Problème n°7 

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Le soir, rentrant à la maison de son grand père, elle vit un courrier à son nom, qui était une plainte. Selon la plainte de sa propre mère, sa fille aurait été kidnappé par ses propres grands parents. Critique, violence et abus de celle ci, que des mensonges. Le papier se chiffonnait pas les mains Marie, enragé par l’absurdité de toutes ces bêtises. Le son des pas bruyants de Annie résonnait dans ses oreilles et elle cacha le papier dans son sac, elle partit discrètement dans sa chambre, évitant de croiser quiconque. Dans sa chambre, dépliant en entier la lettre, elle l’accrocha violemment au mur, et dans une trappe sous le sol de sa chambre, elle rangeait les cinq armes parmi tant d’autres qu’elle aurait jamais voulu revoir. Des armes qu’elle a ramené de son collège, qui lui ont toujours rappelé ses mains tâchées de sang, une époque qu’elle voulait oublier. Elle s’endormait sans manger, pensant à ce qui allait se passer demain, ce qu’elle va devoir supporter.

Mardi 2 Avril

Alors qu’elle marchait jusqu’au portail, une horde de parents refusait l’entrée à Marie, la catégorisant de dangereuse pour les autres enfants. Encore et encore, elle était refusée, elle n’était pas acceptée où qu’elle puisse aller. C’est si petit, si minuscule, la plaie dans son coeur et dans son esprit s’élargissait, et ne pouvait plus être cousu. Toujours accusée quand elle essayait de sauver les autres, toujours malcomprise. Surprenant la fille qui l’avait insulté la veille, elle s’est mise à verser des larmes de crocodile. Si personne ne veut la comprendre, elle utilisera tous les moyens possibles pour se fondre dans la masse. Elle relevait la tête, le visage noyé dans les larmes destabilisait les parents, qui ont ravalé leur argument. La beauté et l’élégance de la jeune fille en face d’eux, ils se sont excusés en la laissant passer, pour qu’elle puisse accéder à sa classe. La jeune fille, Mélanie, ne croyait pas en ce qu’elle venait de voir. Elle pensait pouvoir lui faire ravaler sa fierté, mais c’était elle-même qui a du se taire.

En classe, elle vit Marie toute souriante, à parler avec Peter, qui, lui ne pu s’empêcher de rougir. Son état s’empirait de plus en plus, Marie semblait rayonner de plus en plus à ses yeux. S’étant lié d’amitié avec Camille et Laura, en jouant avec leur téléphone dans la classe la veille, pendant que Marie les protégeair. Mélanie vint voir Peter, lui suggérant de s’éloigner de Marie, avec pour seul argument qu’elle est dangereuse.

  • Dis moi, tu ne trouves pas que tu exagères ? Si Marie n’avait pas été là, nous serions peut être mort. Repondit Peter, énervé par l’attitude de la fille.
  • Exactement. Rajoutait Laura, cette fois en tenue de garçon. Désolé mais peux-tu éviter d’agacer autant Marie ? Elle est très irritée aujourd’hui.

Le groupe constitué de Camille, Peter, Ashley et Laura était assis par terre, juste devant Marie, avec une marque de gifle sur leur joue droite. Mélanie détestait de plus en plus la jeune fille qui pouvait si facilement s’affilier à des personnes si belles. Elle lui a balancé sa trousse en plein visage en lui hurlant de dégager de cette classe.

  • Tu pleures pour te faire mieux voir, mais au fond, tu es la plus égoïste à nous voler Peter ! Hurlait elle.

Le visage légèrement brûlant à cause du coup de la trousse, Marie se tournait vers Mélanie, un sourire triste traversant son visage angélique.

C’est vrai, je suis la plus égoïste. Mais que puis-je faire d’autre pour les protéger ? Pour me protéger de vous ? Demandait Marie, en regardant la paume de ses mains. C’est magnifique de vous voir vous amuser si librement, de rire sans vous méfier de quiconque.

  • Qu’est ce que tu racontes ? Balbutiait Mélanie.
  • Je ne peux quitter cette ville sans l’autorisation du gouvernement, sans surveillance. Parce que je suis dangereuse. Répondit Marie, d’un sourire si triste, qu’on aurait cru qu’elle voulait pleurer.

Personne ne comprenait ce qu’elle racontait, on la pensait « folle », mais elle dévoilait une vérité. Personne ne la croyait mis à part, Peter, Camille et les jumeaux.

A peine le cours de 10 heures venait de débuter, Marie reçut un message que son grand père a été arrêté par la police pour kidnapping. Elle fourrait brutalement ses affaires dans son sac et partit en faisant tomber son bureau, et sa chaise. Le bruit et l’expression de détresse sur son visage n’ont pu satisfaire les jumeaux, qui ont attendu la fin du cours pour partir.

Marie connaissait la position du poste de police, elle se dépêchait en courant aussi vite qu’elle pouvait, sans perdre une seule seconde. Elle entrait dans le poste de police, et voyait son grand père avec des menottes aux mains.

Un policier vint la voir en lui disant que sa souffrance était terminée. Marie voulut le frapper au visage et se retint par respect et dignité. Elle s’est juste approchée de son grand père qui s’excusait la tête baissée, de ses mains rugueuses et puissantes, elle ouvrir les menottes comme une boite en papier.

