Chapitre 35

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À bord du Décimeur, près de Pacifia, Utopia, 7 janvier 1994

—"Amiral Neg" fit l'Empereur.

—J'ai... positionné ma flotte à proximité de Raenimor monsieur. Comme vous l'avez demandé.

—"Bien" le félicita Emilien.

—Mais j'ignore encore vos intentions...

—"Le paranormal que vous avez capturé il y a quatre ans, ce Jack Lorage... Il est probablement à Raenimor. Et si ce n'est pas le cas, il y arrivera très bientôt".

—Vous en êtes sûr ?

—"Il recherche le carnet de son père... Le carnet est à Raenimor et il viendra le chercher. Et nous profiterons de ça pour l'éliminer comme nous aurions dû le faire il y a quatre ans".

—Quels sont vos ordres ?

—"Il va très certainement engager les hostilités. Surveillez Raenimor. Au moindre signe d'affrontement, bombardez la ville".

—Oui, monsieur, à vos ordres.

—"Amiral... ce garçon ne doit pas nous échapper".

—Il n'en aura pas l'occasion.

Sur cette phrase, l'empereur Émilien mit fin à la conversation et l'écran redevint noir. Après quoi, Aramis Neg se tourna vers les hommes et les femmes présents sur la passerelle afin de transmettre ses instructions.

—Informez le reste de la flotte. Ils ne doivent agir qu'à mon commandement.

—Bien Amiral, répondit l'un de ses subalternes qui s'empressa d'aller transmettre les ordres aux autres vaisseaux de la flotte.

***

Pendant ce temps, Jack était dans les rues de Raenimor. L'empereur efdéèmois lui avait dit que ce qu'il recherchait était dans cette ville. Mais il ne lui avait pas dit "où" exactement. A vrai dire, même Émilien ne le savait pas. En revanche, Jack savait que si les kataloniens avaient remis le carnet de son père aux Pacifiens, c'est qu'il devait représenter pour eux quelque chose de capital. Ainsi, il en déduisit qu'il devait être gardé dans un endroit de haute sécurité. Comme cette caserne de traqueurs elfes, devant laquelle il se trouvait actuellement.

Les traqueurs elfes comptaient parmi les guerriers les plus redoutés de tout Utopia. On les appelait ainsi parce qu'ils étaient entraînés pour suivre n'importe qui ou n'importe quoi pendant des jours, ou même des mois s'il le fallait, sans jamais abandonner et sans se faire repérer. En particulier les créatures telles que les dragons. Leurs aptitudes au combat au corps-à-corps étaient impressionnantes elles-aussi disait-on. Toute l'agilité et la vivacité elfe était exploité dans ce style de combat que l'on appelait Mastra'a, dont seuls les Elfes en avait la maîtrise. Enfin, les traqueurs étaient également d'excellents bretteurs et des tireurs à l'Arc hors pair. Bref, Jack s'apprêtait à s'introduire chez l'élite de l'armée pacifienne, sans être certain que ce qu'il cherchait s'y trouvait.

Les elfes possédaient des villes à l'intérieur de vastes forêts possédant des arbres faisant parfois plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Raenimor en était une. C'est pourquoi le bâtiment dans lequel Jack s'apprêtait à s'introduire était entouré de gigantesque arbres reliés entre-eux par des passerelles accessibles par de log escaliers serpentant autour des troncs. Jack emprunta l'un d'entre eux et arriva sur l'une des passerelles. Il passa devant quelques commerces. Les Elfes étaient surpris de voir un humain ici. Lorsqu'ils le croisèrent, presque tous lui jetèrent un regard, sans savoir ce qu'il s'apprêtait à faire.

Il poursuivit son chemin jusqu'à arriver à apercevoir une parti du toit de la caserne qui était ouverte. En sautant il aurait moyen d'atterrir en plein dans la caserne. N'importe quel individu ordinaire qui sauterait, se tuerait en heurtant le sol. Au meilleur des cas, il s'en sortirait en étant tout de même extrêmement blessé. Mais Jack pourrait utiliser ses pouvoirs pour amortir sa chute. Il s'approcha de la rambarde et compta jusqu'à trois. "Un", "Deux", "Trois", puis sauta. Les passants se mirent à crier. Tous se précipitèrent au bord de la passerelle pour finalement voir que l'individu qu'ils venaient de voir sauter était, un paranormal qui usa de ses dons pour atterrir en douceur en s'agenouillant, la tête baissé au beau milieu de la cour de la caserne

Lorsqu'il atteint le sol, les traqueurs elfes présents se tournèrent vers lui, leurs lances pointées sur lui. L'un d'entre eux hurla à Jack quelque chose dans le langage des Elfes.

