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J'ai croisé Max en rentrant avec Taïba, il voulait me parler de la suite des événements avec tout le monde. Nous nous sommes donc retrouvés tous ensemble dans le salon, il n’y a que Shusendo qui manque à l’appel, nous l’attendons assis autour de la table basse. Cynthia, Aziz et David fument en attendant, d’ailleurs David a mis une robe noire qui va parfaitement avec sa perruque rousse. Max lui écoute une chaîne d’information sur son téléphone tout en lisant un livre, j’entends la voix de la présentatrice du journal télévisé :

“Nous vous rappelons que nous avons appris hier matin la mort d'Hugh Pillow, le célèbre créateur des prothèses robotiques. Ce Français qui avait réussi grâce à son seul intellect à améliorer la vie de nombreuse personne victime d’accident, “qu’a-t-il fait pour mériter que ce groupe terroriste l’efface” avait dit Pierre Benoit, l’ancien président de la République. L’actuel président Jean-Pierre Pichon à fait un discours pour lui rendre hommage devant sa tombe commémorative au panthéon, en voici un extrait :

“Sa disparition laisse un trou béant dans nos cœurs à toutes et tous ! La France n'oubliera jamais son sacrifice pour la patrie, cet homme si humble, cet homme si humain. Cet homme qui n’avait peur de rien a été lâchement effacé par ce groupe terroriste. Ce qu’ils ont commis est un crime inexcusable envers la République”

S'en est ensuivi une minute de silence pour cet homme qui était le visage de la France à l’international. Si vous voulez écouter l’hommage au complet, vous pouvez le retrouver sur notre site.

La suite maintenant, une hausse de la criminalité dans les banlieues ont suivi peu de temps après l’hommage national ; des groupes de jeunes armés se sont mis à casser les magasins de prothèse et le labo de recherches d'Hugh Pillow. Simple coïncidence due au manque de textisanat qui nous vous le rappelons peut provoquer des accès de colère incontrôlable ou est-ce la faute de ses terroristes, “notre jeunesse est en danger” selon le psychanalyste Roger Lallement, selon ses dires ses terroristes sont une influence néfaste pour les jeunes générations à venir si leurs exactions ce pour… ”

Max a éteint son téléphone en murmurant :

–De la merde, comme d’habitude.

David lui lance une pique :

–T’attendais quoi ? À ce qu’ils nous fassent des louanges ? T’as oublié qu’on est censuré ?

Il lui répond dés plus calmes :

–Ça me fait juste chier qu’on s’emmerde à trouver des preuves sur nos cibles et qu’ils ne les utilisent pas, heureusement que les réseaux suffisent à faire circuler les preuves.

Cynthia indique :

–Cela aurait été étonnant qu’ils utilisent les infos qu’on a trouvées, toutes les chaines d’info appartiennent aux politiques ou à des amis de politiques, en espérant qu'internet ne soit pas utilisé pour leurs intérêts.

Un silence des plus gênants s'installe. Je finis par changer de sujet en demandant :

–Shu a un problème pour toujours aller à l'hôpital ?

–Oui, mais fait comme si de rien n’était, s'il a envie de t'en parler, il t'en parlera. Répond Cynthia.

Shusendo ouvre la porte d’entrée et demande en nous voyant :

–Vous m'attendiez ?

–C'est pour expliquer à Rose comment on fait pour choisir nos prochaines victimes, lui explique Max.

–Ah ! Si c'est juste pour cela.

–Du coup Rose, reprend Max, pour être honnête, nous avons tous décidé de te faire confiance. C’est pour ça que l’on va te dire notre modus operandi, comme tu le sais on ne choisit pas nos cibles au hasard, me dit Max.

Aziz ajoute :

–En fait, il faut que notre cible soit dans le Somnium pour qu'on puisse l'effacer.

–Mais comme tu dois t'en douter, ce n'est pas aussi simple que cela, affirme Shusendo.

