ils y ont droit. Ce ne sera pas une visite au parloir, non, ce sera via les unités de vie familiale. C'est une manière hypocrite pour autoriser les prisonniers à avoir un peu d'intimité à l'abri de surveillance. C’est un droit à la sexualité. Ma première visite sera pour mon protégé. Je m'offrirai à lui pleinement et lui demanderai de passer le mot aux autres.

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