Chapitre 15

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Tagaris, Katalonia, Utopia, 16 juillet 1990 à la tombée de la nuit

Cela faisait presque une heure qu'Akeba Leonas et les six autres mercenaires placés sous ses ordres avaient été déployés près de l'ambassade Véerème de Katalonia. Cette dernière avait la particularité de se situer à l'extérieur de la ville ou du moins du bâtie urbain, reliée à ce dernier par une simple route. Autour de l'ambassade se trouvaient des petits bois et des jardins.

C'était sans doute la raison pour laquelle le Efdéème avait décidé de s'en prendre à elle plutôt qu'une autre. il était rare de trouver une ambassade assez éloignée des habitations. Bien souvent, elles étaient situées à l'intérieur des villes et souvent en leur centre.

Lého Lanissa avait pris position sur le toit d'un immeuble à cinq cent mètres de l'ambassade, en ville. Avec son fusil de précision à lunette thermique équipé d'un silencieux, il avait vue sur l'entrée de l'enceinte, ce qui lui permettait de couvrir ses équipiers.

Le Efdéème leur avait ordonné d'attendre la tombée de la nuit pour agir. En pleine journée, l'opération aurait été plus compliquée à cause de la plus grande fréquentation de l'ambassade. La nuit, seuls les gardes étaient présents, ainsi que l'ambassadeur qui avait ses appartements au dernier étage du bâtiment.

Simus Krait recomptait les explosifs qu'il transportait dans son sac accroché en bandoulière. Dix charges explosives. Avec ça, ils avaient largement de quoi semer la pagaille dans l'enceinte de l'ambassade. De quoi perturber un éventuel assaut de la part des véerèmois et ainsi couvrir leur fuite, une fois leur objectif atteint : prendre l'ambassadeur en otage.

Dès la nuit tombée, Leonas lança l'opération. Il communiqua avec Lého Lanissa via une oreillette pour lui dire que l'opération débutait et ainsi lui demander qu'il se tienne en alerte. Tous les membres de l'équipe étaient impatients de commencer la mission. Ils savaient qu'une fois la cible entre leurs mains, leurs ennemis sauraient qu'ils étaient là et ainsi, ils pourraient se défouler sur eux.

C'est avec une extrême facilité qu'ils arrivèrent à s'introduire dans l'enceinte. Le périmètre n'était gardé que par quatre miradors reliés par des longs murs de trois mètres de haut. Chacun d'entre-eux possédait une série de portes permettant de faire sortir des individus, pour les plus petites d'entre-elles ou des véhicules pour les plus grandes. Le mur était assez facile à escalader, surtout lorsqu'il y avait dans l'équipe, un Léonéen pour faire la courte échelle. La difficulté fut d'éviter les tiges de métal en pointe ornant le mur.

Akeba fut le premier à pénétrer dans l'enceinte. Il arriva derrière un garde qui se tourna vers lui. Le pauvre soldat se fit immédiatement égorgé par le chasseur de prime Elfe qui dissimula le corps dans un buisson, à quelques centimètres, avant de dire au reste de ses camarades que la voie était libre. Ainsi, Stone escalada à son tour le mur, puis ce fut au tour de Ramza, Dragonof, Fel'venar et enfin Simus Krait, qui par sa taille et sa force n'avait pas besoin que quelqu'un d'autre lui fasse la courte échelle.

L'équipe se mit en mouvement jusqu'à atteindre un camion. Ils se mirent à couvert derrière le véhicule, sous lequel Krait plaça un premier explosif.

— Charge posée, dit-il à voix basse, chose qui n'était pas si évidente pour un Léonéen.

Akeba lui fit un signe de la tête avant de contacter le tireur d'élite Komitose.

— Lanissa... La voie est libre ?

Le Komitose balaya la zone avec son fusil à lunette. Il n'y avait personne.

— RAS. Continuez d'avancer, je vous couvre.

— Bien reçu, répondit Leonas avant de s'adresser aux six autres. On y va !

Stone ouvrit la marche, suivit par les cinq autres. Le Léonéen fermant toujours la marche.

Quelques mètres plus loin, l'équipe arriva dans l'angle de vue d'un mirador. Une sentinelle Véerème était postée mais ne semblait pas avoir remarqué la présence d'intrus, son regard surveillant surtout ce qu'il se passait à l'extérieur de l'enceinte.

— Attention, tireur sur le mirador, dit Akeba à Lanissa.

— Je m'en occupe, répondit ce dernier en pressant la gâchette de son fusil pour tirer une balle en pleine tête du pauvre garde véerèmois qui s'effondra. Problème réglé.

La troupe se posa derrière un nouveau camion. Krait y déposa une deuxième charge pendant qu'Akeba aperçevait une petite entrée qui menait à l'intérieur de l'ambassade.

