Chapitre 1 : Rien n'est ce qu'il paraît être

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Elle n’en pouvait plus. Elle a assez bavé comme ça. Tant de reproches, de critiques, et de rumeurs à son égard, elle a craqué. À l’époque, elle ne savait pas ce qu’elle faisait, elle ne voyait pas sa vie prendre un tel tournant, jamais elle n’aurait imaginé subir ça. Elle a été prise de court, entraînée dans une roulette russe, une voie sans issue. Tant de peines et de douleurs causaient pour rien. Pourquoi un tel acharnement pour la voir souffrir ? Méritait-elle d’endurer tout ça ? J’aime à penser que rien ne justifiait tout cela, et que la faim ne justifie pas les moyens. Mais dans son monde, seul la loi du plus fort l’emportait. Alors elle n’avait pas vraiment son mot à dire. Peut-être aurait-elle dû, me direz-vous. Peut-être ne voulait-elle pas briser cette image parfaite qu’elle avait de ce monde ? Peut-être ne se rendait-elle pas compte de ce monde mauvais qui l’oppressait. De ce monde dont la notion d’innocence et de justice est quasi inexistante. De ce monde où les sentiments ne comptaient pas et que faire souffrir était un passe-temps, un agréable moment d’autosatisfaction. Un monde où on acceptait de brutaliser des gens dans la simple envie de s’amuser. Un monde où personne ne s’entraider, mais où les gens étaient prêts à s’entre-tuer pour la popularité. Un monde où la tristesse, le désespoir et la solitude touchaient beaucoup de gens, car le malheur n’était jamais loin et pesait sur leurs têtes, jusqu’au point de ne plus vouloir vivre.

Tout cela, elle, elle l’a bien connu. Elle n’avait que dix-sept ans quand le drame qui bouleversa sa vie est arrivé. Elle s’est toujours demandée pourquoi autant de manigances pour lui nuire et la rende malheureuse ? Pourquoi autant de haine et de jalousie ? Qu’a-t-elle fait pour justifier autant de colère et de mépris des autres ? Tant de questions et peu de réponses qu’elle n’est plus en mesure d’entendre. De toutes les manières, c’étaient des questions auxquelles personne n’aurait aimé répondre de peur d’en connaître les réponses. Personne ne parlait plus du drame, de fait, personne ne connaissait la véritable histoire. Les gens se contentaient de ce qu’on leur racontait, ne cherchant même pas à connaître la source des informations données, qui sont pour la plupart issues d’adolescents en manque d’action, racontant des sottises et répendant de stupides rumeurs. Les gens ne voient que ce qu’ils désirent voir et entendent que ce qu’ils désirent entendre. « Rien n’est ce qu’il paraît être ». Le monde est mauvais, et nos vies sont voilées par de jolies mensonges. Sa vie n’est qu’un triste exemple de cette citation.

Elle vivait dans le Massachusetts, à Boston. Sa maison se trouvait dans le genre de rue où la saleté n’existait pas, en tout cas pas en apparence. Les trottoirs étaient tellement propres que l’on pouvait littéralement manger dessus. Une rue un peu comme dans Desperate Housewife, sauf que personne ne commettait de crime, en tout en cas pas encore. À première vue, c’était plutôt une rue paisible. Néanmoins, ce qui avait de ressemblant avec la série, c’était que tout le monde paraissait heureux, mais ils ne l’étaient pas tous vraiment.

Elle fréquentait le Lincoln High School, un lycée privé très réputé pour ses réussites aux examens et concours. En outre, c’était un lycée de gosses de riches. Un endroit où tout semblait magnifique, carré, voire un réel conte de fée, mais en regardant profondément, on y découvrit un lieu pourri, entouré de personnes vicieuses qui étaient capables du pire pour réussir. À l’intérieur du lycée, au niveau des élèves, une sorte de hiérarchie s’est installée. Elle déterminait leur rang social au sein de l’établissement, en fonction du métier de leurs parents ou plutôt de leurs revenus. Plus leurs parents étaient riches et importants, plus ils montèrent dans les échelons. Une certaine tension s’est créée. Ainsi, le groupe des « populaires » a vu le jour. Ce groupe comptait les sept élèves dont les parents étaient les plus riches. Dans ce même groupe, il se distinguait quatre personnes : James Parker, Erica Peterson, John Hamilton et Désirée Johnson.

James Parker, était le garçon le plus populaire et charismatique du lycée, le quater back favoris de l’équipe de football les « Royal Eagles ». Il attirait presque toutes les filles du bahut, avec ses airs de Bad boy ténébreux et mystérieux, sa coupe de cheveux toujours en bataille comme s’il venait de se réveiller, son sourire enfantin était à tomber par terre et ses grands yeux noisette qui vous enivraient s’il posait ses yeux sur vous. Et ce qu’il le rendait encore plus adorable, c’est qu’au fond de lui se cachait un garçon intelligent et sensible.

Il était tout le contraire du mec superficiel contrairement à son meilleur ami John Hamilton. Il était très extravagant, toujours en train de se pavaner, de faire son intéressant. Ce qui à mon avis, cachait un gros manque de confiance en soi. Il était capitaine de l’équipe de basket, il adorait faire la fête, d’ailleurs, il organisait les soirées les plus folles, elles étaient réputées pour être les meilleures. Malgré son côté gentil, il était immature et aimait fortement faire des blagues de mauvais goût, ce qui parfois causait de foutu désastres. Bon, il était plutôt mignon, blond cuivré aux yeux bleus magnifique, mais son esprit limité le rendait moins attirant. C'était justement la raison pour laquelle Erica Peterson se désintéressait de lui. Il en était fou amoureux, depuis le collège, paraît-il. Il était prêt à faire n’importe quoi lui plaire, mais la belle Erica avait jeté son dévolu sur James. Malheureusement pour elle, James se fichait complètement d’elle.

Il trouvait Erica malveillante, ce qu’elle était concrètement, une véritable peste. Elle était très séduisante, ce qui la rendait encore plus dangereuse. Une rose rouge remplie d’épine vénéneuse. Ses cheveux noirs ébène, toujours bien coiffés, ses yeux ensorcelants, ses lèvres rosées, au teint parfait. Elle avait tout de la fille parfaite. Elle était capitaine des cheerleaders. Elle fut nommée la fille la plus belle du lycée par le journal du bahut. Sa popularité ne faisait que s’accroître. Le lycée tout entier la craignait, elle y régnait tel une reine vénérée par ses adorateurs. C’était la meilleure amie de Désirée. En apparence, leur amitié est solide et forte, mais en profondeur, leur amitié ne tenait qu'à un fil. Un fil instable, chancelant sur lequel une simple poussière pourrait le détruire. Erica était le genre d'amie collante et très hypocrite, on ne pouvait jamais savoir ce qu'elle pensait réellement. Elle faisait tout par intérêt, pour son profit personnel. Beaucoup de rumeurs s'ébrutaient à son propos. L'une d'elles disait qu'elle s'était fait tous les mecs de l'équipe de basket y compris les remplaçants. C'était le genre de pétasse à qui l'on aimait faire confiance, mais qui à la première occasion, vous plante un couteau dans le dos au moment où vous vous y attendiez le moins. C'était une menteuse doublée d'une manipulatrice. Elle réussissait toujours à retourner la situation en sa faveur et aimait imposer sa volonté. Une reine ? Plutôt un tyran après tout où est la différence tout le pouvoir leur appartient. Altruiste ? Je crois que ce mot ne fait pas parti de son vocabulaire.