  • Excusez moi, mais sous quelle justification pouvez vous l’arrêter ? Demandait froidement Marie, paralysant les policiers.
  • Voyons, Jeune fille, votre mère s’inquiète pour vous. Ce malotru vous a kidnappé, n’est ce pas ? Répondit le policier au grand sourire.
  • Kidnappé ? Pas du tout. Si j’avais été kidnappé, je ne serais pas là. C’est mon grand père qui m’a élevé, qui m’a aimé et qui m’a sauvé.

Face aux arguments, un autre policier vint la voir, il portait une vilaine cicatrice verticale sur son oeil. Il parlait de cette cicatrice qui a été causé par des délinquents en qui il croyait. Marie trouvait ceci amusant, une simple et stupide cicatrice.

  • Tu crois impressionner qui avec ta cicatrice d’enfant ? Intervint Rose, entrant dans la pièce sans permission avec le corps de Rubis qu´elle traînait au sol malgré ses débats. Comme je le pensais, tu ne dis rien, Marianne !
  • Rosalinéa... se retournait lentement Marie, avec méfiance.
  • Tu ne m’as toujours pas pardonné pour ton oeil droit ? Demandait cette femme, qu’on nommait Rose, et qui inspirait la peur et la méfiance chez la jeune fille.
  • Ne me fais pas rire, Rosalinéa. Tu penses réellement que je te pardonnerais ? À cause de ces parents infâmes, j’ai perdu mon innocence, mon estime et mes valeurs humaines... j’ai perdu tellement... Marmonnait Marie, en serrant le côté droit de son visage fermement de sa main rugueuse. Ils veulent me voler mon Grand père et mon refuge ?

Rubis fut projeté contre le mur, fracassant son dos contre celui ci, et se relevait péniblement. Elle avait entendu sa fille parler de choses qu’elle ne comprenait pas, elle la pensait pour une folle, qui a perdu toute notion. Rose a soudainement soulevé le long T-shirt, attisant la colère chez la douce jeune fille.

Un coup par le dessus de sa main dans le visage de Rose, raté de peu et son corps qui tournait sur soi même. Marie fit envoyé dans le mur comme sa mère, mais cette fois, sa tête fracassa le mur avec brutalité. Elle se relevait quand même et une personnalité arrogante, brutale et très sadique remplaça son ancienne. La modeste, douce et aimante Marie devenait une cruelle fille. Elle avait un grand sourire fendant son beau visage d’ange, avec seulement des cicatrices étouffées.

  • Toi aussi, tu n’as pas changé. Tu as toujours aussi honte de ton dos. Répondit Rose, d’un grand sourire.
  • Tu ? Où sont passées tes manières, Rosalinéa ? Demandait Marie, la tête haute avec les bras croisés.

La peur, la détresse et l’envie de fuir naissaient au sein du coeur de Rose, elle aurait voulu tout abandonner. Mais la sensation de peur qui lui parcourt la colonne verticale était un plaisir incroyable pour elle, un plaisir qu’elle ne renoncerait au rien au monde. Elle rougissait par plaisir, ses yeux mouillés de désir et sa bave coulant le long de son menton la faisait percevoir comme une bête sauvage.

  • Mademoiselle... Marmonnait Rose d’une voix aiguë, si contraire à sa forte voix virile.

Réalisant son comportement, elle regardait l’heure. Quand son autre personnalité s’activait, ses sourcils étaient toujours froncés, et un sourire large aussi terrifiant qu’oppressant. Elle tournait légèrement les yeux vers sa mère, tel une poupée d’horreur.

  • Tu penses être exceptionnel ? Tu n’es qu’une merde ! Déclarait Marie en saisissant les cheveux de Rubis brutalement et approchait son visage du sien. Personne ne t’aime, personne ne te désire, personne ne veut que tu restes ici. Ta vie nous appartient, ma chère.
  • Ces mots...? C’est les même que je t’ai déjà dit... Marmonnait difficilement Rubis, surprise et terrifiée.

Arnold et ses fils arrivaient dans le poste et ont hurlé à Marie de relâcher sa femme. Sa voix, le ton de celui ci, rien de paternel, rien qui correspondait à de l’amour.

  • Vous ai-je manqué durant tout ce temps ? M’avez-vous appelé toutes ces années ? Saviez vous comment j’allais ? Parce que j’ai attendu... encore et encore... Souriait Marie, son sourire avait un aspect distordu, comme si ses pensées étaient contraires aux gestes qu’elle fait. Père, si tu savais combien j’ai perdu à cause de vos décisions, j’ai tout obéi et c’est ce que je reçois en cadeau ?
  • Marie, mais tu es complètement folle. Rétorquait Arnold d’un air répugné. Nous n’avions jamais voulu te voir naître.
  • Vous ne connaissez vraiment pas votre fille, n’est-ce pas ? Intervint Georges en se levant et giflant Arnold brutalement. Pleurnicheuse, toujours inquiète du regard des autres, s’excusant chaque fois qu’elle blessait quelqu’un.

La tension retombée, la jeune fille lâchait sa mère soudainement, et s’est approchée des policiers. Elle était d’un calme olympien, et leur donnait une petite carte SD à brancher sur leur ordinateur. Il s’agissait d’un dossier regroupant tous les actes de ses parents : vidéos, photos, enregistrement audio et parfois même des documents confidentiels.

Elle n’a jamais rien essayé à cacher mis à part son corps balafré, personne ne connaissait la sensitivité de son corps, ce qu’elle peut percevoir, ou ce qu’elle ressent. Rose fut la seule à avoir vu son corps, bien que ce ne fût qu’une fraction de seconde. L’amour de Rose envers Marie était étouffant, brutal et sanguinaire, elle voulait la posséder, parce qu’elle était la seule à la comprendre.

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