Histoire (4)

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Max :

Un sourire se dessine sur mon visage :

–Suite à cette rencontre, je l'ai emmené à notre QG et j'ai eu une longue conversation avec Cynthia, quand elle m'a dit qu'elle était une surdouée en informatique et qu'elle avait des gros bras, j'ai tout de suite flairé le gros filon. Notre unique point faible était internet à l'époque et j'avais besoin de main d'œuvre pour aménager mes caches d'armes, je leur ai donné accès au QG, Cynthia grâce à toutes ses bidouilles. Elle a réussi à faire un ordinateur traducteur et on a commencé à communiquer avec Aziz, avec les fonds que j'avais accumulés, Cynthia pouvait avoir tout le matériel qu'elle voulait. C'est à ce moment que j'ai pris cette nouvelle identité Max Adunato Familia, Cynthia a créé tous les papiers et j'ai pu m'inscrire dans cette Fac, il ne manquait plus que le domicile.

Je prends une petite pause pour finir ma cigarette et ma bière.



Aziz :

Je n'en reviens toujours pas, même en utilisant le plein potentiel de mes prothèses pendant deux jours, leurs réserves énergétiques sont encore pleines. Il me reste encore à utiliser le mode Berserk, mais Cynthia me l'a vivement déconseillé ; je verrai ça plus tard, voyons plus tôt les performances. L'ATH** s'affiche avec des tonnes de données, je vais paramétrer le tout pour avoir un rendement optimal ; surtout que je n'ai pas besoin d'utiliser à 100 % ces nouvelles prothèses et voilà ça ne m'a pris que deux secondes au total, parfait :

–… il ne manquait plus que le domicile.

Je lui dis :

–Et là mes bras t'ont servi.

–Sans toi, j'aurais facilement mis huit jours de plus, sans compter le matériel de Cynthia.

–C'est vrai qu'elle est très dépensière, un peu plus et elle s'enfermait dans le QG.

Rose qui est sur la même longueur d'onde nous dit :

–Je suis d'accord avec vous, elle est bordélique.

Cynthia répond :

–Allez vous faire mettre !

–Aménager l'immeuble a été facile avec moi, ça, c'est sûr, il suffit de voir à quoi il ressemble maintenant, on a travaillé dur pour obtenir ça, ce n'est pas comme l'école.

Rose me regarde, hébétée :

–Comment ça, pas comme l'école ?

–Ce qu'on a fait, ça, c'est de la méritocratie, même en travaillant énormément jusqu'à en faire une dépression, si tu n'aimes pas ce que tu étudies, tu ne réussiras jamais. C'est ça la scolarité, il ne récompense pas ton travail, il récompense ton amour pour la matière, car tout simplement les adultes ne nous considèrent pas comme des personnes. C'est ça la hiérarchie, le professeur qui contient le savoir le transmet, alors qu'il n'en sait pas forcément plus que ceux à qui il les transmet, sans jamais les considérer en tant que personne. Tu n'as jamais entendu l'excuse de "si t'as de mauvaises notes, c'est parce que t'as pas assez travaillé" ? En fait, l'école ne fait que confirmer les inégalités déjà existantes, l'égalité des chances n'existe pas.

–Non ! On a toutes nos chances de réussir en travaillant, vous n'êtes pas d'accord ?

Rose regarde autour d'elle pour voir qui est d'accord et personne n'est avec elle :

–Vous êtes sérieux ?!

Je lui réponds :

–Ça ne se voit peut-être pas pour toi, blanche, mince et de nationalité française, cela serait un comble si tu ne réussissais pas à avoir au minimum un boulot que les riches ne veulent pas faire. Nous nous sommes différents, harcelés par les groupes dans lesquels, c'est la loi du plus fort qui gagne, parce que les profs ne nous considèrent pas et ne font rien.

Rose se tourne vers Max :

–Et toi Max ?

–Aziz a totalement raison selon moi, même si sa phrase aurait pu être mieux tourné, je l'ai vu. Nous les enfants, ceux qui ne sont pas encore adultes, ceux qui ne sont pas encore dans le système, nous ne sommes rien, juste un boulet que l'on donne à d'autres personnes. Ils pensent presque que nous sommes une espèce à part, un microcosme à part entière, autonome. En fait, tu n'as pas le choix, soit tu nais chez les riches et là toutes les portes te sont ouvertes, soit tu nais en bas et il ne reste qu'une porte d'ouverte. Ce qu'on te vend depuis le départ comme une chance d'être égale aux autres, c'est du vent, car les dés sont déjà pipés à la base, c'est un fait.

Claire recentre la conversation :

–Et du coup, après avoir meublé l'immeuble, qu'est-ce qui s'est passé ? T'as montré le Somnium aux autres Max ?

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