Jack releva la tête dévoilant aux Elfes qu'ils avaient affaire à un Humain. Puis il se leva.

—Qui êtes vous ?! demanda à nouveau le même Elfe cette fois-ci dans la langue humaine.

—Je suis venu ici pour récupérer quelque chose qui m'appartient.

Un traqueurs entra dans la cour à son tour. Il semblait plus âgé que les autres. Il avait de longs cheveux blancs, quelques rides et portait une longue robe vertes qui lui descendait jusqu'aux chevilles. La robe étaient parsemés de dorures formant un arbres.

—Je sais ce que tu es venu chercher, dit il.

Jack se tourna vers lui afin de voir son visage et lui adresser la parole.

—Alors donnez le moi.

—Sans façon, répondit l'Elfe.

—Donnez le moi... ou je le prendrais de force.

Celui qui semblait être le supérieur des traqueurs, se mit à rire.

—Tu en es si sûr... Tu essaiera.

Les elfes firent tournoyer leurs lances comme pour intimider le paranormal.

—Vous êtes sérieux ? demanda Jack. Vous croyez vraiment que vous êtes de taille face à moi ? J'ai vaincu des hommes de la Force Ecarlate efdéème, réussi à m'introduire dans le palais de l'empereur efdéèmois, à vaincre des ombres et à tuer Harmonie Freya... Et vous croyez avoir une chance ?

Les elfes écarquillèrent les yeux lorsqu'ils entendirent le nom de "Harmonie Freya". Les elfes la connaissait bien. Ils savaient qu'elle comptait parmi les mages les plus puissants d'Utopia.

Le vieil elfe comprit alors à qui il avait affaire. Il comprit que s'il avait rencontré la sorcière de glace, c'était probablement elle qui lui avait parlé de ce "carnet". Et s'il l'intéressait tant que ça, s'il tenait tant que ça à le retrouver, c'est qu'il connaissait l'histoire de Lucien Kane, celui qui se faisait appeler "Chimera". Et il devina, pour avoir lui-même lu le carnet que le garçon qui était face à lui, n'était autre que le fils de Chimera, celui qui était mentionné dans le carnet.

—Ainsi c'est donc toi... fit-il, avant de s'adresser aux autres traqueurs. Il ne doit pas prendre possession du carnet !

Les traqueurs firent à nouveau tournoyer leurs lances, pendant que leur supérieur s'en alla en courant, probablement pour aller chercher ledit carnet et le mettre en sûreté.

—Mais c'est pas vrai, fit Jack. Vous allez encore vous amuser longtemps avec vos lances ?

Deux secondes plus tard, les traqueurs engagèrent le combat. Jack utilisa ses dons pour effectuer une répulsion et projeter tous ses adversaires à quelques mètres de lui.

—Je vous l'avais dit... Vous ne faîtes pas le poids.

Mais il sous estimait les traqueurs elfes. Ceux-ci se relevèrent aussi vite et se ruèrent à nouveau sur le jeune homme. Jack eut à peine le temps d'en esquiver un qui s'en alla planter sa lance sur un mur. Puis il en souleva deux par la pensée avant de les étouffer de son étreinte après quoi il les jeta sur les autres. Les autres traqueurs n'étaient pas impressionnés. Ils avaient été formé à faire face à toutes les situations. A s'adapter. Mais arriveraient-ils à s'adapter à ce puissant adversaire ?

Jack s'occupa du pauvre elfe qui venait de planter sa lance dans le mur. Il le projeta si fort sur le mur qu'il mourut sur le coup. Deux traqueurs arrivèrent à le saisirent. Et alors qu'un troisième s'apprêtait à lui donner le coup de grâce avec son épée, Jack s'en saisit via la pensée et la planta dans le torse de son propriétaire, avant de la ressortir et de la planter dans le crâne de l'un des elfes qui le tenait, libérant ainsi son bras gauche qu'il utilisa pour étrangler le second, se libérant ainsi totalement.

