Chapitre 16

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Je range mes boites à chaussures sur le comptoir de présentation et mon moral n’est pas au top ce matin. Je n'ai pas vu David depuis plusieurs jours, j'ai pas d'appel ni de SMS et il me manque énormément. Me passer de contact physique avec mon mari passe encore, mais ne pas voir David ou l'entendre est insupportable.

Il est 12h00, on décide d'aller manger un bout dans notre brasserie préférée avec Val’, et je lui confie que l'absence de David me ronge.

— Dis moi toi, tu ne serais pas un peu en train de tomber amoureuse? Ou tu l'es peut être toujours. Sourit-elle.

Elle sait qu’il a toujours été un coup de cœur pour moi. Notre trio n’a été qu’une excuse pour l’avoir près de moi.

— J'y tiens ça c'est certain, mais pas au point que ça soit de l'amour, enfin je ne crois pas...je ne sais pas, tu me soules avec tes questions !

Ma soeur éclate de rire me voyant gênée par sa question.

— Sérieusement Al’, tu serais carrément mieux avec David que l'autre gros con.

— Je sais, je sais.

On retourne au magasin, et me revoilà entrain de mettre mes boites, y a pas grand monde, les gens sont tous partis en vacances et la clim est en plus en panne donc il fait une chaleur intenable. Mais une voix familère me sort de mes pensées.

— Alors comme ça je te manque ?

Quand je me retourne, je le vois me regarder amusé (pfff pourquoi ma soeur sait rien garder pour elle). Ses yeux clairs me déshabillent du regard et j'en suis mal à l'aise, j’ose ne pas aller vers lui et je reste plantée sur place.

— Euh...tu...euh...

Il éclate de rire puis s'approche pour arrêter mon agonie et me pose un baiser furtif. Il m'attrape par la main et m'emmène dans la réserve du magasin.

— Euh David, je bosse là...mais attend...je

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que ses lèvres dévorent les miennes (on dirait bien que je lui ai manqué aussi), son corps me comprime contre la table de la réserve. Ses mains se baladent, et ses doigts trouvent aussitôt mon intimité qu'il n'hésite pas à pénétrer. Ses baisers m'empêchent de crier, et je défais ses boutons de jean pour avoir accès à ma convoitise, qui sort tel un clown de sa boite. Elle est là durcie, rouge et chaude, il a envie de moi et je le veux aussi. J'ai à peine le temps de profiter du spectacle, qu'il me l’enfonce et me prend sur la table. Parfois sa langue m'empêche de gémir, parfois je me mords la lèvre, parfois je plonge ma tête dans son cou pour l'avoir tout contre moi. Il glisse en moi, me percute et j'ai envie que le temps s'arrête pour profiter éternellement de ce moment.

— Tu me manques Aline, susurre t-il à mon oreille.

— Toi aussi.

Puis d’un coup la porte s'ouvre, et ma soeur vient juste d'entrer captant qu'elle arrive un peu au mauvais moment.

— Ah bah vous vous êtes réconciliés, s'amuse t'elle à nous dire.

— Euh là tu déranges un peu, réplique mon amant essouflé.

— C'est un peu mon magasin David hein, et c'est mon employée en plus, rigole t-elle.

Ils sont là à s'amuser, et moi j'ai toujours son sexe en moi, et bien qu'il ne bouge plus, mon corps en veut encore.

— Putain Val, laisse-nous !

Mon cri du desespoir amène enfin la tranquilité et David reprend ses mouvements qui me fond fondre de plaisir. Quand il ressort je le vois encore tout gonflé et je ne peux m'empêcher que de le prendre dans ma bouche. J'enveloppe son membre, et je veux le gouter, avoir le goût de son sperme le reste de ma journée. Quand je comprime ses bourses, un jet s'écrase dans le fond de ma gorge, et il se retient pour ne pas faire de bruit tout en se déversant.

Je me relève et je le prends dans mes bras.

— Tu m'as beaucoup manqué.

— Toi aussi ma belle, désolée j'avais besoin d'être au calme pour réfléchir à tout ça.

Une épine pique mon coeur.

