Sol en Soleil,
Afflux vermeil,
Rimes pour elle
En hirondelle,
Bémol au ciel
Artificiel ;
Rêves en veille,
L’âme sommeille...

Le pinceau de Soleil à travers les volets
Dessine sur le sol un tiret d’avenir
S’écoulant comme un fil envolé sans tenir
À la nuit qui s’achève en lumineux ballets.
Envieux du sommeil où renaissent mes songes,
Le jour vient déposer, dans un coulis de miel,
Quelques gouttes de bleu qui s’échappent du ciel,
Se posent dans les airs en parfums qui s’allongent.

De brise lisse en mille vents,
Sauvage idylle
En rime lente,
Rive latente,
Mirage d’île,
Brise mes cils en mille vents.
Rayon sucré de neige en cime
Et d’élixirs
Édulcorés,
De fils dorés
De souvenirs,
Songe nacré de vie intime.

L’aurore à l’horizon s’est noyée en azur et nuage éphémère,
Océan sinueux de lueurs en reflets,
De rivages gelés renaissant d’un soupir :
Celui que laisse un jour un néant de sifflets
S’épelant au zéphyr,
Pour aimer à nouveau la douceur du matin,
Sa couleur en flambeau sur un fluide satin
Et la vie en filet d’or et félicité, de sourire et d’amère.

J’aime le jour
En son alcôve ;
Blême contour,
Leçon guimauve,
Réel ouvert
À l’infinie
Cacophonie
D’un songe vert.

Je fais vœux de silence et me lance un aveu
Soulagé d’assoupir une valse nocturne :
Tant s’élève le voile en affût taciturne,
Salissant du Soleil le tout premier cheveu,
Que ma folle misère, au fin fond de son urne,
Se ressasse à flétrir le bonheur qu’elle veut.
Et mon cœur en balance, au matin qui s’éveille
Laisse filer sa peine en cédant le retour
D’une Lune lyrique au joyau dont le jour
S’époumone à chanter l’ineffable merveille…