Chevalier ou Princier

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En ce jour où nous célébrons l’amour,
Cet apprenti Trouvère vous a fait un discours,
Une élocution sur la notion d’aimer,
Une histoire pour vous faire penser.

Voilà fort longtemps, dans un temps enterré,
Un las homme voyageait dans ses contrées.
Il avait affronté bien des périples pour arriver,
En s’attachant à ses principes auréolés de sa fierté

Je ne pourrais vous le cacher,
C’était un brave chevalier.
Un guerrier ne cessant jamais d’avancer,
Un être guidé par des valeurs bien-aimées.

Après un périple des plus dangereux,
Il rencontra un beau Prince hargneux,
Un incessant charmeur de ses dames,
Un cajoleur démon après toutes les femmes.

Cet être princier aux couleurs arrogantes,
Possédait des qualités vivifiantes,
Convaincant cet insoumis guerrier,
De lui soumettre sa brave épée.

Cet étrange duo alla pendant un moment,
Parcourant les chemins de ce pays en chantant,
Bourdonnant de leurs incessantes litanies.
Leurs continuels échanges provoquaient des agonies (je vous le dis!).

Un jour, ce beau prince trouva enfin,
Cet objet insoupçonné, mais tellement divin,
Qui lui fit perdre ses mauvaises manies de malotrus,
Devenant pratiquement une figure de vertus!

Il avait rencontré une étoile enivrante,
Le laissant dans une extase brûlante.
Or, son preux chevalier, toujours solitaire,
Ne semblait pas chercher son objet salutaire.

Ainsi, commença une longue discussion,
Entre ses deux parangons amateurs d’élocutions.
Ce fut ce beau diable de prince qui commença,
Entrainant son chevalier dans ce tralala :

« Mon très cher, pourrais-tu m’expliquer,
Ce que tu attends pour t’émoustiller,
De la présence d’une jouvencelle,
Dans cette triste vie démentielle? »

Le flamboyant et brillant guerrier,
Dans son armure rutilante enchâssée,
Médita longuement sa réponse marginale
Pour pouvoir soutenir cette charge magistrale :

« Mon Prince, je dois vous révéler,
Que je ne puis simplement brûler.
Je ne pourrais aller au-devant de quiconque,
Si, lasse, je peux la laisser en quelques secondes.

Je préfère rester seul et isolé,
Que d’être mal accompagné.
Je préfère rester près de la vérité,
Plutôt que de faire semblant et de profiter. »

« Mon très cher, je ne parle pas de mentir,
Ni de tromper la gueuse sans jamais te repentir!
Plein de belles dames nous tournent autour.
Pourquoi ne pas remplir ta vie d’un peu d’amour.

Quel mal y a-t-il à profiter de l’agréable compagnie,
D’une dame désirant de l’amour banni, mais consenti.
Qu’est-ce qui t’empêche de profiter de la vie,
Quand rien ne pourrait laisser ton honneur sali. »

« Mais, mon cher Prince, personne ne me convient,
Ni à mon cœur, ni à mes principes, ni à mon vin!
Je n’ai d’intérêt à courir les belles désespérer,
Cherchant les bras de n’importe quels étrangers.

Mon âme est peut-être trop noble pour ces terres,
Mais je ne pourrais changer ce cœur si fier.
Mes principes sont les raisons que, encore, j’avance,
Alors que le destin me prévoyait une déchéance. »

« Mon très cher, tu vas devoir m’expliquer,
Le mal qu’il y a à seulement profiter,
De la compagnie d’une jeune femme désireuse,
D’être seulement un peu langoureuse.

La vie pourrait être moins pénible,
Si tu faisais l’effort d’être sensible,
Aux désirs légers de toute la société,
Te permettant, un peu, de te revigorer. »

« Mon cher prince, comme pourrais-je oublier,
Qu’un jour arrivera où je ne pourrais que me lasser,
De la compagnie d’une dame ne possédant rien,
Rien qui soit suffisant pour me garder sien ? »

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