Des archers arrivèrent dans la cour. Jack décida de la quitter en empruntant le même chemin que leur supérieur avait emprunté avant le début du combat. Il utilisa ses dons pour se projeter en avant et ainsi semer plus facilement ses poursuivants.

—Rattrapons-le ! cria l'un d'entre-eux.

Pendant ce temps, le vieil elfe arriva dans la pièce où était conservé le carnet de Chimera. Cela faisait des années qu'il était là. Et jusqu'à présent, il n'avait posé aucun problème. Jusqu'à aujourd'hui. Il prit le carnet et s'apprêtait à partir lorsqu'il croisa une jeune traqueuse qu'il identifia comme étant l'une de ses meilleures élèves, Karaline, accompagnée de six autres traqueurs.

—Maître, dit-elle. Que se passe-t-il ?

—Karaline ?

—Que faites vous avec ce carnet ?

—Le fils de Chimera... Il est venu le chercher.

—Quoi ?

—Il veut le carnet. Tu sais à quel point ce qu'il contient est précieux ?

—Oui.

—Alors je te le confie, dit-il en le tendant à son ancienne élève. Prend-le, et vas-t-en ! Emmène-le très loin d'ici ! Ordonna-t-il avant de s'adresser aux six autres. Accompagnez-la.

—Mais... fit Karaline avant d'être coupée.

—Il ne doit pas entrer en sa possession, tu m'entends ?

—Oui maître, dit-elle en prenant le carnet.

—Partez ! Nous allons le retenir aussi longtemps qu'on le pourra ! cria le Maître en regardant Karaline et les six autre s'éloigner en courant le plus vite qu'ils pouvaient. Partez et sauvez Utopia.

Quelques dizaines de secondes plus tard, il quitta la pièce et tomba sur le paranormal.

—Ah... vous voilà, fit ce dernier. J'ai vu sept de vos guerriers en train de fuir. Ils sont plus malins que vous apparemment. Je vous le demande une dernière fois. Où est le carnet ?!!!

Le maître réalisa que les "sept guerriers" dont il parlait étaient Karaline et les six autres traqueurs à qui il venait de confier le carnet. Mais il était rassuré de voir que le paranormal ne semblait pas savoir qu'ils n'étaient pas en train de fuir, mais bien en train de protéger le carnet.

—Tu le veux ? demanda t-il, faisant ainsi croire à Jack qu'il avait ce qu'il cherchait. Viens le prendre, dit-il en dégainant une épée.

Des archers arrivèrent et encerclèrent Lorage. Ce dernier sentit en lui profonde colère qu'il avait de plus en plus de mal à contrôler. Il avait envie de les tuer. De tous les tuer. TOUS. TOUS sans exception. Après quoi il raserait le bâtiment ou même la ville s'il le fallait, pour retrouver ce carnet. Au bout de quelques secondes, le maître ordonna à ses archers de décocher leurs flèches. Ceux-ci s'exécutèrent.

Jack fit un saut de plusieurs mètres de hauteur afin d'esquiver les flèches qui, se perdirent dans le décor. Lorsqu'il retomba au sol, il se concentra suffisamment pour désarmer tous les traqueurs excepté le maître, puis les souleva à quelques centimètres du sol avant de s'adresser au maître.

—Je n'étais pas venu me battre. J'avais même promis à quelqu'un que je ne me battrais qu'en dernier recours. Ils vous suffisez juste de me remettre ce que j'étais venu chercher. Maintenant vous allez voir tous vos guerriers mourir sous vos yeux.

Le maître fut pris de terreur lorsqu'il vit le para normal briser la nuque de tous ses élèves en même temps.

—Non ! cria-t-il avant de foncer lame à la main vers Jack qui le souleva tout en lui projetant des éclairs avant de l'envoyer s'empalait sur une lance qui tenait l'étendard des traqueurs elfes.

