Cap / pas cap !

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Je ressent un sentiment de malaise. Mes yeux ont du mal à s'ouvrir et ma tête est comme prise dans un étau. J’essaie de me tourner mais je m'aperçois que je n'y arrive pas. Mes mains ne viennent pas à mon corps. Je tire mais sans effet. Je fais un effort et tire encore. Je bouge dans tous les sens, et commence à paniquer.


— Chut ! Calme-toi !
Je sursaute à cette voix. Marc !?
— Marc ? Mais c'est quoi ça ? Punaise, c'est quoi ton problème ? T'es débile ou quoi ! A quoi tu joues bordel ? Détaches moi tout de suite. T'es malade ou quoi ? Bouge-toi et viens me libérer tout de suite !
— Ferme-la ! Putain. J'en ai marre de t'entendre. Continue et je te bâillonne. C'est clair ?

Je suis une boule de nerf. Et lui il hurle de me taire ? Mais le fait d'être bâillonnée ne me rassure pas. Je préfère me calmer pour le moment.
Il se lève et s'approche de moi. Ma salive a du mal à descendre dans ma gorge. J'ai peur qu'il me frappe. Sa colère me terrifie. Sa démarche est lente et son regard est à la fois froid et peu rassurant. Enfin je crois. Je ne suis pas spécialiste des physionomies humaines, quand même.
Il s'assoie sur le lit près de moi. Il approche sa main de mon visage. Mais je recule aussitôt de peur qu'il ne me frappe.
— N'aie pas peur Lucie. Je ne te ferais aucun mal. Je veux juste que tu m'écoutes.
Je reste toujours là à le regarder. Il recommence à approcher sa main. Je fais un léger mouvement à l'opposé de celle-ci. S'il croit que je vais le laisser me toucher. Il rêve. Je me souviens de ma dernière sortie avec lui. Son regard, sa froideur et son sourire machiavélique.
Il arrête son geste, en me voyant reculer. Son regard devient noir, mais je sens qu'il essaie de se calmer.
Il lève les sourcils. Il doit réfléchir à ce qu'il veut me dire.
— Lucie ! Notre rencontre d'hier était pour moi inespérée. Je t'ai vue, ton sourire, ta façon de regarder les choses, de me regarder. Tout cela m'a ému, mais j'ai vu aussi ta force de caractère.
Je ne comprend pas trop ce qu'il veut dire, ni ou il veut en venir. Alors, j'essaie de me redresser mais mes chaînes me gênent. Il les regarde, mais me fait comprendre qu'il ne me détachera pas. Il s'approche de moi et m'aide à m'asseoir un peu mieux.
— Nous sommes ou ? Pourquoi je suis là ? Et qui es tu véritablement ?
Je sens que mes questions l'énervent.
Il se lève d'un seul coup et fait quelques pas dans la chambre. Puis il revient.
— Je m'appelle Marc. C'est tout ce que tu as besoin de savoir. Nous sommes chez moi. Je suis un dominant.
A ces mots, je sens mon cœur s'emballer. Voilà ce côté dur et violent qui m'effrayait. J'aurai dû écouter ma conscience. J'ai lu plein de livre d'histoire de Dominant / soumise. Et en règle générale quand on vous kidnappe ce n'est pas pour vous faire découvrir la soumission dans la douceur. Toutes ces filles qui ont vécu un enfer de souffrances me reviennent en tête. je me vois déjà, fouettée , violée, torturée. Non, non, je ne veux pas de tout ça. C'est hors de question.
Ma respiration se fait avec difficulté, et j'ai l'impression que ma tête va exploser.
— Tu veux bien te calmer !! Qu'est ce qui se passe dans ta tête actuellement ? Tu imagines tout et n'importe quoi. C'est ça ? Pose tes questions au lieu de te faire des films ?
— Je sais ce qui se passe quand des filles se font kidnapper par des dominants prédateurs ?
Il éclate de rire.
— Mais tu t'entends parler ? Kidnappée ? Dominant prédateur ? J'aurai tout entendu ! Tu n'es pas dans un film. Reprends-toi !
Je lève un sourcil ! S'il croit que je vais le croire !! Il me regarde puis fait un geste avec sa tête comme s'il réfléchissait et changeait d'idée.
— Bon, en fait je me suis peut être trompé sur toi. Je pensais que tu serais capable de relever le défi. Mais non, ce sera trop difficile pour toi. Il vaut mieux en rester là.
Non mais comment ça, pas capable ?
— Tu peux t'expliquer là ? Qu'est ce qui te dit que je ne pourrai pas le faire ? Et faire quoi d'ailleurs ? Tu ne m'expliques rien et d'un seul coup, tu décides de dire que je ne suis plus bonne à rien ?
— Je n'ai pas dis bonne à rien.
— Mais c'est pareil, punaise. C'est quoi ton truc à faire ?
— Écoute Lucie, non. Ce n'est pas la peine. Je..
— Arrête tout de suite, Marc, si tu insinue encore que je ne suis pas capable je hurle. C'est clair ?
Il me regarde.
— OK. Un week-end tous les trois mois, il y a un rassemblement de plusieurs dominants. Chacun vient avec une jeune femme qui aura le rôle de soumise. Le but est de confronter l'endurance de chacune. Évidemment elles sont novices. Pas de véritable soumise pour ce jeu. La plus endurante à ces épreuves donnent la victoire à son Maître jusqu'à la prochaine fois.
Je crois que j'ai arrêté de respirer. L'air s'est envolé de la pièce au fur et à mesure qu'il me parlait.
— Et, euh, quelle genre d'épreuves ? demandais-je.
D'abord pourquoi je pose la question ? Je suis une grande malade ! Au secours ! Enfermez moi !!
Je vois dans ses yeux une petite étincelle.
— Il y a 5 épreuves :

— un écrit sur la fonction des orifices de la soumise pour son Maître, l'asphyxie érotique (la momification), l'épreuve du fouet, l'épreuve de la bougie, l'abstinence de jouissance.

Je suis hébétée de ce que je viens d'entendre. Qui a pu décider de ces épreuves ? Je n'ai même pas envie d'en rire. Et comment ça, je n'en suis pas capable ? Pour qui me prend-il ?

— Et, euh, c'est quand ton week-end de dominant prédateur ??
Ça y est, je suis bonne à être enfermée...

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