Chapitre 3: Callum

11 minutes de lecture

Après avoir nettoyé mon plan de travail et mon matériel, je fermais le salon. Je rentrais les infos de mes nouveaux clients sur mon ordi, essayant de ne pas buter sur celle de Léona, puis montais dans mon appart.

Dans ma chambre je me déshabillais pour prendre une douche. L'eau chaude m'aida à me détendre sauf à un endroit, qui semblait avoir sa propre volonté. J'empoignais alors ma queue fermement et commençais de long vas et viens.

Putain... Léona...

Penser à elle me fit bander encore plus dur alors je continuais. Je m'activais, me branlais de plus en plus vite, ma poigne de plus en plus serrée.

_ Léona.

Dire son prénom à voix haute me fit jouir. Sacrément fort.

Merde, qu'est-ce que c'était bon... Putain, putain !

Il fallait que je baise ce soir. Si j'étais comme ça après moins d'une heure avec elle, comment ça serait lorsqu'il faudrait que je la tatoue ! Je sortais de la douche et me séchais avant de reposer ma serviette.

Vue la chaleur que je dégageais naturellement, je restais souvent en boxer, à part en pleine période hivernale ou j'enfilais un tee-shirt. Dans la cuisine je réchauffais un reste de pâtes au saumon que j'avais fait hier et prenant mon téléphone, je m'installais devant la télé, laissant le son bas pour que je puisse appeler Aedan, mon meilleur ami. Il répondit à la deuxième tonalité.

_ Salut vieux, ça te dis de sortir ?

_ Salut Callum. Tu t'ennuis ?

_ Oui. Et j'ai envie de m'amuser. Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas fait de sortie et j'aimerais tester cette boite sur Northwest District, le Lux. Mais j'irais seul si tu as autre chose de prévu.

_ Non, non. Ça me dit. On se donne rendez-vous à l'entrée à vingt-deux heures.

_ Ok. A toute.

_ Ouais.

Déposant mon portable sur son socle de charge, remontais le son de la télé et zappais. Mentalist ? Ça ira pour le moment. Je dégustais mon assiette et me resservis. Mon métabolisme était bien plus rapide que les humains du coup je mangeais plus. Je m'enfournais même la moitié d'un pot de Häagen daz caramel macadamia. Nourrit à la bonne cuisine de ma mère, je suis définitivement du genre gourmand ! Mon téléphone sonna : En parlant du loup, le voici qui pointait son nez.

_ Coucou Maman.

_ Mon chéri comment vas-tu ? Ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu... Est-ce que tu manges bien ? Comment se passe ton travail ?

_ Doucement maman... je vais bien. Je mange pour trois comme tu le sais et je suis plutôt occupé en ce moment. Mais dès que je peux je viendrais te voir, c'est promis.

_ Mon chéri... il serait temps que tu arrêtes d'être seul. Mon amie Dolly m'a présenté sa fille et bien qu'elle ne soit pas une Orque elle est ravissante ! Pourquoi ne pas diner un soir tous ensemble ?

_ Maman, tu sais que je n'aime pas ce genre de rendez-vous arrangé. Celle qu'il me faut viendra à moi en temps et en heure. Et je ne suis pas malheureux. J'ai des amis, Mon salon marche très bien... d'ailleurs je sors ce soir avec Aedan. Ne t'en fais pas pour moi, rassure toi.

_ Tu es mon garçon. Je me ferais toujours du souci pour toi. Enfin... tant que tu ne seras pas marié.

J'entendais la malice dans sa voix. Ma mère... cette femme était incroyable. La connaissant elle ne lâcherait pas l'affaire tant qu'elle n'aura pas ce qu'elle veut. Pire que les métamorphes hyène.

_ Tu seras la première à le savoir quand je trouverais quelqu'un, maman.

_ Mouais. Je n'en ai pas finis avec toi, mon garçon... et pense à donner des nouvelles à tes frères.

_ Oui maman. Je te laisse, maintenant. Je t'aime.

_ Moi aussi mon chéri je t'aime. Portes-toi bien.