Elle incarnait la jalousie et le dédain. Tout le contraire de notre Désirée. Elle était blonde et possédait des yeux noisette virant au doré aux reflets du soleil. Elle était intelligente, assez sage pour une adolescente, d'une très grande maturité d'esprit. Elle était aussi passionnée de danse. Elle n'était que la co-capitaine des cheerleaders, mais cela lui allait bien. Elle a été élu rédactrice en chef du journal du lycée, déléguée principale du lycée et c'était la première de sa classe. Elle avait le respect de beaucoup de lycéens. Toutefois, la jalousie n'était jamais loin, lui lançant des flèches enflammées et empoisonnées afin qu'elle puisse périr à petit feu. Désirée était une fille sans histoires, vivant une vie de rêve. Mais du jour au lendemain, sa vie s'est transformée en un véridique cauchemar. Cette fille dont les sentiments qu'elle portait pour ses amis, ont été balayé d'un coup de fouet, parce que sa réputation avait changé et est devenue la risée du lycée mais elle pouvait compter sur l'amour de son bien-aimée, malheuruesement, cela n'a pas suffit. Cette Désirée Johnson était incroyablement crédule, elle n'a rien vu venir et pourtant tout se déroulait sous ses yeux. Peut-être qu'elle ne voulait pas le voir, car elle n'arrivait pas à y croire. À croire qu'un être aimé puisse nous vouloir du mal. À croire que l'amour peut faire ressortir le mauvais côté des gens. À croire qu'un tel vice perdure dans ce monde.

Vendredi 14 novembre, était le jour le plus important du début de l’année scolaire. C’était le jour de la soirée organisée par John. Ses parents étant souvent en déplacement professionnel, il profitait de leur absence pour préparer des fêtes aberrantes sous aucune surveillance. Tout le monde y était convié. Mais Désirée ne pouvait pas y assister, car elle devait rester avec sa petite sœur Angel, vu que ses parents étaient partis, le week-end entier chez ses grands-parents. James et Erica sont allés à cette soirée, bizarrement, cela ne m’étonna guère.

De toutes les manières, ce genre de soirée ne l’intéressait pas. Il y avait toujours trop de monde, la musique trop forte, des gens bourrés, de la drogue, du sexe et de l’alcool, vraiment n’importe quoi. Un monde de débauche dont elle ne voulait pas faire partie, mais le monde la réclamait. Un fragment de son moi intérieur était tenté par le dévergondage. "C'était la puberté" se rassurait-elle "toutes les adolescentes passent par là !" Oui certes, mais elles n'ont pas toutes tombé dans le vice. Alors pourquoi d'autres basculent et d'autres tiennent ? Grâce à l'éducation, aux fréquentations ? Tout cela n'a de l'impact que si l'on décide que cela en aura. Cela dépend de qui tu décides d'écouter : ton cœur, ton intuition, tes amis, ta raison, tes parents, etc. Désirée n'écoutait que son coeur. Ah ! Si seulement elle avait prêtait attention à sa raison.

D’après John, elle était coincée et ne savait pas s’amuser. Une sainte-ni-touche. Mais il se trompait sur son compte. En réalité, notre Dési cachée bien son jeu. Une part d'elle voulait se rebeller et braver les interdits que son SurMoi lui imposait. Une réelle tention psychique demeurait en elle mais elle ne le montrait jamais car dans son monde, il faut garder la face et être parfait. Ah ! C'est regrettable de vivre dans un monde pareil, où la bêtise humaine surpasse l'entendement.
Bref, au départ de ses parents, elle a couché sa sœur, il se faisait tard. Minuit passé déjà, elle se demandait ce que son James faisait alors elle lui a envoyé un message lui demandant de venir chez elle. À la réception du message, James lui envoya un message disant qu’il arrivait. Elle savait qu’il viendrait. Elle pouvait toujours compter sur lui à n'importe quel instant il surgissait pour elle... enfin... du moins c'est ce qu'elle croyait..

On sonna à la porte. C’était lui :
- Coucou toi ! Heureusement que tu m’as envoyé ce message me disant de venir, je commençais à m’ennuyer là-bas. En plus, en partant j’ai oublié mon téléphone, je suis trop énervé, je sais qu’on va me le voler.
- Ah, mince ! Vraiment pas de bol ! Tu veux qu’on y retourne ? Ma sœur dort, on a donc le temps. Peut-être qu’en allant maintenant, on a une chance de le récupérer.
- C'est moi où tu as réellement dit "pas de bol" ! Franchement, Dési, toi et tes expressions demodés... Non, vas-y laisse tomber. Tu sais quoi ? Envoie un sms à John et dis lui de prendre mon téléphone sur la commode du salon, il est à côté du vase sur la gauche et qu'il le garde s'il te plait. Je le récupérais demain.

- D'accord, je lui écris de suite. Mais entre, ne reste pas là.

- Oui, en plus, il fait froid ! Juste, pourquoi tu m’as demandé de venir ? Non, pas que tu m’as dérangé, au contraire, mais je dois dire que je ne m’attendais pas à ce que tu m’invites chez toi, à une heure pareille, en sachant que tu es seule.
- Je m’ennuyais et j’avais envie de te voir et de te montrer quelque chose.
- Oh, que tu peux être mignonne parfois ! Ah bon ? Et qu’elle est donc cette chose ? Laisse-moi deviner, tu as fait une peinture de moi, depuis le temps que je te le demande. Ou une sculpture, ça me va aussi.
- Arrête de dire des bêtises ! Ce n’est rien de tout ça. Te souviens-tu le jour où je te parlais de devenir mannequin et que tu m’as dit que j’avais le physique pour, mais que j’étais trop intelligente et maline pour entrer dans ce monde de rapaces ? Eh bien, j’avais déjà entamé un book l’année dernière et aujourd’hui, il est terminé !
- Sérieux ? Ça t’a pris un an pour l'achever ! Elles ont intérêt à être exceptionnelles tes photos.

- Elles le sont ! Mon book l’est d’ailleurs. J’ai été photographié par Marc Jussik durant les vacances. Il avait fini les tirages photos, me les avait envoyés et je n'avais plus qu'à créer mon book. Je l’ai terminé ce matin, vu qu’on ne s’est pas vu de la journée, j’ai voulu te le montrer ce soir.
- Tu aurais pu attendre demain, tu sais. Bref, tu t'es donc fait photographier par Marc Jussik, le célèbre photographe russe ? Mes félicitations, ce n’est pas simple d’avoir un rendez-vous avec lui. Allez, va chercher ces photos, je veux les voir !
- J’y vais. Assieds-toi sur le canapé, et tu peux te servir quelque chose en attendant.
- Non, mais merci, je n’ai pas très soif, en revanche, j’ai faim, tu n’as pas des chips ?
- Dans l’armoire, deuxième tiroir à droite.
- Me revoilà ! Et voici, le chef d’œuvre.
James était tellement troublé que dans un premier temps, il ne disait rien. Il observait seulement puis il finit par ouvrir la bouche.

- Wow ! Tu es vraiment magnifique sur les photos, elles sont graves bien prises.
- Merci. mais attends tu n'as pas tout vu continues de tourner les pages. Alors, qu’est-ce que tu en penses ?
- Euh ! Comment dire... C’est assez… Ça ne te ressemble pas. Mais tu es incroyablement belle. Je n’aurais jamais pensé que tu poserais nue.
- A vrai dire je l'ai fait pour toi c'est une surprise. Personne ne le sais hormis Erica.

- Quoi ! Tu m'offres ces photos de toi nues ? C'est super sexy comme cadeau, vraiment j'apprécie le geste mais c'est tellement surprenant venant de toi que j'en suis bouche bée. Ma chérie est grave une bombe !!

