Nikolaï et Olga

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De façon à ne pas demeurer dans la nomination péjorative de « vieux » - c’est pourtant ce prédicat qu’employait Alphonse Daudet dans ses pages des « Lettres de mon moulin », avec beaucoup d’affection et de reconnaissance pour circonscrire ce moment de la vie -, offrons à ces deux touchants personnages des prénoms tout droit venus de ce pays du froid qu’est la Sibérie : Nikolaï et Olga. Donc Nikolaï et Olga sont dans leur isba, regard perdu dans le vague - leur passé commun ? -, têtes légèrement inclinées, dos voûtés comme sous le poids d’un chagrin qui les dépasse et les contraint à ne voir du paysage que le sol armorié semblable à des tesselles. Mais qu’aperçoivent-ils donc dans cette curieuse mosaïque ? Les jours anciens ? La rencontre ? Les amours ? Le mariage ? Les enfants ? Le travail dans les champs ? Que voient-ils qui les aimante et en même temps exténue leur regard ? C’est une telle avalanche d’images, d’impressions, de sensations, de joies éclatantes, de chagrins durables, UNE VIE ! Quelle gerbe d’étincelles ! Quels feux de Bengale ! Quels nuages lourds et noirs amoncelés au-dessus des têtes !

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