Chapitre 10 : Loren et Snoog

4 minutes de lecture

Loren

Je surpris Snoog, néanmoins, ce premier soir. Je m'étais assise sur le bord du lit, pour défaire mes chaussures et il arriva tel un fauve derrière moi. Ses mains soulevèrent mes cheveux, dévoilant ma nuque qu'il mordilla de petits baisers. Puis il défit l'un après l'autre les boutons de mon chemisier pour en écarter les pans et dévoiler ma poitrine. J'avais des seins menus et je portais rarement des soutiens-gorge. A vrai dire, je n'en portais plus depuis des mois, n'ayant personne à séduire. Et je n'avais pas du tout pensé à en mettre dans ma valise, ne voulant pas le séduire, lui.

Mon chemisier se retrouva bien vite jeté au pied du lit, mais il arrêta net ses caresses en voyant le tatouage qui ornait désormais mon épaule droite.

- Tu t'es fait tatouer ? me demanda-t-il, surpris.

- Oui, répondis-je. J'en avais envie depuis au moins trois ans, mais mon ex ne voulait pas. Alors, à l'automne, je me suis dit que c'était mon corps et mon souhait et que j'allais faire ce que je voulais.

- Il est joli et tout mignon, me dit-il en dessinant les contours du bout de ses doigts. Un joli petit papillon mauve et noir. Hum... Méfie-toi que je ne le prenne dans ma toile... plaisanta-t-il en faisant allusion à l'araignée qui ornait sa propre épaule droite et qui semblait guetter sa copine qui tissait un fil sur son flanc.

- Pas de risque que cela arrive, répondis-je. N'est-ce pas ?

Nous nous fixâmes un long moment, en silence, puis il dit :

- Non, pas de risque.

Les choses étaient claires.

Snoog

J'avais gardé le souvenir des yeux verts de Loren, de sa larme roulant sur sa joue. J'avais aussi gardé le souvenir qu'elle n'était pas farouche ou intimidée. Mais je devais bien reconnaître que j'appréciai particulièrement le spectacle qu'elle m'offrit après notre petit échange ô combien sérieux.

Elle se leva, ramassa son chemisier qu'elle posa soigneusement sur le dossier d'un des fauteuils de la chambre. Puis elle se retourna vers moi et fit glisser son pantalon, me dévoilant ses belles jambes fuselées. Elle portait un adorable petit slip de dentelles noires qui la moulait divinement. Y'avait pas à dire, elle avait du goût pour s'habiller. Je m'assis sur le bord du lit et lui tendis les bras.

Elle demeura un instant immobile, puis retira lentement ses dentelles avant de se rapprocher et de venir se nicher contre moi. Je posai ma tête contre son épaule droite, tendant les lèvres vers son cou pour le parcourir de mes premiers baisers. Mes mains entourèrent ses reins, alors que les siennes se posaient sur mes épaules, sans la moindre hésitation à recouvrir mon araignée. Il y avait longtemps, quand on jouait encore dans des pubs, à Manchester ou dans les alentours, j'avais fait fuir la fille que j'avais embarquée. Quand elle avait vu mes tatouages, elle avait poussé un cri d'horreur et s'était sauvée. C'était à cause de cette réaction que, depuis, je retirais toujours mon t-shirt lors des concerts. Au moins, les groupies savaient à quoi s'en tenir. Et si ça leur faisait peur, elles n'avaient qu'à pas venir. Ma foi, cela ne me déplaisait pas que Loren n'en soit pas effrayée ou même juste réticente.

Ses doigts se glissèrent sous mes cheveux, remontant vers ma nuque. J'adorais cela et je le lui fis bien comprendre en mordillant sa clavicule. Son corps était chaud, entre mes bras, et mes mains apprécièrent grandement tout ce qu'elles parcouraient, redécouvraient, révélaient à nouveau. Elle tira un peu sur mes cheveux pour écarter mon visage et ses lèvres plongèrent vers les miennes pour m'embrasser profondément. "Hum, un peu sauvage, Loren... Ca ne me déplaît pas...". Et, d'une main, je bloquai aussitôt sa nuque pour prolonger notre baiser. Mon autre main se fit plus ferme sur ses reins, pour la maintenir contre moi.

Puis je basculai en arrière sur le lit, l'entraînant avec moi. Ses petits seins effleurèrent mon torse, attisant mon désir. Je fis glisser mes mains jusqu'au creux de ses reins, caressant ses fesses, puis les empoignant pour la faire remonter un peu au-dessus de moi. Elle rompit notre baiser et, lentement, se redressa, prenant appui sur mes épaules, avant de s'agenouiller sur mon ventre. Ses mains entamèrent un ballet sur ma peau, dessinant mes muscles, faisant déjà courir le sang dans mes veines. Ne voulant pas être en reste, je poursuivis mes caresses sur ses fesses d'une main, alors que l'autre s'occupait de sa poitrine, pour faire durcir ses tétons. Loren avait de petits seins, mais ils étaient vraiment beaux, tendres et sensibles et, bien vite, je me cambrai pour les embrasser. Tout en la fixant droit dans les yeux, je commençai à les lécher, les sucer, les mordiller, lui arrachant des plaintes de plus en plus rapprochées.

D'un coup de reins, je la retournai et l'étendis au milieu du lit, j'attrapai vite le petit sachet du préservatif et la pénétrai sans plus attendre. Dans un même mouvement, elle enroula ses jambes autour de mes reins et ses mains autour de mon cou. Je plongeai vers le sien tout en entamant de puissants va-et-vient, et ses gémissements devinrent cris.

Son corps épousait parfaitement le mien, ou peut-être était-ce l'inverse, et bientôt, nous ne fûmes plus qu'embrasement.

- Loren... murmurai-je contre ses lèvres d'où s'échappait une nouvelle plainte.

Elle ouvrit les yeux, me fixa. De ses prunelles vertes jaillit un éclat de lumière magnifique alors que le plaisir l'emportait, resserrant la pression de ses muscles autour de mon sexe pour me terrasser l'instant d'après.

Reprenant lentement mon souffle, je l'embrassai doucement à la racine de ses cheveux, cueillant la perle de sueur dans son cou et raffermissant la pression autour de ses hanches. Je me dis alors que cette première étreinte augurait bien pour la suite de notre escapade.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Pom&pomme ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0