- Arrête tes âneries ! Tu vas réveiller la petite.
- Ah oui désolé ! Mais quand même dit moi vis-à-vis de ton intégrité personnel, comment as-tu vu ça ? Ça t’a plu ?
- C’était cool, mais j’avoue que pour les photos nues, je me suis sentie vraiment intimidée et embarrassée. Mais ensuite ça s’est bien passé. En fait, le plus dur, c’est de se faire confiance. Grâce à cette expérience, j’ai plus confiance en moi. J’ai demandé à ma mère d’envoyer une copie de mon book dans une agence.
- Avec les photos nues ?
- Mais non ne soit pas idiot, je t'ai dit qu'elles étaient uniquement pour toi et que personne n'était au courant.
- Ah oui, c'est vrai. Du coup, à quelle agence a-t-elle envoyé ton book ? Est-elle connue ?
- Apparemment, elle a beaucoup de relation avec des grands magazines et stylistes pour les défilés donc je fonce. C’est l’agence GoodBody. Je ne pense pas que tu connaisses.
- Trompe toi, je connais, c’est dans cette agence que c’est fait connaître Juliana Azzara.
- Oui, en effet, tu t’y connais, bizarrement.
- Une femme aussi sexy, je me dois de la connaître
- Ah bon une femme aussi sexy ! Serais-je en concurrence avec ce célèbre mannequin, dois-je me sentir en danger ?
- Ah ! Mais que dis-tu élu de mon cœur, tu sais pertinemment que mon cœur t'appartient et que tu es à mes yeux la plus belle de toutes !
- Ouais, c'est ça beau parleur !
- Ah ah, ne me crois-tu donc pas ?
- Je te crois toujours ce que tu dis, car mon cœur aussi t'appartient.
Et dans un moment de tendresse, ils s'embrassèrent amoureusement.
- Qui t’a donné l’idée du photo shoot, ce n’est pas ton idée, j’en suis sûr, tu es trop timide. Ta mère peut-être ?
- Non, c’est Erica, elle en avait fait un aussi, alors, je me suis dit que cela pouvait être cool. Et c’est là où j’ai pensé à mon book, comme ça, ça me servirais.

- Erica, hein ?
- Oui, le seul souci, ce sont mes photos nues, je ne veux pas que tu les montres à tes copains, compris ?
- Non, je n'en parlerais à personne tu es folle, c'est hyper privé. Déjà, le fait qu'Erica soit au courant ne m'enchante pas vraiment. Qui à part moi est au courant de ces photos ?
- Comme je te l'ai dit, il n'y a qu'Erica et maintenant toi. Et je sais qu'Erica n'en parlera pas.
- Ah bon, tu en es sûr ?
- À vrai dire non, car il est vrai qu'elle est incapable de garder un secret aussi lourd, elle aime trop parler. Mais je lui fais confiance. Et même si elle en parle, cela serait au groupe, et le groupe sont nos amis, ils n'en parleront pas dans tout le bahut, enfin, je ne pense pas. James, penses-tu que je devrais m'inquiéter ?
- Je pense que tu n'aurais pas à t'inquiéter si tu n'avais pas cette maladie de vouloir faire comme tout le monde, juste pour être cool. Ne deviens pas comme Erica, reste-toi.
- Je ne cherche pas à être comme tout le monde, je veux juste ne pas être "personne".
C'était vrai, au plus profond d’elle, elle savait bien qu’elle voulait ressembler à Erica. Même si, aux yeux de James et d'autres personnes du lycée, elle valait mieux qu'elle. Mais d’après elle, c'était faux. Elle aurait tellement aimé avoir son assurance, sa détermination, sa beauté. James lui disait qu’elle était mille fois plus belle qu'elle, mais elle n'arrivait pas à voir ce qu'il voyait en elle.
Elle avait beau se persuader avec cette phrase " la beauté réside là où notre cœur la voit", mais elle ne la voyait pas en elle.

- Comment ça personne ! Tu fais partie des personnes les plus populaires, tout le monde te connaît. Je ne vois pas ce que tu veux dire.
- James s'est plus compliqué que ça. Je ne suis populaire que parce que je suis la fille de Pitt Johnson, le plus riche PDG de Boston et d'Elena Hill, ex-playmate devenue une célèbre journaliste.
- On ne me reconnaît que par mon nom et non pour ce que je suis vraiment. On nous colle des étiquettes et ça nous empêche de nous affirmer et je ne le supporte pas.
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu es la rédactrice en chef du journal du lycée, la Co-capitaine des cheerleaders et la déléguée principale du lycée, on te voit partout, tu ne peux pas dire que tu n'es pas populaire !
- Tout cela, ne me définit pas en tant que personne, je suis bien plus que ça. D’ailleurs, cela ne fait pas de moi une personne populaire, je t'assure ! On me voit que comme la jolie blonde qui traîne avec Erica.
- Alors, arrête de traîner avec elle !
- Non ! C'est ma meilleure amie et je l'aime. Toi, vraiment, tu ne l'apprécies pas.
- Hum... Apprécier est un euphémisme. Cette fille, je ne la supporte pas, elle est tellement mesquine et espiègle.
- Tu la juges. Laisse-lui une chance, elle n'est pas ce que tu crois. Elle peut te surprendre. Au fond, c'est une fille bien.

- Me surprendre ! Oui, en effet, car elle est pire que ce que je croyais. C’est toi qui ne la connais pas au fond. Crois-moi, bébé, cette fille ne t’apportera que des problèmes.

Et il avait raison, elle aurait dû l'écouter, mais Erica était comme une sœur pour elle, elles partageaient tout ensemble. Elle l'aimait, toutefois, son geste reste encore impardonnable, je ne sais pas si elle serait capable un jour de lui pardonner. Je ne sais pas si elle serait, un jour, capable de tous les pardonner.

- Bref, ça te dit de passer la nuit à la maison, il fait trop tard pour rentrer. Il est déjà plus d'une heure du matin. Sortir le soir comme ça, c'est dangereux.
- Oh ! Vous inquiétez-vous pour moi, Mademoiselle Johnson ? Je trouve cela très touchant, mais que diraient vos parents s'il me trouvait ici ?
- Ils ne reviennent que dimanche dans la matinée. Relax, il n'y a qu'Angel et moi.
- D'accord, j'accepte donc votre proposition à coucher.
- Heu... Quoi ! Il n'y a jamais été question qu'on couche ensemble, c'est un mal entendu.
- Je sais bien, par coucher, je voulais dire dormir, il serait temps d’améliorer votre vocabulaire Mademoiselle, et ça se dit première de classe. Tu ne pensais pas que je voulais .... Non, on avait dit qu'on attendrait que tu sois prête.
- Excuse-moi, j'avais très bien compris que tu parlais de dormir, mais Erica m'a tellement pris la tête avec ça que je...
- Attends, attends, ... Erica ! Peut-on savoir ce qu'elle vient faire dans l'histoire-là ?
- Bah... Il se trouve qu'elle m'a dit que si l'occasion se présenterait, tu profiterais pour me proposer de coucher ou comme elle le dit « pour me sauter », parce qu’en vérité, tu étais incapable d'attendre et que tu faisais semblant.
- Et tu l'as cru ?
- Non, bien sûr que non, mais j’avoue que parfois ton comportement avec moi laisse à penser et quand tout à l'heure, tu as dit ça.... Je suis vraiment navrée d'avoir douté de toi.

