BRISE-VUE

2 minutes de lecture

Les travaux s’accélèrent suite à cette découverte. Le chiot est gardé sous haute surveillance et bénéficie de la part de la petite famille d’attention et de temps de dressage positif. Une solidarité familiale s’intensifie, tous travaillent du matin au soir pour creuser un trou pour les fondations. Le mur se révèle aussi robuste et solide qu’est l’union de la tribu et renforce leur détermination. Mais vous imaginez bien que tout ne se passe pas sans « grincement de dents ».

Les voisins voyeurs se positionnent sur leurs canapés comme se positionnerait le chasseur sur son mirador pour mieux tirer sa proie. Lorsque la pelle, pour creuser la tranchée risque de tomber, ils sont là, lorsqu’il fait 40 degrés sur le chantier, ils sont là, ils ricanent, ils critiquent. Les nerfs des travailleurs sont mis à dure épreuve. A la moindre occasion, le voisin sort de sa véranda, vocifère sur le père de famille qui a osé toucher son piquet de délimitation de terrain, grossièretés et gestes insultants présentant les deux mains fermées et majeurs levés.

La mère de famille utilise toute son énergie pour porter en dérision les attitudes futiles et aberrantes de ses voisins. Jamais de sa carrière elle n’a rencontré un couple de personnes âgées ayant des troubles du comportement semblables. Elle a déjà pris en charge un patient violent ayant tué ses chiens d’un coup de fusil, battant sa femme, mais cela restait de l’ordre du professionnel. Dans la situation actuelle elle se trouve face à des agressions personnelles perverses et répétées.

Dans le quartier, le village, les langues se délient. Une voisine, deux maisons au-dessus, exprime une haine tenace contre ce voisin. « Il l’a poursuivi de ces avances, c’est une grande gueule il faut le faire payer pour ce qu’il a fait », peu de gens encore lui parle.

Le passé de ce couple maudit est dramatique dans son histoire familiale. Des révélations sur leurs enfants ouvrent les yeux à la mère de famille. Elle comprend la dérive, elle comprend la jalousie nourrie par la famille idéale qu’ils représentent. Elle comprend que les rires, le bonheur que la tribu renvoyait a généré tant de ressentiment de leur part. De lourds secrets hantent la maison voisine…

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire SGPsy ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0