chap1: toi, toi, toi,toi et toujours toi...

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Ahhh, je suis réellement désolé de ne pas me réjouir pour toi. Je suis désolé. Mais peut importe ce qu'il se passe dans ta vie c'est toi qu'on doit écouter, c'est toi qui doit être le centre de l'attention, de la discussion. Tu coupes la parole pour parler de toi, de ton copain, bref, de choses qui ne nous intéressent pas forcément à l'instant T. Tu nous répètes encore et encore à quel point ta vie est si parfaite, tu nous répètes encore et encore lorsqu'elle ne l'est pas. Malgré nos problèmes à nous, on t'écoute tout le temps, sans jamais te couper, te contredire. Je veux que tu sois heureuse, je déteste te voir malheureuse, je déteste être jalouse de toi, je me déteste. Crois moi j'aurais aimé t'écouter parler de lui pendant des heures, mais je ne me sentais pas capable. Excuse-moi. J'avais passé une mauvaise journée. Mais je ne l'avais dis à personne. Le gars que j'aime devait m'expliquer quelque chose qui avait l'air important le lendemain, un de mes amis virtuels qui était suicidaire me laissait sans nouvelles depuis trois jours après une petit dispute, je ne me sentais pas bien, épuisée mentalement et physiquement. Je n'avais plus la force pour continuer. Alors t'entendre parler de ta journée avec lui, je suis désolé mais je ne pouvais pas. Je m'en excuse. J'allais fondre en larmes si tu me racontais ta journée. Mais pourtant je t'aime, tu es nécessaire à ma vie, à mon quotidien. Bordel je veux être heureuse pour toi, mais j'y arrive pas. Je relativise, je me dis que tu as besoin de mon attention, de ma présence mais ça ne change rien... Je sentais que ce soir là si tu me racontais, je craquerais. Je te balancerais tes quatre vérités en pleine face. Et je sentais que j'allais regretter. Alors j'ai prétexté une excuse bidon. Tu y as cru et surtout tu t'en ai foutu de ce que je te disais. Tout ce que tu as retenu c'est que je ne pouvais pas te parler ce soir. Tu n'as pas cherché à en savoir plus, tu m'as juste accusé de ne pas être là pour toi. Alors que je vais mal depuis plus d'un mois et que tu n'as rien remarqué, ni ma chute de note, ni mes sauts d'humeur, ni la tristesse qui se lit dans mes yeux, ni ma grosse perte de poids, ni mes cernes, ni l'état de mes mains completement dévastées par le stress et la colère, ni mes yeux rouge chaque matins, ni mon indifference dans chaque situations... Tu oses me reprocher de ne pas être là pour toi? Tu me reproches quelque chose que tu fais. En réalité, j'allais pleurer. Mais à quoi ça servait que je te le dise? Tu aurais tout ramené à toi, comme tout le temps. Alors je me suis tu. J'ai préféré. Je n'ose parler à personne. Si je ne t'en parle pas à toi, je n'en parlerais à personne. Si même toi, ma meilleure amie, s'en fou de mes problèmes, personne ne s'y interressera.J'aimerais tellement être aussi heureuse que toi, avoir un copain, faire des dates avec lui,le voir, partir en vacances avec lui, avoir des amis formidables, une vie des plus parfaite. Je t'envie, mais je le cache. Je ne tiendrais pas longtemps encore dans cette situation, loin de celui que j'aime, à l'ouest en cours, en mauvais termes avec certains de mes proches. Je ne tiendrais pas. Je le sais. Ca m'épuise, me vide de mon énergie de t'écouter tout le temps, d'écouter à quel point tu l'aimes, à quel point il est parfait. Je ne peux plus, désolé. J'ai beau faire des efforts je n'y arrive pas. Ta vie me parait toujours mieux que la mienne. Et tu sais quoi, je suis tellement envieuse de toi que je me suis mise à pleurer lorsque tu as commencé à raconter cette journée que tu as passé avec lui à nos copines. Et pourtant... Tu vie une vie de rêve mais tu n'en ai pas satisafaite. Tu as commencé par nous dire qu'il te manquait déja, que c'était trop court, que tu voulais partir en vacances avec lui... Alors que je n'ai jamais vécu la moitié de ce que tu nous as raconté. Selon toi c'était un peu nul. J'aurais adoré vivre ça avec mon monsieur. J'aurais été juste euphorique. Je ne serais pas plains une seule fois, j'aurais profité à 200%. Je ne peux plus, je sature. J'aimerais qu'un jour, sincèrement, quelqu'un prenne de mes nouvelles, dans le seul but de savoir si je vais bien ou non. J'aimerais lui dire que non je ne vais pas bien, que j'ai enchainé les gars cet été, que je n'en ai oublié aucun, que j'ai merdé pour tous, que je regrette, que je suis loin de celui que j'aime et que j'en souffre, que j'ai des relations familiales plus que tendus, que les cours m'oppresse, que j'ai envie de me barrer à l'autre bout du monde sans prévenir personne et que si personne ne fait quelque chose, je ne tiendrais plus. Je suis à bout, sur tous les plans. J'aimerais aller mieux, être heureuse, que je puisse enfin le serrer dans mes bras, lui dire que je l'aime. J'aimerais tellement... Rien ne me change les idées. La période actuelle est catastrophique temporellement parlant, je n'ai plus le temps de rien. Je n'ai même pas le temps de manger et de dormir. Je me ronge les ongles jusqu'au sang, je me mords l'interieur des joues si bien que j'en ai des trous, je m'arrache la peau autour de mes ongles, j'ai perdus sept kilos et je perds encore, je me mords la langue tellement fort que j'en saigne, mes cheveux tombent par poignées, quand j'ai mal quelque part je frappe cet endroit jusqu'a ne plus avoir mal, je pleure jusqu'a suffoquer et ne plus pouvoir respirer... Si personne ne me sauve de cette situation je continuerais de souffrir en silence et vous savez quoi? Ca ne changera pas de d'habitude.

mélyne

18/09/2021

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