- Ouais, moi aussi. Si tu avais des doutes, il fallait directement venir m’en parler ! À l'avenir, fais-moi plaisir, arrête d'écouter ce que te dit ton "amie". Bon, tu viens, on va se coucher.
- Quoi ! Tous les deux ?
- Ouais
- Dans ma chambre ?
- Ouais, tu veux peut-être que je dorme au salon, si cela ne te gêne pas ?
- Euh... Non mais ça veut dire que tu seras dans mon lit ?
- Oui en effet, non mais dit le tout de suite si tu ne veux pas. Pourquoi ne souhaites-tu pas dormir à mes côtés ? Ta copine t’a aussi dit que je dormais mal ?
- Non, je pensais juste qu'après ce que j'avais dit, tu ne voudrais plus rester. Personnellement, ça ne me dérange pas de dormir avec toi.
- Sûre ?
-Oui, sûre.
- Tu me fais confiance, n'est-ce pas ?
- Totalement.
Ils sont montés dans la chambre de Désirée, il s'est dévêtu. Il resta en caleçon et garda son t-shirt. Elle mit son pyjama. Hésitant d'abord, ils sont entrés dans le lit et allongés de façon à ce qu’ils pouvaient se voir, elle s’est approchée, et elle posa sa tête sur son torse, il passa sa main sur son épaule et la pressa contre lui. Ils s'étaient blottis l'un contre l'autre, et ils se laissaient bercer par Morphée. À ce moment-là, elle se sentit bien et à sa place.

À son réveil, il n’était plus là. Elle s’est levée du lit et entendit du bruit dans la cuisine. Elle se précipita pour voir qui y était, c’était James qui préparait le petit-déjeuner. Trop adorable ! Il ne l’avait pas encore vue, alors elle profitait de la vue magnifique qu’il y avait en face d’elle. Quand il a enfin réalisé qu’elle était là, il lui sourit.
- Mademoiselle est servie ! Je vous ai préparé du pancake avec un zest de vanille servie avec des fraises fraîches, un grand verre de jus d’orange pressé et un bol de thé chaud.
Il lui prit par la main et la fit asseoir.
- Miam… Cela m’a l’air vraiment délicieux. Merci d’avoir fait le petit-déjeuner.
Il lui sourit à nouveau et s’assit en face d’elle et ils mangèrent. Après qu’ils aient terminé, elle prit une douche et lui également. Il était déjà 10 h 00 et James allait rentrer.
- Bon bébé, ça m’a fait plaisir de passer la nuit et cette matinée avec toi. Mais il faut que je rentre, en plus, il faut que passe chez John récupérer mon téléphone.
- Ok, bon bah à lundi et rentre bien.
- Ouais, on se capte par messages.
- D’accord, à plus mon cœur !
- À plus bébé !

Il l’embrassa et s’en alla. Elle se retrouva seule, quand elle s’est souvenue qu’il y avait Angel au premier qui dormait encore. Elle monta voir si elle était réveillée et elle la retrouva assise sur son lit comme si elle attendait quelqu’un. Angel était sa demi-sœur issue du second mariage de sa mère avec Brandon Hill, un riche avocat rencontré lors d’une interview. Ses parents ont divorcé lorsqu’elle avait 7 ans. Ils sont restés en bon terme. Son père, lui, ne s’est pas remarié, mais, depuis deux ans, il fréquentait un mannequin, Louise Belmont, une Française. Elle était sympathique. Malgré son jeune âge, elle aimait son père, ce qu’au début elle avait du mal à croire. Donc, pour en revenir à Angel, elle était à ses yeux la petite sœur la plus merveilleuse du monde, elle l’aimait d’un amour inconditionnel. Elle est née 2 ans après le mariage de sa mère, elle avait 12 ans. Le jour de l’accouchement, quand elle vit Angel pour la première fois, elle était comme émerveillée par ce bout de chou si fragile qu’elle s’est jurée qu’elle la protégerait jusqu’à la fin de sa vie, et bien au-delà. Elle allait bientôt avoir 6 ans, ils avaient prévu d’organiser une grande fête, mais un événement va faire qu’il n’aura pas lieu. Elle s’approcha d’elle, cependant, elle avait l’air d’avoir peur, comme si elle venait de faire un cauchemar. Désirée s’accroupis pour être face à Angel et brusquement, elle se jeta dans ses bras, les larmes aux yeux.
- Hé ! Qu’est-ce qu’il y a mon ange ? Tu as fait un mauvais rêve ?
- Elle hocha la tête pour dire oui.
- Va, c’est rien, je suis là. Tu veux bien me raconter ton mauvais rêve ?
- Nous deux, on jouait, puis après, c’est tout noir et je suis toute seule, tu es partie et plus jamais revenue, et moi, je ne veux pas rester seule, j’ai peur toute seule.
- Oh ! Tu as eu peur que je te laisse toute seule. Tu sais que je serais toujours là, avec toi, même quand je ne serais plus là, je veillerais sur toi depuis le ciel ? Mais je ne partirai pas avant longtemps ne t’inquiète pas mon ange. Tu vois dans ton cœur, je serais toujours là.

Elle l’a pris dans ses bras et la serra très fort contre elle. Elle l’a porté jusque dans la cuisine pour qu’elle puisse prendre son petit-déjeuner. Elle la regardait manger et repensait à ce dont elle avait rêvé juste quelques secondes. Désirée fut horrifiée par ce qu’Angel avait pu rêver alors elle chassa cette pensée de sa tête. Après qu’elle eut fini, Angel prit son bain et s’habilla. Elles sont descendues au salon regarder la télévision.
- Qu’est-ce que tu veux regarder ?
- Les Minions, les Minions ou la reine des neiges !!
- Va pour les minions !
Angel adorait les films Disney au grand désarroi de Désirée.
Arrivée vers la fin du film, Angel s’était endormie. Désirée éteignit la télé pour ne pas la réveiller. Le téléphone sonna, c’était sa mère qui voulait savoir si tout allait bien, elle s’inquiétait pour elle parait-il, elle avait eu un pressentiment comme quoi elle aurait besoin d’elle, car il lui arrivera quelque chose. Cela l’intrigua, mais elle rassura sa mère et lui dit que tout allait bien. Pourquoi diable pensait-elle qu’il lui arriverait malheur ? Sa mère raccrocha l’air soulagée. Une minute après, c’était la porte qui sonna. C’était Erica qui se tenait devant sa porte. Son visage souriant lui donnait un air angélique, qui aurait pu croire que derrière ce sourire se cachait quelque chose de mesquin.

- Il faut trop que je te raconte !
- Chut… ! Ma sœur dort sur le canapé. Viens, on monte dans ma chambre. Bon, vas-y je t’écoute.
- Tu ne vas jamais me croire, Lindsay Macham a couché avec Tom Kennedy et devine quoi ? Amber les a surpris. Ca a fait un scandale pas possible. Lindsay et Amber se sont battues. On aurait dit des folles, de vraies catcheuses.
- Elle s’appelle Amber la petite amie de Tom ? Je pensais que c’était Nicole.
- Oui, c’est Nicole.
- Oh ! L’enflure, il sort avec Nicole et l’a trompé avec Amber et ensuite va coucher avec Lindsay. Mais Nicole n’a rien fait ?
- Elle n’était pas là. Et heureusement.
- La pauvre. Ce n’était pas l’un de tes ex lui en plus ?
- Si, ne m'en parle pas, j’ai trop honte.
- Ouais, bref, il s’est passé quoi ensuite ?
- John les a virées, il ne voulait pas encore avoir les flics sur le dos. Cette soirée qu’il a faite ne s’est pas très bien déroulée. Ensuite, il y a eu Beverly qui s’est mise à poil parce qu’elle a perdu au jeu « Bois ou meurt ».
- Bois ou meurs ? Bizarre comme nom pour un jeu. Ca consiste en quoi ?
- Ah oui ! C’est vrai que tu ne bois pas toi donc tu ne peux pas connaître. C’est un jeu où l’on doit lancer des dés, et la personne avec le plus petit chiffre doit soit faire un gage ou boire cuit sec.
- C’est vraiment débile comme principe. Cela n’a aucun sens.
- Peut-être, mais c’est cool ; depuis quand un jeu doit avoir un sens ?
- Tu marques un point.
- Tu ne me demandes pas si James à participer à ce jeu débile ou s’il a couché avec d’autres filles ?
- Mais pourquoi te demanderai-je ça ? J’ai confiance en lui.
- Ok. Mais juste pour te mettre au courant quand même, ton cher James n’est pas rester longtemps, en tout cas moins que d’habitude. C’était assez curieux et inhabituel venant de lui.
- Je lui ai envoyé un message pour qu’il me rejoigne. On a passé la nuit ensemble.
- Ah ouais ! Et même pas, tu me dis ! Alors petite cachottière ? Comment il est au lit ?
- Ne va pas t’imaginer des trucs, il ne, c’est rien passé. On a juste dormi dans le même lit. C’est tout.

