Chapitre 2 bis

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Pour ceux qui l’ignorent, Pont-Rocaille est un charmant petit village situé à seulement quelques encablures du château comtal des Boisvert. Nous voilà donc pratiquement à la maison, profitant du paysage, tout aussi authentique que pittoresque. Les chaumières sont simples et modestes, à l’image de leurs occupants, fidèles représentants de la vie campagnarde. A l’entrée du hameau trône une petite merveille d’architecture, un élégant pont de pierre ayant donné son nom au village lui-même.

Seulement, le calme habituel des lieux est troublé par une grande agitation. L’inquiétude se lit sur les visages des paysans, d’ordinaire placides. Ils remarquent tout de suite notre arrivée, et se ruent désespérément vers leur jeune souverain.

  • Monseigneur, c’est le ciel qui vous envoie ! s’écrie l’un d’eux.
  • Quel mal vous tourmente, mon brave ? lui demande Thomas, naturellement préoccupé du bien-être de ses gens.
  • Un vilain sorcier, monseigneur, un bien vilain sorcier ! Un démon maniaque, un monstre sadique et contre-nature. Il nous poursuit de ses persécutions, s’en prenant même à des enfants innocents.
  • Il a pris mon fils ! s’exclame une jeune femme, en larmes.

Le regard de Thomas se pose alors sur la mère en détresse. Avec ses vêtements sales et déchirés qui dévoilent par endroits une peau lisse et blanchâtre, avec ses longs cheveux emmêlés qui cascadent dans son dos musculeux, avec ses grands yeux emplis de désarroi, elle est aussi belle que pathétique. Le sang du jeune chevalier ne fait qu’un tour.

  • C’est inadmissible ! Vous êtes sous la protection du Comte de Boisvert, mon père. Vous êtes donc sous ma protection ! Je ne tolérai pas qu’un sadique adorateur du chaos vous fasse le moindre mal ! Moi, Thomas de Boisvert, je vaincrai ce terrible sorcier sur le champ de bataille, libérant Pont-Rocaille de son joug. J’ai dit ! Celui qui s’en prend à mes gens devra affronter mon courroux !

Il s’approche alors de la mère éplorée, s’adressant directement à elle.

  • Je vous ramènerai votre fils.

Dans son regard, se lit une résolution sans faille.

  • Merci Monseigneur, merci.

Le visage en forme de cœur de la jeune femme est mouillé de larmes.

  • Vous me remercierez à mon retour, lui répond-il avec un mélange de modestie et de détermination.

Et ainsi quittons-nous Pont-Rocaille, sous les vivats et les encouragements de ses habitants emplis d’admiration pour mon noble compagnon, en route pour les libérer de leur oppresseur.

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