Cynthia m'explique :

–On fait d'abord des recherches sur des cibles éventuelles, on a besoin de leurs noms complets et de leurs désirs les plus profonds, généralement, c'est ultra-cliché comme avoir le monde à sa botte ou un autre truc égoïste.

–Si on a les deux prérequis, cela crée un espace dans le Somnium. Si jamais on n'avance pas où qu'on ne trouve rien, on explore le Somnium et des fois, on trouve des espaces qui ont déjà été créés, m'informe David.

Taïba ajoute :

–C'est d'ailleurs comme ça qu'on a fait notre premier effacement.

–Et qu'on a rencontré Gloriam. Fini Max il continue. Mais il nous faut des yeux partout et internet et le meilleur moyen pour enquêter.

Cynthia me montre la paume de sa main et me dit :

–Ton tél s’teup.

Je le lui donne en demandant :

–Qu’est-ce que tu vas faire ?

–Je vais chiffrer ton adresse IP et faire en sorte que tu puisses accéder aux différents réseaux étrangers qui te sont normalement inaccessibles. Ça ne prendra pas plus de 300 secondes.

Max m’interroge :

–On va tous chercher notre prochaine cible potentielle, tu parles quelle langue ?

–Uniquement le français.

–Mouais t’es pas très utile.

Je lui réponds sarcastique :

–Oh ! Excusez-moi, monsieur, de mon faible niveau en langue étrangère.

–Ça veut juste dire que tu vas surveiller tous ceux qui parlent français sur internet.

Les surveiller ? Comment je fais ça et sous quel critère ? Je lui demande :

–Je dois chercher qui ?

–Tous ceux que l’on pourrait qualifier “d'enfoiré de fils de pute”. Me répond-il en faisant des guillemets avec ses doigts.

–Cherche du côté des grands patrons ou des personnes célèbres, généralement, elles usent de leurs influences pour commettre des crimes en tout genre, me dit David.

Je comprends, enfin, je crois, je finis par demander :

–Et pour savoir leurs désirs ?

–Alors c’est compliqué, il n’y a que les désirs que la “morale” réprouve qui les fait apparaître dans le Somnium. Taïba essaye d'expliquer ce point le plus clairement possible.

Je demande quand même plus de précision :

–Quelle morale ?

Max essaye de m’expliquer :

–On pense que c’est la morale collective, le Somnium a l’air d’être intimement lié à notre monde. Donc plus il y a de personne qui pense que ce n’est pas bien de faire quelque chose et plus les personnes qui font ses actions risque de créer leurs espaces dans le Somnium.

Je demande :

–On peut y trouver des escrocs comme Hugh ?

Max acquiesce :

–Totalement, les capitalistes qui rêvent d’avoir le monde entier à leurs bottes ou ceux qui cherchent à se faire de l’argent sur le dos des autres ont leurs espaces dans le Somnium.

–Il faut avant tout chercher les grosses pointures, se sont ceux qui ont le plus d’influence, les petites racailles de quartier ne nous intéressent pas, me dit Taïba.

Une situation me vient en tête, je demande :

–Et si la cible est manipulée ?

–Hé bien, c'est déjà arrivé plusieurs fois, mais généralement, ils ont tellement peur du Somnium et de nous qu’ils disent tout ce qu’on veut savoir sans rien demander. Mais il n'empêche qu’ils ont quand même commis ses crimes.

Je tique sur un point :

–Je comprends pas, il n’y a personne qui contrôle ce genre d’exaction, répression des fraudes, crime contre l’humanité et tout le tintouin, chais pas…

Max me fixe droit dans les yeux et énumère :

–Rose, ces organismes et ces lois que tu viens de citer, ont été créer pour rassurer les citoyens modèle, que les riches qui ont du pognon le reverse bien à l’état, tout cela, c'est du flan. Ils ont réussi à créer des emplois fictifs, qui travaille uniquement quand cela alourdit fortement leurs portefeuilles, la colère commence à prendre le pas sur son monologue, nous ne sommes que des merdes à leurs chaussures !....

