2120, Démasquée
Cédant à l'assaut de sa volonté de feu,
Je regarde, émerveillé, son masque,
Tomber comme une feuille morte,
Dévoilant le mystère, de sa bouche
Si longtemps, avec appétit, imaginée.
Je goûte, à distance, encore, ce paysage inconnu,
Joues belles et roses collines, menton délicat,
Et ces dents à croquer les pommes parfumées,
Son nez aux ailes de papillon frémissant...
Il y a une indicible grâce et une sensualité,
Délicieuses, et longuement espérées,
À la voir se mettre ainsi à nu, sans défense,
S’offrant avec amour à mes yeux éblouis,
Sans l'autoritaire chaperon, cruelle barrière de tissus.
Nos aïeux n'auraient pu imaginer tel délice,
Que le présent de la voir se démasquer,
Ou l'abandon de se laisser l'être sans résister.
Comme je les plains, eux, à qui furent offertes,
Les lèvres de leurs amantes et amours,
Sans retenue, gêne, ni contrainte aucune...
Le 15,09,2020, à Bugarach Mazaria
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