Je raccrochais puis soupirais, avant de regarder l'heure : Vingt et une heure. Mettant mon assiette dans le lave-vaisselle j'allais ensuite m'habiller. Avec un blue jeans, une chemise noire, ma paire de Timberland noire et mes bracelets de cuirs, j'étais au poil pour ce soir. Après avoir passé mes mains dans mes cheveux, je pris ma veste aviateur en cuir noir, j'empochais mes clés, mon permis, mon portable et me mis en route.

Je me garais deux rues plus loin que là où se trouvait le Lux et faisais le reste du chemin à pied. Je ne voulais pas que des gens bourré me bousillent ma belle Camaro de 1969. Il n'y avait que quatre, non, cinq personnes devant la boite. Etrange pour un club qui fait autant fureur... le temps que je m'approche, je vis deux hommes se faire recaler tandis que les trois jolies femmes purent entrer. Une main se posa sur mon épaule.

_ Hey salut mec, dis-je à Aedan.

_ Salut Callum.

_ Tu connais cette boite ? Je viens de voir deux hommes se faire refuser l'entrée.

_ Je sais juste qu'elle est assez sélecte... ça ne fais que depuis deux mois qu'elle existe. Allons-y. Si on nous recale, on ira ailleurs.

Nous nous rapprochâmes de la porte et je frappais à la porte. Un videur aussi massif que moi ouvrit la porte. Je faisais quand même 1 mètre 96 pour 115 kilos de muscles... Aedan à côté de moi, bien qu'ayant une bonne carrure, paraissait frêle. Le colosse nous jaugeâmes de bas en haut, puis nous laissa entrer. Aedan et moi nous nous regardâmes sans comprendre et je haussais les épaules.

En entrant je compris quel sélection ce club faisait... il ne faisait entrer que des personnes bien fringuées. Classe.... Par contre, vu les odeurs que je sentais, l'espèce ne rentrait pas en jeu : métamorphes et humain se mélangeaient de façon absolument naturelle. La lumière tamisé, dorée vers la piste de danse et rouge sombre dans les coins, donnait un coté plutôt intime. La musique était assez sensuelle mais pulsait malgré tout. Le son était suffisamment fort pour couvrir les conversations sans pour autant bousiller les oreilles.

Il y avait des danseuses en culotte haute sexy, bustier, résilles et talons qui se mouvaient soit avec une barre de pole dance, soit sur des plots surélevés. Au long de tous les murs sauf vers le bar, il y avait plein de petits fauteuils en cuir noir avec de petite tables basse en verre, où chacun pouvait discuter en toute discrétion, sans avoir à toujours garder son verre en main. Enfin une boite vraiment cool.

_ Allons boire un coup, me dit Aedan.

Nous nous frayâmes un chemin jusqu' au bar ou un homme et une femme servaient. L'homme nous tendit la carte des boissons avec un signe de tête comme salutation et retourna voir les autres commandes. Aedan choisit, me donna la carte puis appela le barman, le temps que je fasse aussi mon choix.

_ Un Scotch Sour s'il vous plaît, demanda Aedan.

_ Et pour moi, un 13 Tones Bell, décidais-je en redonnant la carte. Merci.

Nous nous retournâmes afin de voir l'ensemble de la salle. Plusieurs groupes de femmes nous mataient, avec plus ou moins de discrétion.

_ Tu t'es fait tâter toi aussi ?

_ Ouais mec, on est au royaume des gourmandes. Je sens que je vais m'éclater dans ce club... d'ailleurs, regarde moi cette ravissante paire de seins. Le regard de sa propriétaire semble vouloir une discussion... intime avec moi. Je crois que je vais aller converser avec sa personne...

_ Sérieux, mec ? On vient d'arriver tu ne vas pas déjà repartir. Te fous de moi, Mackerty.

_ Qui a dit que j'allais partir ? M'exclamais-je. Il doit bien y avoir un endroit suffisamment discret pour qu'on... discute, « Super Nibards » et moi pendant au moins vingt minutes. Vu son regard chaud bouillant, je pense qu'on pourra se passer de préliminaires.

_ T'es dingues espèce de connard, soupira Aedan avec un sourire. Si tu vas tirer ton coup, j'en profiterais pour en faire de même, ajouta-t-il en reluquant une petite bombe rousse. Mais si dans trente minutes tu n'es pas revenu je me tire. Et quelque chose me dit que ce n'est pas ce que tu souhaites.

Je haussais un sourcil, l'air interrogateur, mais ne relevais pas. J'étais trop pressé de me vider les couilles pour palabrer.

