Chapitre  48 : Loren et Snoog

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Loren

Nous avions laissé pour ce dernier soir de concert les enfants aux bons soins d'Ally. Avec Edna et Jenna, je me rendis donc à la salle de spectacle où nous retrouvâmes les musiciens, Gordon et l'équipe technique. Puis ce fut un moment tranquille, chacun, dans sa loge. Snoog s'inquiéta de savoir comment s'était déroulée notre journée, à April et moi. Je lui répondis que tout s'était bien passé, sans évoquer l'appel de Jim : pas la peine de le tracasser ou l'agacer à moins d'une heure de monter sur scène.

Dans la loge commune, ce fut le même cérémonial qu'à l'habitude, hormis qu'Ally n'était pas avec nous, ce qui n'empêcha pas Stair d'enchaîner des réussites. Puis Lynn quitta le premier la loge, avec Jenna et Gordon, et nous le suivîmes rapidement. Dans le couloir menant à la scène, je ressentis le même trac que les fois précédentes, mais je contrôlai un peu mieux mes émotions et, surtout, j'avais repéré l'endroit où se trouvaient déjà Edna et Jenna, pour voir le show. Ce fut un bon et beau concert. Les cinq musiciens en sortirent heureux et contents d'eux, de leur prestation. Le public dublinois les appréciait vraiment, d'après ce que je pus constater.

Au retour à l'hôtel, nous récupérâmes April, endormie dans le lit de Jenna et Lynn. C'était en effet dans leur chambre qu'Ally avait couché les trois enfants, Thilia et Steve dormant dans des lits jumeaux, dans la chambre de la petite fille. Ce qui faisait dire à Stair qu'il se demandait bien pourquoi Gordon prévoyait toujours deux suites complètes pour Lynn, Jenna, Ally et lui, puisque de toute façon, l'une des chambres pour les enfants demeurait inoccupée. Snoog porta sa fille jusqu'à son lit, sans qu'elle se réveille. Puis il m'entraîna sous la douche et je pus constater qu'il avait encore une bonne réserve d'énergie...

Snoog

La louloute endormie dans les bras, je gagnai rapidement notre chambre. Le concert avait été génial, Stair et Lynn à fond, on ne pouvait que suivre. Treddy et David s'étaient bien amusés sur plusieurs solos où ils s'étaient répondus l'un à l'autre au point qu'on pouvait se demander s'ils avaient l'intention de s'arrêter. Bref, c'était chouette. Et Loren avait bien aimé. Un grand sourire éclairait son visage quand on s'était retrouvé. On ne s'était pas attardé dans la loge : la chambre d'hôtel, c'était plus confortable. Enfin, peut-être plutôt la salle de bain pour commencer.

Elle me précédait de quelques pas et mon regard s'attardait sur ses hanches et ses reins. J'en profitai pour admirer son léger déhanchement, ce chaloupement tentateur. Pourvu qu'April ne se réveille pas. Mais elle avait le sommeil bien profond des petits enfants, comme Steve et Thilia qu'on trimballait encore parfois endormis.

Loren ouvrit la porte et nous filâmes directement vers la chambre d'April pour coucher notre petite perle. Loren veilla à ce qu'elle soit bien couverte et le doudou toujours bien glissé à côté d'elle. Je ne m'attardai pas à la regarder dormir, quand bien même ce spectacle était des plus apaisants. Il faudrait que j'écrive une chanson pour son sommeil. Ouais, une berceuse, tiens. Une berceuse version hard-rock, j'étais certain que ça donnerait du tonnerre. Pour le moment, j'avais autre chose en tête et notamment une bonne douche. Comme toujours, j'avais dépensé beaucoup d'énergie sur scène, mais je m'étais aussi galvanisé au contact de la foule, de l'ambiance de la salle.

Loren me rejoignit bien vite, alors que j'ôtai mon t-shirt. Elle avait toujours son doux sourire et ses yeux pétillaient. Son regard glissa sur mon torse et quelque chose me disait qu'elle appréciait le spectacle. Ok, ma belle, continuons... Je pris alors un peu plus de temps pour retirer mes derniers vêtements et m'approchai d'elle, une fois nu. Je l'enlaçai, elle leva son visage vers moi et je pris ses lèvres qu'elle m'offrait si volontiers. Mais quand je voulus commencer à la déshabiller, elle s'écarta d'un air coquin. Ok, elle voulait jouer... Ca m'allait bien aussi.

