Chapitre 06

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21h00 arrive. Alban m'a installé, les bras écartés suspendus à une des poutres du salon, je suis nue, et j'attends l'arrivée de David. Mes pieds sont posés par terre donc ça ne tire pas trop sur mes bras. J'aime être à la disposition des hommes, mais ce soir, je ne le sens pas. Alban m'a ignoré tout le reste de la journée, je suis comme un fantôme dans notre maison. Ses recommandations sont strictes, pas d'orgasme pour moi ce soir avec David, je n'ai le droit de jouir qu'avec lui.

David frappe à la porte.

— Entre David, l’invite Alban.

Son ton est amical, David ne devine pas ce qu'il se passe entre nous, sauf en regardant mon corps porter les coups de ceinture, mais rien d'inhabituel. Il pose son regard sur moi et me sourit en déposant sa veste sur le canapé.

— Salut Aline...c'est quoi le programme Alban ?

Alban a scruté le moindre geste, le moindre regard mais il semble ne pas lui vouloir du mal.

— Tu prends ce coté et moi l'autre, je veux qu’elle mouille comme la petite salope qu’elle est, lui montrant l'espace devant moi.

Alors que David s'execute, je sens Alban se placer derrière moi, ses mains autour de ma taille, pendant que mon amant me fait face. Il est hésitant, il ne sait pas trop par où commencer puis ses mains commencent par caresser mes bras puis descendent lentement jusqu'a mes épaules. Alban tire sur mes cheveux pour que ma tête se pose sur son épaule et embrasse mon cou d'un coté et David le suit en embrassant l'autre coté. J'ai deux hommes pour moi, deux beaux mâles qui me font le plus d'effet dans ce monde. Mon amant aspire doucement ma peau, sa langue me caresse, me cherche, alors que mon mari me mordille le creu de mon cou. Je sais qu’il ne restera pas calme, je la sens toujours pas cette soirée. Ses doigts jouent avec mes tetons et David continue ses caresses. Je frissonne, mes poils se dressent et mon souffle s'accélére sous leurs attentions. Dav’ glisse sa main entre mes cuisses, le dessus de son pouce pose sur ma fente et mon bassin commençe à danser dessus. Alban, lui, a relaché mes cheveux et semble se reculer.

— Je te la confie, je file chercher 2-3 trucs.

Je me retrouve seule avec David, il continue à m'embrasser le cou, le menton, je sens à peine ses dents sur moi, il frotte sa main sur mes lèvres enfflées d'envie. Mon regard croise le sien, et je lui souris à peine. Il stoppe ses caresses et me regarde intensément.

— Ça va Al ? demande t-il inquiet.

— Oui oui, continue stp. Je contiens mes larmes, je veux juste oublier cette foutue journée, je veux en finir avec cette crainte du pire. Mais qu'est ce que c'est le pire ? J'en sais rien, mais l'ambiance est pesante, je sais qu'elle finira mal.

— Tu veux qu'on arrête ?

— Non surtout pas, continue, stp continue.

Il semble perturbé par ma demande, je lui ai surement transmis mon mal être. Mais il continue ses caresses, ses baisers.

— Dis- moi si ça ne va pas. Ses murmures entre deux baisers sur mon corps sont protecteurs, rassurant. Il est là, je me sens en sécurité.

— Continue, je t'en prie, continue David, supplié-je sous ses caresses.

Il me rentre deux doigts qui m’amènent à me cambrer, poussant mon corps vers le sien. Ses bras m'enveloppent, me serrent contre lui. Puis il s'éloigne et reste à la distance du début lorsqu’Alban revient pour lui tendre un martinet. J’adore ça et il le sait, pourquoi ce cadeau ?

— Tu me l'as fait rougir stp ? Propose mon mari.

Les danses des martinets commencent, David et Alban me tournent autour de manière à recouvrir mon corps de flagellations. Celles de mon amant sont douces, mais celles de mon mari claquent de manière à me faire mal. Malgré les douleurs, ils augmentent ma jauge du plaisir et j'oublis petit à petit mes craintes, repenant confiance en cette soirée.

— Baise là !

