THE WALL

2 minutes de lecture

Oswin courut aussi vite qu'elle pouvait et traversa la rivière. Une fois de l'autre côté, elle put constater que le cours d'eau n'avait finalement rien de dangereux. Cependant, les hurlements se faisaient de plus en plus assourdissant et les lueurs rouges, de plus en plus nombreuses. Quand soudain, Oswin vit surgir une meute d'immenses loups au pelage noir charbon, les crocs dégoulinants de sang. « Encore courir ! » La jeune femme escalada l'arbre le plus proche. Les molosses enragés, grognaient et s'acharnaient sur le tronc, le mordant, le griffant, arrachant d'énormes morceaux d'écorces, tentant à tout prix de grimper, afin d'atteindre leur gibier.

« Je vais finir déchiquetée par des montres surnaturels, dans un monde insensé ! »

Oswin, excédée, poussa un hurlement déchirant du fond de ses tripes, qui sembla durer une éternité. Comme si elle rendait tout son souffle. Une violente bourrasque enveloppa subitement le tronc de l'arbre salvateur de la jeune femme. Les bêtes diaboliques disparurent, tel une fumée noire dispersée par le vent. Mais Oswin n'était pas à bout de ses surprises. L'arbre se pencha dans un craquement impressionnant, puis s'effondra brutalement au sol. Ecrasée par les lourdes branches, elle commença à suffoquer. Fermant les yeux elle se laissa aller. « Lâcher prise. S'il faut mourir, autant le faire sereinement », se dit la jeune femme. Tout avait l'air de fonctionner comme dans un rêve, en ce monde. Elle sentait le poids du bois lui meurtrir le torse, quand elle eut soudain, la sensation de chuter dans le vide.

Elle se réveilla en sursaut, dans le noir complet, sentant un épais brouillard l'envelopper comme une masse de goudron. Il ne lui restait plus qu'à courir. Encore. Elle finirait bien par aboutir quelque part. Pas si facile. Oswin perdait l'équilibre à chaque foulée. Elle se serait crue sur un bateau en plein tempête. Ces aventures, plus bizarres les une que les autres commençaient sérieusement à l'agacer. Brusquement elle reçut un violent choc. Son corps s'écrasa contre une surface dure et rugueuse. Oswin se releva vivement et se retrouva nez à nez avec un mur de briques rouges, qui paraissait entourer toute la forêt. Elle sentit le sol trembler, se retourna et vit les arbres se rapprocher dangereusement du mur. La jeune femme escalada celui-ci tant bien que mal, mais le passage de l'autre côté ne semblait pas moins menaçant. Un épais brouillard gris ondulait, tel une masse de serpents entrelacés.

Plonger ou ne pas plonger tel était la question, pensait Oswin lassée de ce monde absurde. Oh, bien sûr, la réalité ne vaut sans doute pas mieux, mais les lois de la physique y sont assez claires et les surprises en sont d'autant plus faciles à anticiper, si on évite le facteur humain. Le mur commençait à s'effondrer par endroit, si Oswin ne plongeait pas d'elle-même ce serait le mur qui l'emporterait dans son effondrement et elle risquerait de se retrouver écrabouillée sous les débris. Oswin plongea. La jeune femme chutait, chutait... Elle avait l'impression de s'enfoncer dans du coton. La chute sembler interminable. Elle perdit connaissance.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire Salt Penry ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0