— C'est par cette porte qu'on entrera, fit-il.

— Bah on y va alors... ajouta Fel'Venar.

— Pas avant d'avoir placé les autres explosifs, répondit Akeba avant de se tourner vers Krait. Il t'en reste combien ?

— Huit, répondit le félin humanoïde.

— On en repose sept... gardes-en une pour l'intérieur, on ne sait jamais.

En avançant lentement et discrètement, ils passèrent devant une plaque d'égout. Mallick Ramza avança l'idée de la soulever pour y placer un explosif. Le chef de l'escouade n'y trouva rien à redire. Après que le tireur d'élite komitose confirma qu'aucune sentinelle n'était postée dans la zone, Dragonof souleva la plaque pour que Krait puisse y placer une troisième charge. Enfin, Léonas trouva qu'il était intéressant de placer quatre charges sur l'un des murs afin d'ouvrir une brèche pour faciliter leur fuite une fois la mission accomplit. Pour cela, Lanissa dut abattre deux gardes postés le long du mur. Une fois les charges placées, il était temps pour l'équipe de pénétrer dans le bâtiment via la petite porte que Léonas avait remarqué quelques minutes avant.

Une fois à l'intérieur du bâtiment, l'équipe effectua ses manœuvres de sécurité. Ils regardèrent autour d'eux pour voir s'il n'y avait pas des membres du personnel, voire des militaires véerèmois. Personne. Pas le moindre vigile ou même homme d'entretien.

— C'est trop facile... dit Krait.

— On arrive la nuit, imbécile, lui répondit Mallick Ramza. C'est normal qu'il n'y ait personne. Les seuls qu'on risque de croiser à cette heure-ci ce sont les gardes.

Ramza n'avait pas tort. Il était presque vingt-trois heures, heure locale. Les cuisiniers, les employés, le personnel d'entretien n'étaient plus là. Seul le personnel de sécurité opérait. Et la plupart des membres de leur effectif se trouvait à l'extérieur du bâtiment.

Leonas fit signe de continuer. Il agita deux doigts : l'index et le majeur de sa moins droite, devant lui pour dire aux autres de continuer.

Pendant ce temps, Lého Lanissa contacta les agents Greaves et Zavaleta pour leur signaler que l'équipe avait pénétré le bâtiment.

***

Ça faisait maintenant quelques minutes que l'équipe était entrée dans l'ambassade. Akeba et ses hommes continuaient d'avancer à leur rythme, en s'assurant de ne pas se faire repérer. Le style de l'ambassade était très caractéristique des bâtiments officiels véerèmois. Des murs qui pour la plupart étaient beiges, des couloirs dans lesquels étaient déroulés des tapis rouges. Ainsi que des tableaux représentant des personnages célèbres de l'histoire véerème et des cadres contenant le portrait photo du président.

— Où est l'ambassadeur ? demanda Fel'Venar.

— Normalement, ses appartements sont au dernier étage, répondit Leonas.

— Ok... on prend les escaliers.

L'équipe se dirigea vers la cage d'escalier. En chemin, ils durent abattre deux gardes. L'un fut tué d'une balle en pleine tête, tirée par Akeba, l'autre criblé de balles par Stone.

— Économises tes munitions, lui dit Léonas.

— Ça va, répondit Stone.

Une fois arrivés au dernier étage, les six mercenaires arrivèrent à une intersection entre deux couloirs. À gauche, le couloir débouchait sur l'entrée des appartements de l'ambassadeur. L'équipe ne savait pas ce qu'il y avait à droite. Peu importe, leur mission était de prendre l'ambassadeur en otage.

L'entrée des appartements était gardé par deux hommes lourdement armés. Cependant, ils ne s'attendaient pas à voir arriver une troupe de six individus extrêmement bien armés eux-aussi. C'est donc avec aisance que Léonas et Stone les abattirent.

Un autre garde posté à l'autre bout du couloir vit la scène.

— Intrusion au dernier étage ! Contact visuel ! cria ce dernier à la radio avant de se faire tuer par Dragonof d'une balle dans la gorge.

— Merde ! cria Ramza. On se fait repérer juste devant l'objectif.

— Ce n'est plus un problème, ajouta Léonas avant de s'adresser à Simus Krait. Il te reste une charge, non ?

— Ouais.

— Une fois qu'on est tous entrés dans les appartements, tu condamnes la porte et lorsqu'on aura fait exploser les neuf charges, tu placeras la dernière sur la porte et tu la feras sauter quand on auras quitté la pièce. Compris ?

— Je te suis.

Krait compris la manœuvre. Les soldats véerèmois se précipiteront certainement vers la suite de l'ambassadeur. Ils devront passer par cette porte sans se douter qu'elle serait piégée.