- À qui veux-tu faire croire ça ? Ca ne marche pas avec moi. Deux personnes en chaleur, dans un même lit, et il ne se passe rien, c’est juste impossible.
- Je te jure qu’il ne, c’est strictement rien passé. Crois-moi. Je ne suis pas du tout en chaleur !
- Ok, je veux bien te croire. Mais il serait peut-être temps que tu passes à l’acte ma vieille ou sinon ton cher James va finir par aller voir ailleurs.
- Est-ce mal de vouloir attendre le bon moment et de vouloir préserver sa virginité ?
- Non, je n’ai pas dit ça… Mais il va bien falloir un jour ou l’autre que tu le fasses, non ? Le bon moment n’existe pas.
- Mais je ne suis pas prête, maintenant, c’est encore trop tôt.
- Tu ne le seras jamais ma vieille. Ce genre de truc ça ne se décide pas à l’avance. Ca ne se prévoit pas du tout.
- J’ai besoin de plus de temps, je ne veux pas que s’aille trop vite. James et moi ne sommes pas pressés, on est bien comme ça.
- Tu vas le perdre si tu le fais patienter trop longtemps, c’est une évidence que tu ne vois pas encore.
- N’importe quoi, s’il m’aime vraiment, il patientera.
- C’est ce que toutes les filles naïves disent, et pourtant, c’est toujours le contraire qui se produit.
- Pourquoi es-tu aussi pessimiste envers mon couple ?
- Je suis réaliste, c’est tout. Je suis ton amie et en tant que telle, je me dois de t’avertir. Je ne voudrais pas que tu souffres.
- Hum… C’est ce qu’on dit, mais ne le pense pas vraiment.
- Quoi ? Qu’est-ce que tu as dit, je n’ai pas entendu ?
- Non, rien, je disais que ce que tu dis, je le pense aussi.
- Oh ! C’est trop gentil.
- Ouais, moi aussi, je tiens à toi.
- Bon Dési, j’aimerais savoir ce qu’on fait pour la semaine artistique du lycée.
- Hein ? De quoi parles-tu ?
- Ne me dis pas que tu as déjà oublié. Mercredi 26, c’est le commencement de la semaine artistique et les cheerlearders ont été désignées pour s’occuper des festivités. On devait faire une représentation pour débuter l’événement. Tu devais t’occuper de la chorégraphie et moi des tenues.

- Ah ça, oui, je m’en souviens. Ne t’inquiète pas elle est prête depuis un moment. J’ai choisi le thème cabaret, tu ne devrais pas avoir du mal a trouvé des tenues.
- Cool ! Ca va être grandiose. Donc répétition toute la semaine, le soir après les cours avec les nouvelles tenues. J’ai hâte d’y être.
- Ok, pour les répétitions, je vais envoyer le message. Juste pour la journée déguisement sur le thème "Extravagant et Sophistiqué" de jeudi, il faut qu’on voie ce que l’on met pour ne pas avoir les mêmes déguisements.
- Moi, j’hésite entre Marilyn Monroe et Britney Spears.
- Britney Spears, ça te ressemble plus.
- Ouais, tu as raison. Mais je choisis quoi comme tenue qui me ressemble.
- Je dirais la tenue du clip ‘Baby one more time’. Je te verrais bien en écolière.
- Ouais, moi aussi. Et toi, tu as déjà une idée ?
- Non, aucune. Je verrais bien.
- Ne tarde pas trop jeudi, c’est bientôt. Tu n’auras pas beaucoup de temps si tu tardes.
- Non, ça va aller t’inquiète.

Effectivement, elle a eu de la chance, au départ d’Erica, elle est allée sur Internet chercher des idées et elle est tombée sur des robes de l’époque victorienne, juste magnifique ! Des robes élégantes, classes et simples tout ce qu’elle aime, mais elle voulait surprendre, donc elle a pensé se déguiser en son contraire, elle a donc choisi de se déguiser en Lolita. Une lolita contemporaine, c’est-à-dire une lolita provocatrice (mais pas trop non plus) alors elle a opté pour une robe décolletée (en col rond, pour que le cou soit dégagé) de couleur rouge passion, moulante et courte. Une paire de lunettes de soleil noir en forme de cœur, des escarpins rouges vernis et une sucette de couleur rouge comme accessoire. Elle était déjà blonde donc pas besoin de perruque. Une lolita un peu comme celle de Kubrick, mais en plus âgée.
Ce déguisement lui paraissait vraiment bien. Elle regardait dans son dressing si elle avait tout ça, et il ne lui manquait que la sucette pour compléter sa tenue. Mais, à la cuisine, il lui semblait avoir vu des confiseries dont des sucettes. Elle pensait que cela ferait trop vulgaire, mais pas du tout car la vulgarité n'est pas dans le vêtement, mais dans l'attitude.

Son téléphone sonna. C’était son James.
- Hello, bébé ! Comment ça va depuis que je t’ai laissé ce matin ?
- Moi ça va. Je vois que tu as retrouvé ton téléphone.
- Ouais, John l’avait précieusement gardé pour moi. C’est le meilleur.
- Ouais, c’est cool. Je voulais savoir, as-tu trouvé un déguisement pour jeudi ?
- Déguisement ? Mais pour quoi faire ? Il y a quoi jeudi ?
- C’est la journée déguisement en célébrité sur le thème "Extravagant et Sophistiqué". C'est la journée d'introduction pour la semaine artistique.
- Ah ouais ! Non, je n’avais pas oublié, mais je ne savais pas qu’il y avait un lien avec la journée déguisement. J’avais l’intention de me déguiser en minions avec John, mais je trouve que ça fait trop enfant donc j’ai finalement choisi de me mettre en James Bond, c’est plus classe.
- Ah ouais pas mal Agent 007 ! Tu as fait exprès de choisir James bond en particulier parce qu’il se nomme comme toi ou pas du tout ?
- Mais bien sûr que c’est fait exprès ! Et toi en quoi tu te déguises ?
- En Lolita.
- Hum...
- Hum quoi ? Dis-moi, il y a un problème ?
- Non, aucun. C’est juste que je ne m’attendais pas à ça. C’est plus un look que choisirait Erica et non toi.
- Sérieux ? Tu viens de me vexer ! Sous prétexte que ce n’est pas mon style, je n’ai pas le droit de choisir ce look ! Moi, on me met toujours dans une catégorie et j’en ai marre ! Mais le pire qu’il puisse m’arriver, c’est qu’on pense que je copie Erica, donc si ce look lui ressemble, je vais devoir changer de déguisement. Je veux absolument me dissocier d’elle.
- Pour une fois, je suis d’accord avec toi ! Je ne te mets pas dans une catégorie, c’est juste que je ne veux pas que tu te mettes à ressembler à Erica. Tu es unique en ton genre, on ne peut pas te catégoriser. Pourquoi tu ne te déguiseras pas en James Bond girl, on serait assorti tous les deux.
- Mais oui pourquoi pas moi ça me branche carrément ! Je serais ta femme fatale, attention à toi ! Prépare-toi à être ébloui !
- Ha ha !! J’ai hâte de voir ça. En tous cas, j’en connais qui vont être vertes de jalousie, surtout une en particulier.

