À ce marin qui navigue pour l'éternité

Une minute de lecture

   Si nous nous étions rencontrés, jamais je n’aurais décroché de tes histoires. Hélas, tu es parti, et mon père ton fils, n'avait alors que seize ans. Les éloges que l'on chante en ton honneur ne sont remplis que de bonheur, de rires et de bonne morale. La cité dans laquelle tu vivais avec ta femme et tes enfants te respectait, tu étais un gentleman à leurs yeux. Beau, respectueux et aimable.

   Tu parcourais les mers, des mois, des années entières. Tu ramenais d'innombrables présents, de diamant brut à la défense d'éléphant sculptée avec attention. Des souvenirs inoubliables, et des histoires à ne plus en finir. Je suis friande, j'aime écouter les adultes et leurs aventures, et j'aurai donné gros pour t'écouter du soir à l'aube.

   Si tu étais encore en vie le jour de ma naissance, tu aurais soixante-deux ans, et peut-être encore tant de choses à apprendre à tes nombreux petits-enfants. La vie ne t'a pas été arraché par un océan déchainé ou une maladie méconnue ; tu as fermé les yeux après ton retour à la maison, et tu t'es endormis à jamais. Sans souffrance, tu souhaitais simplement te reposer.

   Puisses-tu naviguer sur tes eaux préférées pour l’éternité, et reposer en paix.

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