L'équipe se dirigea vers la porte. Krait utilisa sa force de léonéen pour l'ouvrir, permettant à son équipe de pénétrer dans les appartements de l'ambassadeur. La porte ouvrit sur une pièce qui semblait être les bureaux du fonctionnaire véerèmois. Malgré l'heure tardive, il y était toujours et attendait les intrus arme à la main.

— Attention, il est armé ! cria Ramza tout en esquivant de peu la balle tirée par le véerèmois. Le projectile vint se loger dans un mur dernière la jeune femme.

Akeba lui tira une balle dans l'épaule lui faisant lâcher son arme.

Une fois toute l'équipe entrée dans la pièce, Simus Krait s'en tint au plan et verrouilla la porte avant d'y placer sa dernière charge. Pendant ce temps, les autres se dirigèrent vers l'ambassadeur. Léonas donna un coup de pied dans le pistolet de ce dernier afin de le dégager de sa portée.

— Qu'est-ce que vous me voulez ? demanda l'homme d'une cinquantaine d'années, les cheveux noirs, bien coiffés.

— Contacte ton gouvernement ! se contenta de lui répondre Léonas. Je veux être en communication avec votre président.

L'ambassadeur s'exécuta pendant que Ramza et Fel'venar installèrent un drapeau du "Front de libération Pacifique" derrière eux. Krait montait la garde près de la porte, Stone et Dragonof surveillaient par les fenêtres ce qu'il se passait dehors.

— Qui êtes vous ? demanda l'ambassadeur.

— Le Front de libération Pacifique, répondit Ramza pendant que Léonas enfilait une cagoule afin de ne pas être reconnu par le président véerèmois lorsqu'il apparaîtrait sur l'écran.

Quelques secondes plus tard, un homme apparu projeté à l'écran situé sur l'un des murs de la pièce. il s'agissait visiblement d'un militaire haut gradé du Véerème et non du président comme l'avait demandé Akeba. Il s'agissait même d'un général.

— Ce n'est pas le président... dit Léonas. Bon ça fait rien.

— Qui êtes vous ? demanda le général véerèmois qui comprit ce qui était en train de se passer lorsqu'il vit son compatriote avec une arme braquée sur sa tempe.

— Nous sommes le Front de Libération Pacifique. Nous voulons que vous évacuez toutes vos installations étrangères.

— Comment... ? questionna le général pendant qu'un autre officier, un lieutenant, fit signe à une jeune femme située dans la pièce de faire des recherches sur l'organisation.

— Tant que vous ne vous serez pas pliés à nos exigences, reprit Léonas, nous attaquerons et tuerons vos compatriotes. Il est temps pour le continent Pacifique de s'émanciper de votre emprise.

— Mais quelle emprise ?

— Vous dîtes que vous défendez la liberté, vous condamnez le Efdéème pour ses ambitions colonialistes... Mais vous-même, possédez des bases aux quatre coins du continent, des ambassades qui ne vous servent qu'à mieux espionner et à influencer les pays hôtes. Nous combattons pour que le continent Pacifique soit libre de toute emprise. La votre comprise.

Côté véerèmois, c'était l'incompréhension la plus totale. Personne ne s'était encore plaint de la présence véerème, et personne n'avait jamais entendu parler de cette fameuse organisation qui pourtant existait bien, comme le montrait l'écran de la jeune opératrice véerème, qui affichait des slogans, des vidéos montrant que le groupe terroriste n'en était visiblement pas à son premier coup. Bien entendu, le Véerème ignorait que tout cela était faux.

— Comment est-ce qu'on a pu passer à côté de ça ? se demanda le lieutenant à la jeune femme.

— J'en sais rien... répondit cette dernière, impuissante face à la situation.

— Comme vous pouvez le voir, reprit Akeba, nous détenons également l'un de vos ambassadeurs. Si vous voulez le revoir en vie, envoyez nous dix millions d'unités en grosses coupures dans un sac à l'entrée de l'ambassade. Vous avez six heures.

— Six heures ! s'exclama Ramza à voix basse, faisant en sorte de ne pas être entendue par les véerèmois. Mais t'es complètement malade ? En six heures ils ont largement de quoi organiser une opération de sauvetage... c'est le Véerème... pas une équipe de peintres...

— Je suis désolé, reprit le général véerèmois. Nous ne négocions pas avec les terroristes.

Akeba n'était en rien étonné . Il s'attendait précisément à ce type de réponse. À vrai dire, il n'espérait pas recevoir la rançon. Il était là pour mener à bien la mission que lui avait confié le Efdéème : faire parler de cette fausse organisation. Faire en sorte que le Véerème en ait peur.