— Tu ne veux plus de moi ? Les larmes me montent aux yeux.

Ses mains me caressent la joue et il me dépose un baiser savoureux.

— Je crois que je t'ai démontré le contraire, non ? Je te veux Al’, pour toujours, même si tu restes mariée.

Je me serre contre lui, et on retourne dans le magasin.

— Ça y est tu es prête à travailler, me lance ma soeur moqueuse.

— Ah ah, oui je suis prête !

— A plus tard ma belle. Salut Val’ et merci.

Il lâche un clin d'oeil à ma soeur que je fusille du regard.

— Tu l'as appelé, avoue !

— Bah t'étais tellement malheureuse, que je ne pouvais pas te laisser comme ça, et puis au moins je sais désormais que ma table est solide, éclate t'elle de rire.

— Tu ne vas quand même pas me virer ?

— Je devrais, faute extrêment grave le sexe au travail

(Ahah)

On continue à travailler dans la bonne humeur. Le soir hélas arrive, et je rentre chez moi, Alban est en train de regarder la télé.

— Bonsoir chéri.

— Ouais salut.

(Vive l'ambiance)

— Ça va ? T'as l'air agacé.

— Ouais ça va.

Il ne me regarde pas, et il reste fixé sur les images qui défilent devant lui. Je m'approche de lui doucement, et je le fixe pour attirer son attention. Quand il me regarde, je sens que quelque chose ne va pas.

— Dis moi ce qu'il ne va pas Alban, j'aime pas te voir comme ça.

Il balance la télécommande contre le mur, ce qui me fait reculer d'un pas.

— Tu veux savoir ce qu'il ne va pas !!! Putain Aline, on se voit plus, tu es toujours avec ta connasse de soeur, et son magasin à la con, et même plus tu t'occupes de moi ! C'est ça pour toi le mariage ?

Sa voix braille dans la pièce et j'ai passé une trop bonne aprem pour qu'il me la gâche.

— Bah va falloir t'y faire, y a des tas de couple où les deux travaillent tu sais.

Ses yeux brulent de colère et je sens la pression monter. La table basse vient de s'éclater contre le mur et il avance vers moi alors que je suis bloquée contre le mur.

— Ta place est auprès de ton mari !!! Donc tu vas me faire le plaisir d'y retourner ! C'est compris !

— Non !!!

Le dos de sa main, vient de s'abbattre sur ma joue me faisant valser par terre.

— Pourquoi tu me pousse à bout Aline ! T'aime ça que je te tombe dessus !

Il se jete sur moi m'écartant les cuisses pour se faufiler en moi.

— Non laisse-moi Alban, je ne veux pas !

— Devoir conjugale bébé, laisse toi faire !

— Non arrête !!!

Mes pieds et mes bras tentent de le repousser mais sa force est bien trop grande. Et il me retourne en deux-trois mouvements, me bloquant et pénétrant mon anus serré qui s'ouvre sous la contrainte de son assaut.

— T'es qu'une salope Al’, tu m'abandonnes pour ta soeur, tu es à moi !!!

Je le sens là en moi, et j'ai la nausée, je ne le veux pas mais j'ai pas le choix, je ferme les yeux et le laisse se finir en moi.

— Retourne bosser et c'est ce qui t'attendra à chaque fois que tu rentreras. A toi de choisir.

— T'as pas le droit !!! T'as pas le droit !!!

Je répète ces mots jusqu'a être dans mon lit et Arielle vient me calmer en me caressant les cheveux.

— Aline, s’il te plait calme toi, ça va aller.

Quand on entend Alban arriver, Arielle se remet très vite à sa place.

— Tiens bébé, je t'ai fais une assiette.

— Laisse-moi Alban !

— S’il te plaît, mange un peu, t'as eu une dure journée.

Sa voix est douce et calme, comme s’il ne s'était rien passé. Mais je ne veux rien, je ne veux même pas dormir avec lui, je ne veux plus de lui, je ne veux plus de ma vie, de cette vie.

— Laisse-moi !

J'entends la porte se fermer, et je trouve le sommeil dans mes sanglots.

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