_ Ok. A dans une demi-heure mon pote !

Puis je marchais droit vers « Super Nibards ». Grande et blonde, elle semblait tonique comme ces femmes à fond sur les conneries genre pilate ou yoga. Dès que je fus suffisamment proche, elle posa sa main sur mon pectoral droit avant de me griffer, ce qui me fit pousser un grondement sourd. Approchant ma bouche de son cou, je sentis une odeur de vanille qui me rebuta : je détestais les parfums à la vanille.

Mais le freesia... Ah non, ta gueule Call putain!!

Vu comme j'avais envie de baiser, je poursuivais dans ma lancé :

_ Ça te dis un tête à tête rapide et fort, avec un homme bien membré?

Elle se recula de surprise, ébranlée par ma vulgarité, avant de me sourire, le regard plein de désir. Elle me prit la main et m'entraina sur la piste de danse pour me tâter. Elle mit sa main sur mon paquet et hoqueta en se rendant compte de la taille de ma queue, avant de sucer doucement le lobe de mon oreille.

Hum... j'aime!

Se tournant dos à moi, elle pressa son cul sur ma bite avec un balancement de hanche fluide. Je la tins par la taille et la pressais son petit corps contre moi, ce qui finit de me faire durcir.

Prenant ma main, elle me fit entrer dans les toilettes des dames, qu'elle ferma à clé. Elle tira le battant des WC avant de me pousser dessus pour que je m'asseye. Ouvrant mon jean, elle sortit ma queue de mon boxer et la mit dans sa bouche avec appétit.

Putain ! « Super Nibards » sait vraiment ce qu'elle veut!

J'avais l'impression de n'avoir rien à faire d'autre que la laisser prendre son pied sur ma queue et profiter des sensations. Sa bouche chaude et humide se refermait sur moi avec vigueur, même si avec mon épaisseur, elle en gobait à peine le tiers. Elle n'en était pas à sa première pipe dans des WC, c'était évident. Après quelques va et vient, elle prit une capote cachée dans son décolleté et me l'enfila.

Je faillis virer la capote, car elle me serrait un peu la queue. Et puis en tant que métamorphe, elle et moi n'avions rien à craindre. Je ne risquais pas d'attraper de maladie venant d'elle et je ne pouvais en aucun cas lui transmettre quoi que ce soit. Mais son acte me prouva qu'elle n'était pas complètement idiote comme certaines humaines donc je pris sur moi et la laissais faire. « Super Nibards » souleva sa robe, me grimpa dessus et se baissa le plus qu'elle pouvait supporter sur ma bite, tout doucement.

Putain.

Elle ne portait pas de culotte. Et dieu que c'était bon ! Elle gémit doucement, s'habituant à ma taille, et me laissant percevoir pour la première fois le son de sa voix. Ce n'était d’ailleurs pas ce à quoi je m'attendais... tant pis. Elle était trempée, pas très serrée, mais compensait un peu en me massant énergiquement avec son vagin. Montant et descendant sur moi, elle ondulait des hanches pour multiplier les sensations. Je commençais à trouver le temps long...

Merde, mais qu'est-ce que je raconte ?? C'est quoi ce bordel... depuis quand je me fais chier durant une partie de baise ?? Putain...

J'attrapais sa taille et la pénétrais plus vite. Elle gémit encore, un peu plus fort cette fois. Pour la première fois de ma vie, me fichant complètement du plaisir que pouvait ressentir une femme, je continuais à la marteler jusqu'à ce qu'enfin, je jouisse. Croyant que je n'en avais pas terminée avec elle, elle continua de bouger son bassin contre moi. Je l'enlevais alors de mes jambes. Elle me regarda virer la capote dans la poubelle sans comprendre.

Putain que ça faisait du bien d'enlever cette merde, qui m'emprisonnait la bite. Je remontais mon boxer et fermais mon jean avant d'ouvrir la porte pour rejoindre Aedan au bar. J'avais agis comme un gros connard égoïste avec « Super Nibards ».

Ça ne me ressemble pas, putain.

De retour au bar, je redemandais les mêmes cocktails pour Aedan et moi, avant d'aller m'installer dans un fauteuil. Je n'étais même pas partis vingt minutes... un putain de truc n'allait pas chez moi, sans que j'en sache vraiment la raison. Ça me rendait littéralement furieux et légèrement inquiet.