- Ne ferais-tu pas référence à Erica par hasard ?
- Tu le sais très bien, bien sûr que je parle d’elle.
- Mais je ne vois pas pourquoi elle serait jalouse ?
- Arrête de faire comme si tu ne t'en étais pas rendu compte ! Tu sais très bien qu’Erica est folle amoureuse de moi depuis le collège et qu’elle ne supporte pas le fait que je t’ai préféré à elle. Elle est jalouse de toi, Désirée dans le cas où tu ne l’avais pas remarqué ! Bref, je veux savoir ce que tu vas porter, donne moi un petit avant goût.
- Je ne crois pas qu’elle soit jalouse de moi, mais bon si tu le dis… Je te donnerais un petit avant goût de ma tenue avec plaisir !
- J’en suis fort ravi ! En fait, j’aimerais savoir si tu aimerais dîner avec ma famille demain quand tes parents seront rentrés. D’ailleurs, quand est-ce qu’ils rentrent ?
- Ils rentrent à 9 h 30 voire un peu plutôt. Je les appellerai pour les prévenir que je mangerai avec ta famille demain.
- Alors c’est ok ?
- Bah oui, j’accepte avec plaisir. Et ça fait longtemps que je n’ai pas vu tes parents.
- Oui, ils ont hâte de te revoir. Tu sais qu’ils t’adorent.
- Et c’est réciproque. Les miens, pareil surtout ma mère. Donc, on se dit à demain, je dois te laisser, Angel vient de se lever, il faut qu’elle mange. Bisous
- Et la tenue ? Au pire, envoie-moi une photo. À plus bébé.

Elle appela ses parents tout de suite après l’appel. Ils furent d’accord pour qu’elle aille chez les Parkers. Ses parents s’entendaient bien avec eux. Ensuite, elle prit Angel et la porta jusque dans la cuisine lui faire son déjeuner, au même moment, le téléphone sonna, elle décrocha et à sa grande surprise, c’était John Admilton.
- Oui, allô ! Désirée ?
- Oui, c’est moi… Que veux-tu ?
- Euh… C’était pour savoir si… euh… Tu pouvais apporter ta caméra lundi pour le cours de cinéma s’il te plaît, j’ai perdu la mienne.
- … D’accord, pas de problème.
- Je Suis désolé…
- Non, il n’y a pas de quoi s’excu…
- Il a raccroché. Trop bizarre cette conversation. Ce n’est pas de sa faute s’il a perdu sa caméra, mais pourquoi donc s’est-il excusé ?

Elle avait l’impression qu’il s’était excusée pour autre chose, mais quoi ? La journée s’acheva. La nuit était calme, et Angel et Désirée dormaient ensemble dans sa chambre. La nuit était sombre, Angel s'était blottie contre Désirée, la serrant fort, cherchant la chaleur et la douceur d’une sœur qu’elle n’aurait peut-être plus jamais.

Le lendemain, il est 9 h 00 passé et elles dormaient encore lorsqu’elles entendirent une voix forte et grave les appeler. C’était celle de leur père. Il se trouvait en face d’elles et les regardait se réveiller.
- Hey ! Bonjour mes princesses !
- Papa !
- Hey ! Doucement Angel, tu vas m’étrangler. Salut Dési, alors bien dormi ?
- Oui, tranquille. Et vous votre séjour au Wisconsin ?
- Normale, reposant et intéressant.
- En gros, c ‘était chiant quoi ?
- Oui, un peu. C’était pour faire plaisir à ta mère, moi, je ne suis pas très campagne.
- Hey ! Papounet, tu as emmené un cadeau pour moi ?
- Désolé choupette, je n’ai rien, mais tes grands-parents t’ont fait un cadeau. Descends c’est maman qui les là.
- Ouais !!
- Et moi ? J’ai aussi un cadeau ?
- Oui, même si je trouve que tu es trop jeune pour ça ?
- Trop jeune pourquoi ? Qu’est-ce que c’est ?
- Tu verras bien.
- Mamounette !
- Hey ! Coucou ma puce, tu m’as l’air en forme dis donc, ta sœur s’est bien occupée de toi.
- Ouais, tu en doutais ! répondis Désirée d’une voix cassante.
- Non pas une seconde. Grand-mère et grand-père ont tenu à vous offrir des cadeaux. Ils sont dans ce sac.
- Oh ! La jolie poupée et la jolie robe ! C’est pour moi ?
- Oui, c’est pour toi ma chérie.
- Et moi, j’ai eu quoi ?
- Tiens, utilise cela de façon responsable et raisonnablement.
- Une photo d’une voiture ? Sérieux !
- Regarde derrière.
- « Notre chère Désirée, étant donné que tu es une jeune fille exemplaire et que nous sommes fière de toi, nous t’offrons cette voiture, en espérant qu’elle te plaira. Bisous papi et mamie » Ah ah ! Je suis trop contente ! Je vais les appeler pour les remercier.
Elle monta dans sa chambre et appela ses grands-parents. Ils furent heureux qu’elle les appelle, ça faisait longtemps qu’elle ne les avait pas contactés, ça lui a fait du bien aussi de leur parler.
Elle s’est souvenue qu’il fallait qu’elle prévienne l’équipe que lundi, il y avait répétition à 18 h 00, après les cours. Et leur donner le thème. Lorsqu’elle finie, elle se précipita au salon pour profiter de sa famille.

Elle resta assise sur le canapé à écouter ses parents raconter leur week-end chez ses grands-parents. Brandon avait un peu du mal avec eux, faut dire ses grands-parents étaient des provinciaux, ils venaient du Wisconsin, ils avaient de drôle de manière. Il n’est pas habitué, lui ses parents étaient plutôt du genre vieux universitaire qui vivaient dans un penthouse chic au cœur de Manhattan ; son père était député et sa mère retraitée, mais avant, elle était professeur d’histoire quantique à l’université d’Oxford en Angleterre.
Leurs familles étaient complètement différentes. Mais parfois, la différence a du bon. Sa mère avait beau être un reporter de renom, elle n’oubliait pas d’où elle venait. Elles s’entendaient plutôt bien, malgré les nombreuses absences que lui reprochait sans cesse Désirée. Avec Brandon, c’était différent de la relation qu’elle avait avec mon père, mais elle l’aimait bien et il prenait soin de sa mère et d’Angel alors tout allait bien entre eux, parfois, il lui arrivait même de se confier à lui.
Ils avaient bien ri à propos des aventures désastreuses de Brandon à la ferme familiale mais tout à une fin et ils sont tous retournés à leurs occupations : Brandon est monté dans son bureau, il avait reçu un appel de Joe, un collègue à lui, sa mère et Angel sont montée déballer ses affaires et Désirée, elle est restée sur le canapé devant la télé et elle s’est endormie.
À son réveil, il était 12 h 00, Brandon était toujours dans son bureau, Angel jouait en bas avec sa nouvelle poupée et sa mère était dans la cuisine.