Shusendo se frotte les paupières en soupirant :

–Et c’est parti, p’tain pourquoi tu as lancé cette conversation Rose ?

–Tous ces connards qui se pensent intouchable ! Parce que nous sommes jeunes et que nous devons nous taire ! Car tout simplement ce n’est pas dans leur intérêt et quand tout le monde arrêtera de travailler ! Car ils auront un salaire de misère et des charges beaucoup trop lourdes, là leurs pognons, ils pourront toujours se le foutre dans le cul ! Et il leur suffit de verser de belles grosses liasse et c’est partit pour qu’on frappe les manifestants, on réprime l’opposition, on nous fait croire que c’est nous qui sommes en tort ! Et ne parlons pas des fraudes fiscales…

David me tapote l’épaule :

–T’aurais jamais dû le lancer sur ce terrain, là t’en as pour 2 heures minimum.

–Alors techniquement, tu en as pour 9300 secondes. Précise Cynthia

–Et là, ils diront, désoler, on n'a pas fait exprès et nous allons remédier à cela, nous sommes vraiment désolés de vous avoir déçus, tout cela, c'est de la vaseline pour mieux nous enculer ! ….

Je demande aux autres discrètement :

–Cela arrive souvent ?

David me rassure :

–Rarement, au moins une fois par an quand quelque chose l’énerve vraiment, il fait tout pour que ça n’arrive pas.

Peu importe ceux qu’on peut dire sur son discours, il résonne en moi, je suis d’accord avec ce qu’il dit, David ajoute :

–D'ailleurs, quoique tu fasses, nous respecterons tous tes choix.

Étonnée, je lui demande :

–Qu’est-ce que tu racontes ?

–Nous ne serons pas toujours tous d’accord sur tout, nous respectons les choix de chacun, même si paradoxalement, tu as les mêmes idées que ce connard allemand moustachu, tu risques de pas pouvoir parler de tes idées.

Je résume :

–Ouais, c’est grâce à la liberté d'expression que ce connard a réussi à mettre la moitié du monde à feu et à sang.

–Oui et le fait que des gens ont juste suivis, mais c’est bien, t'apprends vite.

–Et à la fin, ils demanderont à ce qu’ont les suivent, qu'on prenne la main qu’ils tendent, tout cela n’est que tromperie ! Car c’est qu’ils n’ont pas foi en ce qu’ils véhiculent, tout le monde dit qu’il faut séparer les sentiments des allocutions pour choisir, alors que justement, il faut les prendre en compte. Il faut les prendre comme des signaux d’alarmes, il souffle surement fatigué à force de parler, finalement les riches ne servent à rien.

Un silence s’installe et j’élude son monologue en récapitulent :

–Donc tout ce que j’ai à faire c’est de chercher les personnes qui pourraient être dans le Somnium ?

–Exactement ! Et vu que tu connais uniquement le français comme langue, tu t’occuperas des internautes qui parlent français. M’annonce Cynthia en me rendant mon téléphone.

–Et vous ?

–Moi, je m’occupe du web américain et de l’Australie.

Shusendo ne fait que me confirmer ce que je sais :

–Moi, je m’occupe du réseau Asiatiques, surtout l’Asie de l’Est.

–Moi, c'est l’internet Africain que je surveille, me confirme Aziz.

Taïba égale à elle-même :

–Moi, c'est tout le Moyen-Orient et ce qui reste de l’Asie de l’Ouest.

David prend une profonde inspiration et enlève le surplus de cendre sur sa cigarette avant de me répondre :

–Je m’occupe de "l'URSS" et du web Slave.

Max finit :

–Et moi, je m’occupe du continent Européen.

Je souris et regarde Max :

–Quand tu disais que vous aviez des yeux partout, tu rigolais pas, hein ?

–Max n’a jamais eu le sens de l’humour ! Me révèle Taïba.

–Ce n’est pas vrai, je fais de très bonnes blagues, tiens quelle est la différence entre un humain et un animal ?