— Ok, dit-il. Dans ce cas...

Le chasseur de prime elfe poussa l'ambassadeur sur son bureau, pointa son pistolet, un magnifique Kobra .22 chromé, derrière le crâne du pauvre homme et pressa la détente. L'ambassadeur s'écroula sur son bureau, une flaque de sang vint très vite recouvrir les feuilles et les dossiers posés sur ce dernier.

— Fin de transmission, reprit Léonas en tirant sur la caméra pour mettre fin à la communication.

Les deux détonations avaient retentis jusqu'à l'extérieur du bâtiment où les soldats véerèmois s'apprêtaient à donner l'assaut.

— Krait, dit dLéonas tout en retirant sa cagoule. Fait tout péter.

— Avec le plus grand plaisir... répondit Krait de sa voix grave.

Le Léonéen sortit son détonateur, retira la sécurité puis pressa le bouton rouge. Un instant plus tard, les dix charges explosives placées minutieusement par l'équipe quelques minutes plus tôt, explosèrent simultanément, éliminant une grosse partie des forces véerèmes présentes dans la cour.

— Ça a marché dit Lého Lanissa qui avait assisté à la scène depuis le toit de son immeuble. Ils sont déboussolés !

Akeba appela les deux agents efdéèmois pour leur dire que la mission était réussie et qu'ils pouvaient envoyer la navette. Après quoi, il s'adressa à nouveau à son équipe.

— Ok, on s'arrache ! leur cria t-il.

— Pas par la porte en tout cas, dit le Léonéen après avoir placé sa dernière charge.

— Je sais... on sortira par la fenêtre.

Des soldats véerèmois ouvrirent le feu depuis la cour en direction des fenêtres. A quelques centaines de mètres de là, Lého Lanissa les avait vu et ouvrit le feu pour les abattre un par un.

— Un sniper ! cria un soldat. Trouvez-le !

— Il n'est pas dans l'enceinte ! cria un autre.

— Contactez les forces de police de Tagaris et dîtes leur ce qu'il se passe !

Pendant ce temps, Fel'Venar qui transportait une corde, l'attacha via un mousqueton à un barreau du balcon d'une fenêtre avant de la jeter.

— Merde ! cria t-il. Il manque trois mètres !

— On les sautera ! cria Stone.

Un par un, les membres du commando descendirent pendant que les autres les couvraient en criant des faux slogans créés pour cette fausse organisation qu'était le Front de libération pacifique.

— À bat le Véerème ! criait Ramza.

— Pour l'émancipation ! criait Fel'Venar.

— Vive la liberté ! hurla Krait.

— Ah ah ah ! Allez ! Venez ! Je vous attends ! Hurla Stone tout en criblant de balles ceux qui arrivaient devant lui.

De nombreux soldats véerèmois tombèrent sous les balles de Stone. Akeba avait bien dit qu'il était sans pitié et prêt à tout pour mener à bien sa mission. Il n'avait pas la moindre peur. C'était comme s'il n'en avait rien à faire qu'une balle vienne lui trouer une partie du corps. La mort ne l'effrayait pas.

— Stone ! Amène ton cul ! Il faut qu'on parte ! Sinon tu vas rater la navette ! Lui cria Mallick.

— Rien à foutre ! le temps qu'elle arrive on a largement de quoi s'amuser un peu !

Stone vida son chargeur avant de jeter son arme pour dégainer un pistolet à plasma. Il continua à tirer sur les véerèmois tout en suivant ses coéquipiers. Il s'était rendu compte qu'il n'aurait aucune chance s'il restait-là, seul.

Ils quittèrent l'enceinte via la brèche qu'avait créé l'explosion des charges, puis se dirigèrent dans les champs où la navette les attendait.

Une fois les six mercenaires à l'intérieur, la navette s'éleva dans les airs et fila à toute allure pour fuir les tirs incessants des militaires véerèmois. Rien sur la navette ne pouvait trahir son appartenance à l'armée efdéème. Tout laissait à croire qu'il s'agissait d'un engin subtilisé par ce fameux «Front de libération Pacifique». La navette s'en alla récupérer Lanissa, toujours sur le toit du même immeuble, avant de s'en aller pour de bon, non pas au Efdéème auquel cas la navette pourrait être tracée ou suivie et ainsi le Véerème découvrirait que tout cela n'était qu'une manigance orchestrée par son ennemi juré, mais à Pacifia où il abandonneraient la navette pour en rejoindre une autre qui cette fois-ci irait jusqu'au Efdéème.

En attendant, l'équipe de Leonas fêtait sa victoire dans le transport.

— Félicitations, dit l'agent Greaves au chasseur de prime. Le Front de libération Pacifique à de beaux jours devant lui !

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