Son ordre n'a pas mis beaucoup de temps à être exécuté, David me souleve et m'installe sur sa queue, pendant qu'Alban va chercher un canne en bambou pour me fouetter pendant nos étreintes. David souffle dans mon cou pendant qu’il s'enfoncer encore plus loin. Les coups de canne tombent, en même temps que les coups de reins, je ne sais plus si c'est du plaisir ou de la douleur, je perds pied petit à petit alors que ça va de plus en plus vite (retiens toi, putain lâche pas Aline). Je sens Alban se replacer derrière moi, les mains sur mes seins, il reprend ses caresses du début, puis me détache de la poutre, retenue par David pour ne pas que je m’effondre.

— Amène là sur le canap’

Il me dépose avec douceur, Alban est derrière lui et nous mate. David reprend nos étreintes, me baisant avec force et délicatesse. Ses mains tiennent les miennes et son parfum m'enivre. Mes yeux sont fixés sur Alban pour le rassurer de ma loyauté envers lui. Et me répond avec un sourire semi angoissant, en montrant ce qu'il a dans sa main. (son couteau !) Il ouvre la lame, comme une menace, David lui tourne le dos continuant à me faire fondre de l'intérieur. (Déconne pas putain !). La panique me prend, me provoquant des spasmes qui stoppent mon amant. Alban s'est rapproché de nous, et fait face à David, qu'il comprend en partie la cause de ma frayeur.

— Bah alors Al, on a peur de la lame maintenant, me lance t'il amusé sans comprendre la menace qui rode autour de nous.

Je suis toute tremblante et il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits. Alban est au dessus de ma tête, sa lame juste à coté de moi.

— David, tu peux aller dans le garage, chercher les bougies stp, je n’en ai pas fini avec elle.

Pourquoi doit-il toujours jouer sur le fil du rasoir ? Que prépares-tu Alban ?

— Ouep !

Je me retrouve seule avec Alban et sa lame. Je le fixe à l'envers, ne sachant pas ce qu'il veut me faire. Je sens sa lame me parcourir le flan, remontant jusqu'a ma poitrine puis ma gorge, appuyant la pression dessus.

— Amuse-toi à jouir et je vous fais disparaître !

Sa menace me fait l'effet d'un electrochoc, me faisant monter de nouveau les larmes. En serait-il capable ? Oui j’en ai bien peur.

— T'as compris ?

Un "oui" éttouffé sort de ma bouche, et David revient du garage avec les bougies. Il les allument et commence à verser la cire sur moi, sans savoir mon échange avec Alban. La chaleur sur ma peau sensible me fait tressailir. Il continue variant les hauteurs pour alterner les températures, amenant parfois la flamme très proche de moi. J'ai toujours la lame sous ma gorge moins pressante, moins menaçante mais toujours là quand même. Le couteau décolle la cire sèche au fur et à mesure, et David s'amuse à dessiner sur mon corps avec la bougie.

— Ecartes tes cuisses, me lâche Alban.

La chaleur de la cire sur mes lèvres est parfaite, ni trop chaude ni trop froide, de quoi me donner des frissons dans tout le corps. Il y a peu d'espace entre ma peau et la cire, et la lame peut me blesser si je bouge. David repose la bougie en éteignant la flamme. Et Alban prend sa place, face à mes cuisses écartées, remplie de cire. Il là retire, me lançant quelques regards noirs. Mon amant se place à coté de moi, sa queue est saillante, son gland gonflé, l'envie de le prendre dans ma bouche est au bord de mes lèvres. Je regarde Alban, cherchant son regard, concentré à ce qu'il me fait, enfin je l'accroche, passant ma langue sur mes lèvres pour lui faire comprendre mes envies.

— Suce-le bébé.

Sa voix est calme, et apaise mes inquiétudes. David me pénétre la bouche jusqu'a la butée. Me lançant une vague dans tout mon corps emportant mon bassin.

— Putain Al bouge pas ! Crie Alban. La lame ripe sur mes cuisses, me coupant au passage. La douleur ressemble à une coupure de papier, David s'est stoppé, le temps semble s'être arrêté.

— Putain tu fais chier ! Me réprimande mon homme. (Quoi c'est si grave que ça ?)

Je regarde ma cuisse, qui saigne légèrement mais son ton est quand même très excessif pour si peu. Je replonge à mes occupations orales, et David ne cesse d'aller et venir, caressant ma joue en parallèle (mais qu'il est tendre ce mec). Je sens la langue d'Alban me parcourir, lèchant ma plaie (c'est un bien grand mot) et ses doigts s'invitent en passant sur mes lèvres humides. Mon excitation monte, resserant ma bouche autour de David qui se mit à râler plus fort.

