chap 5: une lueur d'espoir éteinte par la pluie

4 minutes de lecture

J'ai tellement peur de te perdre, mon dieu.. Tu es le garçon le plus génial et incroyable que je n'ai jamais rencontré. Ta perte mènerait à la mienne.. Je ne te trouve aucuns défauts et cela m'affole. Suis-je simplement aveuglée par l'amour ou es-tu réellement parfait? Seul Dieu le sait.

Vais-je mieux depuis? Non. Non je ne vais pas mieux. Mon état n'a pas empiré, mais il ne s'est pas amélioré non plus. J'ai toujours des problèmes non-résolus qui tournent en boucle dans mon esprit. Je rechute très souvent. Je vais relativement bien lorsque je suis bien entouré et que je suis loin de chez moi mais lorsque je suis seule, en boule dans mon lit, que je me rappelle la tonne de travail que j'ai à faire, que je me rappelle que mon amour est loin de moi, que je me rappelle chaque petites choses qui me gâchent la vie, ce n'est plus pareil. Lorsque je rentre chez moi après être sortis le sourire s'efface peu à peu pour laisser place aux larmes. La joie se dissipe et je me sens envahie par la haine et la tristesse. Toutes les bonnes choses que je ressentais ne restent jamais une fois que je suis seule. En étant seule j'ai le temps de me ressasser chaque hontes, chaque mauvais pas que j'ai fais, chaque regrets, chaque remords, chaque choses blessantes que j'ai ou qu'on m'a dit. Je vous assures que c'est dur de ne pas penser à ça. Alors je culpabilise et je suis incapable de faire quoique ce soit. Je dois gérer ma meilleure amie et ses problèmes, que l'on remarque au passage; deux mois que je souffre terriblement et que personne ne voit rien, ni ma mère, ni même ma meilleure amie Il faut dire que c'est difficile de choisir quel garçon on veut "choper". Ses problèmes... Ce sont des garçons... Oh que oui c'est très dur ça! Excusez-moi... Oui c'est dur, je le sais et je ne souhaite à personne de n'être qu'un simple passe temps pour un humain. Alors pardon, je sais qu'elle a des problèmes mais elle a surtout un grand manque d'affection qu'elle essaie désespérément de combler dans l'amour, l'alcool, et surtout l'attention de garçons, peut-importe qui sont ils. Elle s'hypersexualise beaucoup et cela me fait de la peine. Vous avez l'impression que je positionne à la place de la victime? Je ne parle jamais de moi, de lui pour éviter qu'elle se sente mal, de ce que j'ai fais le week-end, de ce que je ressens pour la laisser parler. Même si c'est pour me dire quelque chose qu'elle a déjà dit elle veut avoir la parole en permanence. Je ne suis pas la victime, je suis victime de la situation... Je ne peux rien faire. Je suis bloqué ici.

Même ma mère s'inquiète plus pour elle que pour moi... J'ai l'habitude c'est rien. Heureusement qu'il est là... Même derrière un écran il arrive à voir lorsque ça ne va pas, il trouve toujours les bons mots pour me réconforter, me faire sentir mieux... Quand je vous dis qu'il est exceptionnel, je ne déconne pas. Dans le chapitre deux il me semble, j'ai dis que le seul remède c'était le temps. J'ai eu tord, mon remède c'est lui, ce garçon qui est plus à mes cotés que personne d'autre en ce moment. Je ferais tout pour lui et surtout je suis prête à tout faire avec lui. Prête à admettre que peut-être que j'aimerais fonder une famille, prête à lui faire entièrement confiance, prête à lui donner un bout de moi. Parce que ce garçon fait partit de moi. Si il partait ce serait comme m'arracher la moitié de moi-même, m'arracher ma moitié... Dans quelques jours, après de multiples tentatives, je pourrais le serrer très fort dans mes bras, sentir son parfum, sentir son cœur battre, toucher sa peau, ses cheveux, le découvrir à nouveau et retomber amoureuse de lui. Je n'attends que ça, je n'attends plus que ce moment là.

Il y a peu j'ai recommencé à avoir la foi. Je ne l'avais pas perdue, je m'étais simplement éloigné de Dieu. Des fois j'ai l'impression que lui, il est là, à mes côtés, qu'il ne m'abandonnera pas et qu'il me soutient peu importe les choix que je fais. Je sens sa présence et sa bienveillance et cela me réconforte beaucoup. J'aimerais beaucoup me remettre à prier... Mais c'est dur...

En famille ce n'est pas la joie non plus. Mes parents divorcent. Bon jusque là tout va bien, mais lorsqu'aux repas de famille je me fais traiter de folle, de psychopathe et de fille sans cœur, car je reste ou du moins je montre que je reste indifférente à cette situation, me fend le cœur. Vous savez, chaque petits mots que vous prononcé à un impact plus ou moins important dans la vie de la personne visée alors tourné votre langue sept fois dans votre bouche avant de dire quoique ce soit.

Je ne dors que très très peu, quelques petites heures par nuit, je mange, enfin, je me nourris au minimum pour ne pas finir en hôpital psy bref je ne suis pas très belle à voir avec mes joues creusés par la faim constante, mon teint pale et mes cernes qui grandissent à chaque minutes de plus passées éveillée. Hier j'ai accompagné mon frère au parc. J'étais assise sur un banc, bonnet sur la tête et le regard dans le vide. Un petit garçon est passé et a dit à sa mère "regarde maman on dirait que la dame elle est morte". Je ne me suis jamais sentie si honteuse... J'ai baissé les yeux. Il avait raison ce ptit bonhomme, j'étais bien morte, mais de l'intérieur...

mélyne

06/11/2021

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire mélyne ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0