Dix minutes après, comme prévu, Aedan revint au bar, me cherchant du regard. J'avais eu le temps de vider mon deuxième verre et d'en reprendre un autre. L'appelant, il se dirigea vers moi et s'assit sur le fauteuil à côté de moi.

_ Maintenant tu vas me dire ce qui ne va pas ?

_ Hein ? Mais de quoi tu parles Aedan ? Je ne vois pas du tout...

_ Ne me prends pas pour un con Call, répliqua-t-il, me coupant la parole, avant de boire une gorgée de sa boisson. Tu ne m'as pas demandé de sortir juste pour baiser des chattes. On se connait trop bien et depuis trop longtemps pour ces conneries. Allez, racontes à ton vieux frère.

_ Tu fais chier bordel de merde ! Tu ne préfères pas passer une bonne soirée à boire, danser et draguer ?

_ Parles Callum. Pour que tu évites le sujet, c'est que ça doit être intéressant. Voir important. Et si tu ne veux pas l'ouvrir je me casse. N'oublie pas que c'est dans mon garage que tu viens faire entretenir et réparer ton petit bijou...

_ Enculé ! Ne menace pas ma bagnole, c'est vraiment merdique, grognais-je. Je me vengerais, connard.

Aedan resta silencieux, attendant que je lui parle.

_ J'ai rencontré une fille au salon il y a quelques jours, avouais-je, après avoir passé une main sur mon visage. Depuis j'ai constamment l'impression de vivre avec son parfum de freesia ! Il n'y a pas une seule fois où je ne me suis pas branlé sans penser à elle. Ça me rend dingue !

_ Baise la et t'en aura terminé. En quoi c'est un problème ?

_ Non mec, c'est pas ce genre de fille. C'est le genre... j'en sais rien bordel ! Tout ce dont je suis sûr, c'est qu'elle n'est pas comme les autres.

_ Eh bien merde... c'est pour ça que t'as voulu de défouler avec la blonde tout à l'heure ?

_ J'en sais rien... peut-être bien. Mais même ça...

_ Quoi, t'as pas baisé la blonde ??

_ Si. Mais je me suis emmerdé. J'ai commencé à m'ennuyer bordel de merde ! De la baise c'est de la baise ! On le fait, ça soulage et puis c'est fini ! On n'est pas censé avoir le temps de se faire chier. C'est n'importe quoi.

Aedan finis son verre d'une traite.

_ C'est sûrement parce qu'à la base, ce n'est pas la blonde que tu voulais, Call. Mais la fille du salon. Du coup ça t'as paru fade. Tu sais quoi ? Si c'est elle que tu veux, ça ne sert à rien de faire comme si de rien n'était. Enfin, d'après moi. Séduis-la et vois ce que ça donne. Ça ne te coûtera rien. Et si ça ne va pas au moins tu auras essayé et tu ne te prendras pas la tête avec des regrets.

_ Tu crois ?

_ Mais oui, vieux. J'en suis même sur. On est pote. Comme des frères. Je ne voudrais pas que tu souffres en regrettant de ne pas avoir tenté le coup. Et puis, qui sait, peut-être que ça sera la bonne ! Maintenant, finis ton verre et bouge ton cul ! On va faire une partie de billard.

Avec un sourire plein de défi, je le suivis jusqu'à la table.

Aedan m'avait mis une raclée au billard. Deux fois, le petit enculé. On avait dansé. On s'était fait draguer. « Super nibard » était sans doute partit car je ne l'avais pas recroisé, ni sentis de regard glacial dans mon dos. On n'avait but de nouveau. Je me sentais bien mieux qu'au début et j'avais enfin l'impression de m'amuser.

Parler avec Aedan m'avais permis de mettre un peu d'ordre dans mes idées concernant Léona et j'étais d'accord avec lui. Une femme qui pouvait faire en sorte que le sexe soit ennuyeux pour moi avec les autres femmes, devait forcément être spéciale. Je ne devais pas laisser mes doutes m'embrouiller. Je ne savais pas qui était cette fille mais j'avais une envie démentielle de le découvrir.

Annotations

Vous aimez lire Dori Dak ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0