— Al continue ma belle, m'encourage David qui s'accèlère dans ma bouche

Les doigts d'Alban passent de mon clito à mon cul, après quelques carresses, il plonge en moi, écartant mes lèvres. Je le sens bouger, tourner, me caresser comme j'aime. Il sait que j'adore qu'il me doigte. Je pompe David pour me faire oublier les caresses si jouissives de mon homme. Ses doigts viennent de toucher l'endroit le plus sensible, et mon corps se cabre de plaisir. Je ne peux pas crier, on me tient la nuque en la caressant. Alban accèlere la cadence, mon corps tremble et je sens mon plaisir comprimer mon bas ventre. Je sens que je ne suis pas loin, et il ressent autour de ses doigts le plaisir qu'il me procure (putain, donne moi ta permission bordel !). Je sens que je suis au bord de l'implosion, et que je ne vais pas pouvoir me contenir très longtemps. J'essaye avec mes mains d'enlever Alban, qui me la chope et me maintien en place.

— Tiens-toi tranquille !

Je me débats, tente de le repoussser et sa main claqua sur mon bas ventre, electrisant mes reins. David ressort de ma bouche, me libérant.

— Putain Alban stop ! Mon ton claque dans la pièce.

Nos regards se défient, il sait qu'il me tient, qu'au moindre mouvement il peut me faire craquer. Mon excitation est à son maximum, la tension entre nous est mortelle et David reste là à nous regarder, à coté de moi, continuant ses caresses dans ma nuque comme pour m’aider à supporter ce supplice. J'entends encore les menaces d'Alban raisonner dans ma tête et je m'écroule en larmes, mes mains sur mon visage.

— Alban stp, elle en peut plus là, intervient notre invité.

Je sens encore la pression de ses doigts, malgré mes larmes je peux encore jouir, mon corps est contracté autour de lui et il n'a qu'à me donner l'autorisation de jouir pour me libérer. David lui a débandé, il reste près de moi, essayant de me calmer.

— Al ma belle, calme-toi, respire.

— Bébé c'est bon laisse toi aller.

Ses mots sont comme la clé rouillée de mon plaisir qui n'ouvre pas la porte de ma libération. Je me suis collée contre David qui me caline et Alban reprend ses mouvements, je tremble, je gémis mais je ne craque pas. Sa main appuie sur mon ventre, pendant qu'il accélère le mouvement à l'intérieur de moi.

— Allez bébé, lâche-toi, donne-moi ce qui m’appartient.

Ses doigts s'agitent en moi, me branlent à l'intérieur, et mon bassin retrouve son mouvement, je bouge, je sens que ça monte en moi, la pression est revenue. Je m'agrippe à David, comme à une bouée de sauvetage et explose en des jets puissants, trempant Alban et le canapé.

— C'est bien bébé.

Je suis toujours calée contre David, sanglotant et toute tremblante. Cette soirée est vraiment trop pesante pour moi. J'ai des spasmes dans tout le corps. Alban pose une couverture sur moi, je suis bien, blottit comme une enfant. Les sons de leur voix s'effacent et je sombre dans un demi-sommeil.

— Je crois qu'elle s'est endormie (je n’ai pas la force de contredire), dit David, qui s'extirpe doucement.

— Merci d'être passé mec, elle en avait besoin.

— C’est toujours un plaisir de vous rendre service.

Le silence prend place avec le noir, ça y est cette journée est enfin terminée.

Alors que je me lève pour aller boire, je vois un corps allongé sur le canapé. David est là, gisant dans son sang...Je hurle de frayeur, me réveillant en sueur.

— Al ! Ca va ? Alban est à coté de moi, je suis assise dans notre lit, je n’ai pas souvenir d'y être allée par moi même, il a du me porter.

Ariel se réveille et nous regarde sans comprendre ce qu’il se passe.

— Rendors-toi ! Lui aboie Alban.

— J'ai...j'ai fais un cauchemar, désolée de t'avoir réveillé. Ma voix est tremblante, et mes mots sont à peine perceptibles.

— Ce n'est pas grave bébé, rendors toi.

On se recale l'un contre l'autre, mais j'ai beaucoup de mal à me rendormir. Je repense à sa menace, est il vraiment capable de nous faire disparaître ? Est ce qu'il est calmé ? Toutes mes questions tournent dans ma tête, mais le sommeil me reprend au moment où j'ai pris ma décision d'aller voir David demain pour tout arrêter. Je ne peux plus continuer à le mettre en danger.

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