Cependant, elle prit beaucoup plus son temps pour retirer ses vêtements, limite, ça en devenait insupportable. Bon dieu, cet effeuillage ! Ca me mettait dans un état déjà bien avancé... Elle faillit me rendre fou en tournant autour de moi, en m'enlaçant par-derrière, collant doucement son corps à mon dos, appuyant sa joue contre mon épaule. Ses mains s'enroulèrent sur mon ventre et sa chaleur irradia lentement sur ma peau. J'étais loin d'avoir froid, pourtant ! C'était une chaleur différente, comme un feu rougeoyant qui ne brûle pas, mais qui, quand il s'arrête, nous laisse une marque indélébile.

Elle déposa de doux baisers dans mon dos, le long de ma colonne vertébrale. Puis ses mains descendirent sur ma verge tendue, la caressèrent, me faisant fermer les yeux et gémir. Ses mains avaient le don de m'exciter tout en m'amenant à maîtriser l'énergie que j'avais captée sur scène. Comme si, maintenant, tout ne devait plus être que jeu sensuel.

Lentement, elle se laissa glisser au sol, ne me touchant plus que de la pointe de ses seins, jusqu'à faire reposer son visage dans le creux de mes reins. Puis elle reprit ses baisers, ses caresses, sur mes jambes, mes fesses, me mordillant comme je le faisais parfois avec les siennes. Je m'efforçai de demeurer ainsi, debout, immobile, et de simplement savourer. Mais ma fougue et mon désir n'aimaient pas être retenus et je finis par me tourner vers elle.

Un instant, une minute, deux ? Nos regards se vrillèrent l'un à l'autre. Elle... Elle était... Je déglutis car il m'était difficile de dire tout ce que je ressentais à cet instant, tout ce qu'elle éveillait en moi, tout ce qu'elle me poussait à faire aussi. Car elle était là, agenouillée, face à moi, son visage levé vers le mien, son regard miroitant comme la surface d'un loch dans le soir tombant. Ses lèvres entrouvertes appelaient aux baisers, sa peau à peine éclairée appelait aux caresses. Et mes propres sens appelaient au déchaînement.

Elle me sourit, de ce sourire qui me faisait chavirer, entre douceur et coquinerie. Sa main glissa au sol, trouva le sachet d'un préservatif, l'ouvrit et le déroula sur mon sexe. Puis ses lèvres se posèrent sur mon ventre, ses mains sur mes hanches et elle voulut se relever. Je l'arrêtai aussitôt et elle demeura alors agenouillée, le regard un peu interrogatif.

Je m'écartai d'elle, comme pour calmer l'effet d'attraction, de fascination qu'elle exerçait sur moi. Et je fis quelques pas pour me placer derrière elle. J'avais été à sa merci, à elle maintenant d'être à la mienne. Comme elle, je m'agenouillai et mes mains se posèrent sur ses hanches, caressèrent ses fesses, ses reins, remontant jusqu'à ses épaules. Je dénouai la lourde masse de sa chevelure, puis empaumai ses seins. Ma bouche ne fut pas en reste, couvrant de baisers chaque petit morceau de chair passant à sa portée, embrassant ses épaules, sa gorge, ses bras, léchant, suçant, mordillant. J'étais habité par un feu dévorant et je voulais nous y faire brûler. Tous les deux.

Quand je la pris, elle tomba mains vers l'avant, les bras tendus, les yeux fermés, le corps frissonnant de désir. Ses plaintes devinrent cris, se mêlant aux miens. Après quelques va-et-vient, je m'arrêtai, comme au bord d'un gouffre, pour admirer la vision qu'elle m'offrait : ses fesses rondes, ses reins creusés, ses cheveux déroulés sur ses épaules, ses traits déjà marqués par le plaisir. Elle gémit, se cambra plus encore, protesta car je ne bougeais plus. J'esquissai un sourire et repris mon assaut.

Elle fut la première à succomber, m'entraînant avec elle, puis nous faisant basculer sur le côté. Je la recouvris totalement de mon corps, l'enlaçant et la serrant fort contre moi. Puis je sombrai quelques instants dans une semi-torpeur, dans ces brumes bienfaisantes du plaisir.

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