Nous attendons tous la chute de sa blague :

–Aucune car ce sont tous des êtres vivants !

Je fronce les sourcils et tournent la tête vers les autres qui haussent tous les épaules :

–Oh, allez, elle était pas mal, je vous en dis une autre…

Je le coupe tout de suite :

–Arrête-toi là, une seule fois m'a suffi !

Il se met dans le coin du salon, recroquevillé sur lui-même en se penchant légèrement sur le côté :

–J’ai plus qu’à laisser tomber ma carrière d’humoriste, je vais aussi laisser tomber mes études tiens.

Taïba se rapproche de lui et elle lui tapote dans le dos :

–Ne t'en fais pas Max !

Il relève la tête vers elle et sèche ses larmes en disant :

–Oh Taïba !

–Tu peux toujours te réfugier dans la drogue !

Il se remet à nouveau en boule :

–Tu ne m’aides pas !

Shusendo l’enfonce :

–En même temps, on ne va pas te dire que tes blagues, c'est du génie.

–Vous pourriez m'encourager !

Même si je pense que c’est de la comédie, je ne peux m’empêcher de vouloir lui remonter le moral, j’annonce :

–Mais tu es fort pour faire des bons plats !

Il se relève et se met devant moi en prenant mes mains :

–Toi aussi, tu me comprends Rose ?! On est pareil ?! Tu sais que c'est la bouffe qui nous réunit !

Mais qu’est-ce qu'il me raconte ? :

–Bordel de merde ! Pourquoi tout ce que tu dis ne fait aucun sens !

Il fait la sourde oreille et me fait un énorme sourire :

–Je vais te préparer tout cela !

Il va en cuisine, tout le monde hausse une nouvelle fois les épaules, David me demande :

–D’ailleurs, tu veux rester dormir ici ou tu rentres chez toi ?

Vu qu’ils me font confiance, je suppose que je suis libre de choisir :

–Je ne sais pas pour ma mère, mais mon père n'avait pas l’air d’être plus perturbé que cela.

–Si tu veux, on a deux pièces inoccupées, tu peux prendre tes aises dans l’une d’entre elles. Taïba me fait un grand sourire bienveillant en disant cela.

–Il va falloir que je ramène mes affaires alors.

–Ne t'inquiète pas pour les bras, tu peux demander de l'aide à Aziz ! Elle prend le bras d'Aziz et montre ses muscles. Regarde-moi ses biceps, on pourrait y faire cuire des steaks !

–J'y réfléchirai si jamais mes valises sont trop lourdes.

–D'ailleurs passe-nous ton numéro pour qu'on puisse te joindre !

Nous nous échangeons nos numéros, je peux dire maintenant que je suis liée à eux :

–Comme ça, dès que tu auras un problème, tu pourras nous appeler. Utilise la conversation de groupe pour nous prévenir que tu as trouvé une cible, dit juste que c’est important et qu’il faut qu’on se réunisse, me dit Shusendo.

–Pourquoi être aussi prudent ?

Cynthia m'explique :

–Les renseignements peuvent tomber sur notre conversation, la vie privée n'existant pas, malgré le chiffrage et le reste. Ton opérateur fait des sortes de compte-rendus de tes messages et appel à un robot qui vérifie que tu ne sois pas contre l’état.

Attend toutes mes conversations ont été vues par l’état ? Heureusement que je suis pas du genre à étaler ma vie sur mon téléphone, je finis par dire :

–Hum… d’accord, donc dès que quelqu'un trouve une cible, tout le monde fait des recherches sur elle ?

–C'est exact comme ça on fait un premier tri, ça enlève ceux qui sont accusés par de fausse rumeur, ensuite le deuxième tri a lieu dans le Somnium une fois que l'espace est créé, on l'efface. Aziz m'explique cela en allumant une cigarette.

–Vous n'avez pas une liste du coup ?