- Enfin réveillée la marmotte ! Si cela ne te dérange pas, j’aimerais que tu m’aides à faire la cuisine.
- Non pas du tout. Tu prépares quoi ?
- Du poulet au curry et du riz.
- Humm, j’en ai l’eau à la bouche.
Elle aida sa mère à faire le déjeuner. Quand tout fut prêt, elle appela Angel pour se mettre à table et sa mère partit chercher Brandon. Voilà toute la famille était réunie. Ils prièrent pour rendre grâce à Dieu avant de manger puis ils entamèrent le repas.
- Bon appétit ! Cria Angel, la bouche pleine.
Ils se mirent tous à rire et lui répondirent aussi. Sa mère lui demanda comment ça se passer à l’école. Désirée lui parla de la semaine artistique.
- C’est intéressant de valoriser les élèves en les laissant s’exprimer. Je trouve que c’est une bonne idée et du coup, toi, tu te déguises en quoi pour cet événement.
- Je me déguiserai en James bond girl pour être en concordance avec James qui se déguise en James Bond. À la base, je voulais me déguiser en lolita, mais James pense que je ne devrais pas car ce ne me ressemble pas.
- Il a raison. Enfin en lolita, mon cœur, c’est plus un look que choisirait Erica, mais pas toi non, ce n’est pas pour toi.
- Et pourquoi ? Je ne vois pas pourquoi ce look irait mieux à Erica qu’à moi.
- Non mon lapin, ça n’a rien à voir avec ça ; c’est juste que ça ne te correspond pas par rapport à ta personnalité.
- Arrête de m’appeler comme ça, je ne suis plus une gamine. De plus, ce n’est pas parce que je choisis un look que pourrait porter Erica que c’est forcément mal. Je ne lui ressemble pas.
- Mais enfin Désirée, pourquoi t’emportes-tu ainsi ? Je n’ai pas dit que tu étais comme elle. C’est juste que… te connaissant, j’aurais plutôt cru que tu choisirais une tenue qui te ressembles plus. Mais si tu as envie d’être en lolita libre à toi de choisir, du moment que tu le fais pour toi et non pour les autres.
- Je voulais juste être attirante pour qu’une fois se soit moi qui intéresse les autres.
- Oh ! Mon lapin, tu n’as pas besoin de plaire aux autres pour te sentir belle. Tu es très bien comme tu es, crois moi, tu es parfaite.
- Tu dis ça parce que je suis ta fille, ton avis n’est pas très objectif, mais je l’accepte quand même.

- Et si tu veux savoir quelque chose, le look lolita ça fait très poufs crois-moi, une James bond girl, c’est beaucoup plus classe, mais surtout elles sont mille fois plus sexy que les lolitas.
- Merci mamoune !
- De rien mon lapin !
- Mais quand est-ce que tu arrêteras de m’appeler comme ça ?
- Le jour où tu arrêteras de m’appeler mamoune et je parie que ce ne serait pas demain la veille, non ?
- À ta place, je ne parierais pas si vite. Bon, je file, j’ai fini de manger.
- Prends ta sœur avec toi. Pourrais-tu la mettre au lit, c’est l’heure de sa sieste s’il te plaît ? N’oublie pas de lui raconter son histoire.
- Ok pas de soucis. Allez ! Vient là petite crevette !
Angel se met à rire aux chatouilles que lui fait.
- Je vais te manger, petite crevette !

Elle lui courait après et elle rigolait et courait pour ne pas que Désirée l’attrape. Elles montaient les escaliers en courant et en rigolant. Elle finit par l’attraper et elle sautillait jusque dans sa chambre. Elle l’a mise sur son lit et lui lu une petite histoire, puis elle s’endormis. Désirée resta encore auprès d’Angel quelques minutes puis elle quitta la chambre en silence et éteignit la lumière et s’en alla dans sa chambre.
Il était 14 h 30, elle commença à penser à sa tenue pour mercredi et elle n’avait pas énormément d’idée alors elle est allée sur Internet pour voir un peu ce que portaient les James bond girls, et elle tomba sur la tenue parfaite. En plus, elle avait tous les vêtements et accessoires qu’il fallait : longue robe bustier noir fendu sur le côté avec des escarpins noirs plus des fausses armes en accessoires pour James et moi.
Elle essaya la tenue pour voir ce que ça rendait sur elle, et elle fut surprise, car elle se trouvait vraiment plus ravissante qu’avec la tenue en lolita. Elle n’avait pas l’impression d’être quelqu’un d’autre, elle se sentait bien, elle était Désirée. Elle retira la tenue et envoya une petite photo d’elle à James pour lui montrer un aperçu de son déguisement. Déjà 16 h 00, le temps passait vite. C’était bientôt l’heure du dîner chez James. Elle prépara la tenue qu’elle allait mettre pour l’occasion, mais hésitait sur plusieurs tenues. Elle a mis plus d’une heure pour enfin choisir une tenue simple mais coquette, elle a donc opté pour un body de couleur rose pâle simple à manche longue avec une jupe plissée taille haute blanche et des derby rose pâle pailletée, un petit sac à main blanc et comme veste elle prit son manteau mi-long de couleur Camel pour casser le tout.

Son téléphone sonna, c’était James.
- Hey bae ! Je suis déjà en bas, je t’attends.
- Quoi déjà !?
- Oui, je suis venu un peu plutôt désoler. Tu es prête ?
- Bientôt dans 10 min. Je me maquille vite fait et je viens.
- Non, t’inquiètes prend ton temps.
Elle se maquilla, mit ses derbys, prit son sac et mit son manteau. Elle déambula dans les escaliers, laissa un petit mot à ses parents et s’en alla. Elle monta dans la voiture, embrassa James et ils sont partis.
Ils sont arrivés, James lui ouvra la porte comme les vrais gentlemen.
- Après vous Mademoiselle.
- Merci à vous, Monsieur.
Il lui ouvra la porte d’entrée de la même manière. Ils sont entrés dans la salle de séjour, son père y était, assis sur le fauteuil tout en lisant "Un tramway nommé désir" de Tennessee williams. Un livre fort intéressant. Lorsqu’il vit Désirée, il se leva et la salua :
- Oh ! Bonsoir Désirée, comment vas-tu ? Je ne vous ai pas entendu entrer. Assieds-toi. Emily ! Désirée et James sont déjà là !
- Quoi ! Que dis-tu, Tom ? Je n’entends rien de là où je suis, parle plus fort !
- Non rien ! James va chercher ta mère et prévient la que Désirée est ici.
- Ok Pa’. Vas-y, Dési installe toi, j’arrive.
Alors elle s’assit. Le père de James s’en alla à son tour et revint avec un plateau.
- Je me suis rappelé que tu aimais beaucoup le thé noir à la rose donc j’en ai fait un peu.
- Oh ! Merci beaucoup monsieur Parker.
- Appelez-moi Tom. Ah ! Vous voilà enfin. Quelqu’un veut du thé ?
- Oui, sers-moi une tasse s’il te plaît. Cela fait longtemps Désirée, comment vas-tu ? Tu es toujours aussi ravissante.
- C’est très gentil Madame Parker, je vous retourne le compliment d’ailleurs. Je me porte comme un charme et vous ? Il est vrai que cela fait longtemps que je ne suis pas venue et ça fait vraiment plaisir de vous revoir.

Elle s’est levée pour embrasser la mère de James, quand elle sentit quelque chose à ses pieds qui la chatouillait.
- Ah ! Gypsy, qu’il a grandi.

C’était Gypsy un bébé labrador que Les Parkers ont adopté l’année dernière. Elle allait souvent le voir quand il était bébé. Elle le prit dans ses bras et lui fit pleins de bisous.

- Il ne t’a pas oublié à ce que je vois me lance James.
- Ouais, il me semble bien.

Elle le lâcha et il s’en alla. Ils se sont dirigés vers la terrasse pour le dîner. La table était déjà mise, la décoration était belle et de bon goût, tout à fait comme Madame Parker.