Il se dirigea vers une petite pièce qui semblait avoir abrité le carnet. C'est que que Jack en déduisit lorsqu'il vit une cloche en verre, vide et une représentation artistique de ce qu'il devina être la bataille de Raenimor. Le carnet n'était plus là.

—Il n'est pas là ! se dit-il à lui même. Mais... Les fuyards... Mais quel idiot ! Ils n'étaient pas en train de fuir ! Ils avait MON carnet !

***

Pendant ce temps là, dans le Décimeur, l'Amiral Neg fut interpellé par l'un de ses subalternes.

—Amiral, selon les informations, une enceinte militaire elfe s'est faites attaquer par... un seul homme.

—Très bien... Il est là, fit Neg avant de contacter les capitaines des deux autres vaisseaux, qui apparurent sur l'écran. Dirigez vous vers Raenimor. Et dîtes à vos artilleurs de se tenir prêts.

—"Oui Amiral", dirent les deux capitaines en chœur, avant de disparaître de l'écran.

—Aujourd'hui, on rase la ville.

Aramis Neg contacta l'Empereur pour lui annoncer que Jack Lorage était présent à Raenimor et qu'il lançait le bombardement de la ville.

***

Lorsque Jack sortit du bâtiment, il vit que la population était affolée. Il se dit qu'il n'avait pourtant pas fait assez de dégâts pour être remarqué à ce point. Après quoi il leva les yeux au ciel et vit trois vaisseaux efdéèmois au loin en train de s'approcher.

—Et merde...

Il fallait qu'il retrouve le carnet. Il savait qu'une traqueuse en avait la possession. Il devait la retrouver. Il vit trois traqueurs courir au loin, reconnaissables à leur tenue vertes et à leur ornements argentés. Il devait les suivre.

Pendant ce temps, Karaline et son escorte arrivèrent chez elle. S'il lui fallait quitter la ville, elle devait emporter sa fille avec elle.

—Restez là, j'en ai pour quelques minutes, dit elle.

—Dépêchez vous, il ne faut pas qu'il nous retrouve.

La jeune traqueuse entra chez elle et s'en alla chercher sa fille.

—Aveline ? fit-elle.

—Maman... qu'est-ce qui se passe ?

—Aveline, reprit la mère paniquée. Ecoute moi. Il faut que l'on parte d'ici. On est en danger.

À peine qu'elle eut finit sa phrase, qu'un cri se fit entendre. Elle reconnut l'un de ses accompagnants et devina que le monstre était là.

—Oh non, fit elle désespérément. Il ne peut pas être déjà là...

—Maman ? fit Aveline qui commençait à avoir peur.

—Aveline, écoute moi, reprit Karaline encore plus paniquée. Quelqu'un va venir. Quelqu'un de méchant. Il faut que tu te cache.

—Maman j'ai peur.

La jeune mère prit son enfant et l'emmena dans sa chambre qui se trouvait au rez-de-chaussée. Elle la fit entrer dans une armoire.

—Reste là et ne fait pas de bruit !

—Maman...

—Reste là, tu m'entends ?

La petite Aveline fit un "oui" de la tête.

—Je reviens, dit sa mère en serrant son enfant dans ses bras et en lui déposant un baiser sur le front. Je reviens tout de suite.

La traqueuse Elfe se releva et referma l'armoire. A peine avait-elle prononcée cette phrase, qu'elle s'en voulait. Elle savait qu'elle n'avait aucune chance de revoir sa fille. Si l'homme qui était venu chercher le carnet était aussi puissant que ce qu'on lui avait dit alors elle ne pourrait rien faire. Il était trop tard. Elle l'entendait venir. Elle entendait d'autres guerriers elfes hurler de douleur avant de laisser place au silence. Le silence le plus stressant, le plus angoissant qu'elle eut connu. Il était là, au pallier de la porte d'entrée. La porte s'ouvrit.

Jack entra dans la petite maison elfe. Il vit la guerrière s'opposer à lui. Elle l'attendait armée de deux dagues, en position de combat, prête à lui bondir dessus.

Pendant ce temps, Aveline ouvrit très légèrement la porte de l'armoire afin de voir ce qu'il se passait.

—Donne moi le carnet, dit Jack d'un air menaçant tout en tendant le bras gauche afin d'inviter l'Elfe à lui remettre ce qu'il était venu chercher.