–C'est qu'on a déjà effacé tous ceux de notre liste, là, on est dans une phase d'investigation.

–D'ailleurs t'en es où Aziz dans ta campagne de Cthulhu ? Lui demande Cynthia.

–On est censé finir à la prochaine session, après, c'est DND tu veux venir ?

–Pourquoi pas, qui viendrait ?

Taïba décline :

–Oubliez-moi. La dernière fois, j'ai même pas réussi à faire un seul jet correct, je vais passer mon tour et puis Claire et moi, on a envie de passer plus de temps ensemble.

–D’ailleurs comment se porte ma besta sista ? Demande David.

Elle lui répond toute souriante :

–À merveille, elle nous apportera le masque de Rose quand elle l'aura fini !

Je lui demande, curieuse du fait qu’elle ne soit pas avec nous :

–Pourquoi elle ne vit pas avec toi d'ailleurs ?

–Oh, c'est que… d'abord, il y a ses parents et puis je n'ai pas envie de la mêler à tout ça, je préfère me parer à toute éventualité, si elle venait à souffrir à cause de moi, je ne me le pardonnerai jamais.

La voie de Max sort de la cuisine :

–C'est prêt ! Vous mettez la table !?

Taïba va en cuisine et prépare les couverts, nous aidons tous à mettre la table, le repas est une nouvelle fois très bon, durant le repas, je leur fais part de ma décision de venir vivre chez eux :

–Ce soir, je vais rentrer chez moi pour faire ma valise, j’ai besoin de ramener quelque chose en particulier ?

Max me répond :

–Mise à part tes vêtements et tes affaires, non, il y a tout ce qu’il faut ici.

–Assure-toi juste que tes parents n’appellent pas la police pour fugue, dit ironiquement Cynthia.

–Je vais faire attention.

Je sors de l’immeuble pour rentrer chez moi, en moins d’une demi-heure, je suis de retour devant la maison de mes parents. Bon en espérant qu’ils ne me demandent pas encore une nouvelle fois quand est-ce que je ramène quelqu’un à la maison, sinon je vais les étripés, j’ouvre la porte et la voix de ma mère sort du salon :

–Alors c’est quand que tu nous le présentes ?!

Je vais l'étriper, la voix de mon père s’ajoute :

–Ou que tu nous la présentes ?!

Je vais tous les deux les étripés, je leur dis irritée :

–Vous n'avez pas un autre disque ? Je crois que le vôtre est rayé !

–Il faudra bien un jour que tu te maries avec quelqu’un.

Je vais dans ma chambre en ruminant, je prépare mes affaires et dis tout bas :

–Comme si c’était aussi facile.

–Tu dis Rose ?

–Je vais vivre quelque temps en colloque avec des amis, ça vous dérange ?!

Mon père demande en rigolant :

–Des amis !? Et on les connaît ?!

–Je vous en ai peut-être déjà parlé.

Ma mère indique :

–Fais attention alors, n’oublie pas que mercredi tu as rendez-vous à l'hôpital !

–Et couvre-toi bien surtout ! Ajoute mon père.

Me dit pas qu’il vient vraiment de me dire de me protéger, je lui demande :

–Quoi ?

–Tu sais, un accident est si vite arrivé, il suffit d’une fois dans un lit avec quelqu'un…

Je lui gueule :

–Tais-toi le vieux !

Toutes mes affaires rentrent dans ma valise, ils m’énervent sérieusement, ma mère dit calmement :

–On s’inquiète juste pour toi, tu sais.

–Vous m’emmerdez plus qu’autre chose.

–Ça y est, c'est le moment où on reconnaît plus notre gosse, on est vieux, je crois ma chérie, déclare mon père désespéré.

Ma mère le rassure :

–Ça veut dire qu'on sera bientôt des grands-parents !

J'ai fini ma valise, elle est plutôt légère, je me dirige vers la porte d'entrée en leur disant :

–Je vous écoute plus !

–Donne-nous des nouvelles de temps en temps.

–Ouais peut-être.

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