- À table les enfants, nous vous avons fait un barbecue. Il y a de tout, vous pouvez vous servir. Tom, peux-tu aller chercher les sauces s’il te plaît, je les ai oubliées.
Le temps passait vite, le dîner touchait à sa fin. Ils ont parlé de tout et de rien, et ont programmé un autre jour pour manger ensemble, mais cette fois-ci pour le déjeuner.
- Merci, pour tout Tom et Emily, ça m’a fait plaisir de vous revoir et ce repas était délicieux.
- Merci Désirée, ce fut pour nous aussi une immense joie de te revoir. Tu es la bienvenue chez nous. On se dit au revoir et à bientôt.
- Oui et passe le bonjour à tes parents.
- Je n’y manquerai pas. Au revoir et bonne fin de soirée.
Ils se dirent au revoir et James la raccompagna chez elle.
- J’avais oublié que tes parents étaient sympas. Pourquoi ne suis-je plus revenu chez toi ?
- Je ne sais pas, mais c’est une bonne question.
- C’est une reproche ?
- Non…
- Je sais que ces temps-ci, je traîne beaucoup avec Erica et les filles…
- Ouais, un peu trop à mon goût.
- Je sais que tu n’apprécies pas Erica et certaines filles du groupe, pour une raison que j’ignore, mais quand je suis avec elle fait un effort.
- Je trouve que j’en fais déjà beaucoup trop. Cette fille n’est pas sincère avec toi, fait attention, elle pourrait te trahir sous ton nez, tu ne le sentirais même pas passer.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Tu penses que ta copine est « une vraie » mais elle est plus fausse que la fausseté elle-même. Mon intuition me dit qu’elle cache son jeu.

- Franchement, tu me déçois, juger une personne sans même la connaître, ça ne te ressemble pas. Qu’est-ce qui te fais dire qu’elle joue un double jeu ?
- Déjà, elle ment, elle prétend qu’elle ne volerait jamais le mec d’une amie. Mais c’est la première à aller les séduire. À la soirée, elle a couché avec Dustin et Brianna l’a su.
- Dustin et Brianna ne sortent pas ensemble, je ne vois pas où est le mal.
- Le mal est dans le fait qu’elle savait que Brianna était amoureuse de Dustin et qu’elle allait déclarer sa flamme à la soirée.
- Aie ! La pauvre. Bon, peut-être qu’elle ne savait pas pour les sentiments de Brianna ?
- Tu veux rire ? Tout le bahut le sait. De plus, il paraîtrait qu’elle lui avait dit auparavant.
- Ce n’est pas du tout le genre d’Erica.
- Allô ! Dési, réveille-toi, ta copine n’est pas ce qu’elle prétend être. On ne vit pas dans le monde des bisounours, il est temps que tu ouvres les yeux. Nous vivons dans un monde pourri avec des gens tout aussi pourri. Dési, je ne dis pas ça pour te vexer, mais tu es trop naïve et cela va te perdre.
- On est arrivé, vas y arrêtes-toi là !
- Tu sais, je te dis ça parce que tu comptes énormément pour moi et je ne veux pas te perdre mais j’ai l’impression que plus tu t’avance vers elle plus tu t’éloignes de moi et que je ne pourrais plus jamais te récupérer et ça me fait peur car je ne te l’ai jamais vraiment dis…
Il s’approcha d’elle, la fixant droit dans les yeux et lui caressa le visage.
- Tu es ma précieuse !
- Tu es mon précieux ! Répondit-elle aux bords des larmes.
Les larmes commençaient à couler, James la prit dans ses bras et lui dis les trois mots magiques qu’elle attendait depuis longtemps.

- Je t’aime ! Ma Désirée.
- Je t’aime aussi ! Lui répondit-elle toute tremblante.
Et ils s’embrassèrent sous une nuit étoilée, un soir du mois de novembre qui fut à jamais le plus beau jour de sa vie. Elle sortit de la voiture, embrassa une dernière fois James et elle rentra. Toujours les larmes aux yeux, elle pensait à ce que James lui avait dit. Elle s’affala sur son lit et claqua la porte de sa chambre.
- C’est toi mon lapin ? Cria sa mère.
Elle sortit de la salle de bain et vint dans sa chambre la voyant pleurer, elle lui demanda si le dîner s’était bien passé. Elle lui raconta le pourquoi de sa soudaine tristesse et elle la consola comme les mères savent si bien le faire.
- Ma Dési chérie, tu te fais du mal pour rien. James essaye de te protéger, c’est normal qu’il soit comme ça, il s’inquiète. Je ne pense pas qu’il voulait te blesser. Tu sais mon lapin, il y a des gens qui diront des choses blessantes qui te feront mal au début, mais après en réfléchissant bien ces paroles importent peu, car tout ce qui compte, c’est ce que toi, tu penses de tout ça.
- Il dit que je suis trop naïve, que je crois que tout le monde est beau et gentil, en gros que je suis une petite conne qui vit dans un monde de bisounours.
- Il n’y a rien de mal à être un peu naïve, tu sais mon petit lapin, c’est une manière de voir la vie qui peut se montrer parfois dure et cruelle. D’autres sont plus pragmatiques, à cause, des diverses expériences qu’ils ont vécus et d’autres plus naïfs, car ils ont moins d’expériences. Tu sais ce qu’il y a de plus beau chez toi, c’est que toi, tu vois du bon en chacun de nous-même quand les autres n’en voient pas. Et ça mon cœur, ce n’est pas à la portée de tout le monde.

- Merci Mamoune de me réconforter. Je t’aime.
- Je t’aime aussi mon lapin.
- Dis man’, penses-tu qu’Erica pourrait un jour me faire du mal ?
- Pourquoi ça ?
- James m’a dit qu'elle n’était pas ce qu’elle prétend être et qu’elle est prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut.
- Oui, cela lui ressemble bien.
- Maman, elle est prête à tout ! Le tout me fait un peu peur.
- Mais il n’y a aucune raison. Il n’y a rien qu’elle désire plus que tout, vu qu’elle possède déjà tout ce qu’elle veut.
- Non maman, il y a bien une chose qu’elle ne possède pas et qu’elle n’aura jamais : James.
Un lourd silence régna dans la chambre. Sa mère reprit :
- Il est vrai qu’elle avait des vues sur James, mais cela fait bien trop longtemps. Maintenant, qu’il est avec toi, elle est passée à autre chose.
- J’aimerais tellement te croire. Mais c’est sûrement vrai après tout Erica est ma meilleure amie et jamais elle ne me ferait du mal, même pas pour une histoire de garçon.
- Bien sûr, elle peut être mesquine parfois, mais avec toi, elle a toujours était correcte. Bon, repose-toi un peu mon cœur, tu as l’air exténué. En plus, demain, c’est l’école, il ne faut pas que ma graine de génie soit incapable de bosser demain. Bonne nuit mon lapin.
- Bonne nuit ? Non mais attends il est quelle heure ?
- Plus de 22 h 00 déjà. Tu es rentrée tard vu que tu as passé toute la soirée chez les Parkers.
- Je n’ai vraiment pas la notion du temps. Bon, bonne nuit mamoune.
- Fait de beaux rêves.
Sa mère éteignit la lumière et ferma la porte. Désirée s’endormit, avec ses doutes et des questions pleins la tête. Des questions à propos d’elle, de James, de leur couple, mais aussi des cours, de l’équipe, du groupe et bien sûr d’Erica. Quand elle pensait à elle, cette phrase, lui était revenu : elle serait prête à tout pour obtenir ce qu’elle veut, à tout.

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