—Jamais. Je mourrais plutôt que de te donner cette chose.

—Si tel est ton désir, répondit Jack avant de soulever l'elfe tout en exerçant une pression sur sa trachée.

La jeune mère savait qu'elle ne pouvait rien contre ce monstre. Il était bien trop puissant. Elle savait qu'elle ne pouvait pas protéger le carnet, qu'elle n'aurait pas pu l'empêcher de mettre la main dessus. La seule chose qu'elle espérait encore, c'était que sa fille ne connaisse pas le même sort qu'elle. Ses dernières pensées furent pour Aveline. Après quoi, elle s'éteignit à jamais avant que Jack ne la laisse retomber au sol, sous les yeux de la petite Aveline, toujours cachée dans l'armoire de la chambre. Cette dernière était tétanisée face au visage sans vie de sa mère, gisant au sol, les yeux et la bouche ouverte.

—Il te suffisait simplement de me remettre le carnet, dit Jack à la défunte.

Il s'approcha du corps de l'Elfe pour ramasser le carnet de son père. Alors qu'il le saisit, il entendit quelque chose. Comme si un enfant était en train de pleurer. Il comprit que le bruit venait de l'armoire. Il se releva puis se dirigea lentement vers elle, la main droite levée à mi-corps comme pour se tenir prête à faire valser un éclaire. Une fois devant l'armoire, il attendit une seconde avant de l'ouvrir. Après quoi, il découvrit une jeune elfe en pleurs. Celle-ci leva les yeux sur le visage de l'assassin de sa mère. En le voyant, son cœur accéléra. Le meurtre de sa mère passait en boucle dans sa tête.

"Et merde..." se dit Jack. Tu n'aurais pas dû voir ça. Il hésita un moment à la tuer. Mais après quelques secondes d'hésitation, il abandonna l'idée. Au lieu de la tuer, il s'agenouilla en face de la petite elfe toujours en sanglots.

—Je suis désolé petite. Mais ta maman avait en sa possession quelque chose qui m'appartenait. Je lui ai demandé de me le remettre. C'est elle qui n'a pas voulu.

La petite Aveline continuait de regarder le jeune homme sans rien dire. Elle était terrifiée. Jack se releva et fixa la jeune fille encore un moment avant de lui tourner le dos et de s'en aller. Aveline le regarda s'éloigner, avant de se précipiter vers le corps sans vie de sa mère. Le visage de son assassin était gravé à jamais dans son esprit. Il allait probablement hanter ses jours et ses nuits durant de nombreuses années, si ce n'est le restant de ses jours. Si toutefois elle survivrait à ce qui allait arriver.

Lorsque Jack sortit de la maison, il vit dans le ciel les trois vaisseaux efdéèmois en train de pilonner les environs. Il ne le savait pas, mais ils étaient là pour lui. Il ignorait donc que la cible des bombardements, c'était tout simplement lui.

—Elena ! J'ai le carnet, dit-il.

—"Très bien. On passe te récupérer au point de rendez-vous".

—Faites vite... Le Efdéème est là.

Au même moment, à bord du Décimeur, un officier informa Aramis Neg que le vaisseau, ainsi que les deux autres étaient en position. Neg donna l'ordre de tirer à volonté. Quelques secondes plus tard, les premières bombes tombèrent.

Jack pouvait entendre les cris des habitants. Tous ne savaient pas "pourquoi ?". Pourquoi le Efdéème avait-il décidé de raser leur ville. Pourquoi avaient-ils décidé de tuer des milliers d'elfes ? Aucun ne savait que leur véritable cible était un seul homme. Le paranormal qui venait de réduire au silence des dizaines de traqueurs elfes.

Très vite, une navette atterrit sur une passerelle. Bien qu'elles n'étaient pas conçues pour accueillir des engins volants, elle semblait résister à son poids. Jack se dépêcha de monter l'escalier qui menait à la passerelle, afin de rejoindre Elena et de quitter cet endroit. Pour toujours.

En quelques minutes, les bombes efdéèmes réduisirent la ville à néant. Les cris que poussaient les milliers d'habitants que comptait Raenimor, furent remplacés par le silence. Un silence de mort.

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