Un regard !

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Ce matin, c'est matinée courses. Je n'aime pas trop ça, mais il faut bien manger et inviter ses amies.. ou amis..

Direction le supermarché, évidemment. Promenade dans les rayons, parce que je suis une anti-liste. Je m'explique : je déteste faire une liste de courses. Ça m'agace ! Et en règle générale j'oublie toujours quelque chose. Comme je suis têtue, je reste sur ma position : pas de liste.
Je suis à la caisse et j’attends, parce que comme chacun sait, à une caisse, c'est toujours ce que l'on fait, « on attend ».

Et pendant ce temps, je regarde autour de moi : les autres caisses, les caissières, puis les clients qui attendent comme moi.

Et là, devant moi, trois caisses plus loin, un jeune homme sort ses courses. Il les pose sur le tapis, un article après l'autre. En le regardant faire, je me demande si j'ai oublié quelque chose. C'est mon principe. Je regarde dans le caddie du voisin, pour comparer ses achats et les miens.
Du coca, du jus d'orange, des chips, des gâteaux apéro, du pastis, du whisky, tout ce qu'il faut pour faire la fête.. Je souris en regardant le tapis, et en remontant les yeux, je croise son regard.. Il est fixé dans le mien...
— Ahhh, une fête en perspective ?
Il regarde ses courses,
— Oui, ça y ressemble..., fait-il avec un sourire.
Ce sourire me met mal à l'aise ainsi que son regard.
Je retourne sur son tapis de caisse. Il sort encore d'autres choses. Du sopalin, je l'observe.
— Ça peut être utile en effet..., dis-je.
Il me sourit. Il sort du papier toilettes. J'éclate de rire...
Son sourire s'agrandit, et ses yeux me disent qu'il a pensé à la même chose que moi.
Il sort un paquet de croquettes pour chat. Oh, il a un chat, moi aussi.

C'est mon tour. Il regarde mon tapis.
Je sors du jambon, du gruyère, du fromage à croque monsieur.
Je me tourne vers lui, il me dit :
— Croque monsieur ? J'adore !
Mon cœur fait une embardée. j'aimerais oser l'inviter. Lui proposer de partager mon croque monsieur et peut être plus.
Pendant que je me pose quinze milles questions, il a payé et il s'en va. Il me regarde. Je lui souris et reste là sans rien faire... Qu'elle gourde je suis !

Mais si...

— Croque Monsieur ? j’adore !
— Et ils sont délicieusement bien préparés.
Il me fixe, ses yeux sont sur mes lèvres. Je craque littéralement.
— Je vous invite ! … Ça y est, je l'ai fait.
— Ça me tente, dit-il. Ses yeux glissent sur mon décolleté, je suis son regard puis je l’observe, les joues en feu.
— Je t'attends là ! me dit-il en me montrant le banc dans l'allée centrale.
Je fais un mouvement de tête qui dit oui.
— Excusez moi, Madame ? me fait la caissière impatiente.
Ah oui, les courses. Je paie et le rejoins, les jambes flageolantes.
Il me sourit, ses yeux dans les miens.
— Marc.
— Lucie.
Je suis enlisée dans mes chaussures.. Il lève un sourcil.
— On y va ? Tu m'as promis quelque chose, non ?
Sa voix est chaude et pleine de promesse. Je fais oui de la tête. Mon dieu, Lucie secoue toi.
— Oui, c'est vrai, et je pense que tu vas aimer.
Je prends mes sacs, et il me suit. Nous prenons chacun notre voiture et nous nous rejoignons chez moi.

Je range mes courses, il me regarde faire. Mes gestes sont gauches. Je suis mal à l'aise et en même temps ça m'excite qu'il me regarde. Je fais exprès de me baisser, les fesses en l'air, ma jupe est parfaite pour montrer mes cuisses. Humm !!. Á chaque fois que je croise son regard il est de plus en plus insistant.
— Tu m'aides à préparer les croques monsieur ?? Je prononce ce dernier mot d'une façon suggestive.
Il lève un sourcil, et rougit très légèrement. Punaise il est trop mignon.
Il s'approche, prend le pain de mie, et sort huit tranches.. Nos mains se croisent et se touchent à chaque fois, et là c'est moi qui souris et rougis car je repense à Cinquante Nuances de Grey, quand Anastasia et Christian préparent le repas.
— Tout va bien ?
Je relève les yeux, mon cœur bat plus fort.
— Oui, t'inquiète. Je pensais à un film, c'est tout.
— Et quel film ?
Je fais non de la tête. Encore plus mal à l'aise.
— Dis moi, douce Lucie, quel film peut te mettre dans un tel état ?
Cinquante Nuances ? Je grimace, en l'imaginant se moquer de moi.
Mais non, il me fixe intensément et s'approche de moi.
— Que veux-tu exactement, Lucie ?
Et là, je reste bouche bée. Il reprend ses paroles. Et je m'imagine être Anastasia.
— Je veux tout de toi, Marc.
Son regard devient plus intense, il me soulève et m’assoit sur le plan de travail. Je reste sans parler. Son regard descend sur ma bouche. Ma langue humecte mes lèvres. Il suit le mouvement de ma langue. Puis se penche vers moi. Oh, ça y est ! Sa bouche se pose sur la mienne. Je ressens quelque chose de doux et ferme à la fois. Sa langue pénètre ma bouche violemment. Je frémis et gémis, de peur et de désir.
Tout se mélange dans ma tête. Ce côté violent me fait peur. Et pourtant je fais taire cette peur, car j'en ai terriblement envie.
Ses mains déchirent d'un coup sec mon chemisier. Mes seins en jaillissent. Son champ de vision change et se fixe sur ma poitrine. Il donne une petite tape sur mon sein droit. Je sursaute. Puis sur le gauche. Je relève les yeux vers lui. Son regard est dur. Et pourtant encore là, je fais taire mes angoisses.
Il me soulève et je passe mes jambes autour de sa taille.
— Ta chambre ?
Je lui montre la porte sur la droite dans le couloir.
Il me jette sur le lit. Je pousse un petit cri. Il retire ma jupe et ma culotte et en un rien de temps, je me retrouve à 4 pattes sur le lit. J'entends sa ceinture se défaire et son pantalon s'ouvrir. L'excitation depuis tout à l'heure me fait mouiller, et je sens ce liquide chaud couler sur mes cuisses. Sa main passe de mes fesses vers mon bourgeon. Il le maltraite. Je fais une grimace, mais un sentiment de plaisir intense vient le remplacer. Je me cambre devant lui.
— Hum !. Tu mouilles déjà, ma petite salope ! C'est parfait.
Et d'un coup il me pénètre. Je me retrouve presque propulsée sur le devant du lit. Ses mains s'accrochent à mes hanches. Il est violent dans ses coups de queue. Je commence à ressentir un plaisir jamais égalé. Il me claque les fesses. La jouissance est proche. Il vient plus fort encore. Puis d'un coup, s'arrête me retourne et me met son sexe dans la bouche. Il baise ma bouche comme il l'a fait avec ma chatte. Puis il répand sa semence dans ma bouche et sur mon visage.
— Voilà, tu es encore plus belle comme ça ma salope !
Son sourire est la seule chose que je vois. Je lui souris.


— Ce soir. Ma petite fête. Tu te souviens ?
Je fais oui de la tête.
— J'aimerais que tu viennes, j'aurai une surprise pour toi.
Je passe la langue sur mes lèvres et avale le sperme qui coule encore.
— Oui. Je viendrai. Merci.
Il lève un sourcil.
— Tu me remercieras après.
Et il éclate de rire.
— Je viendrai te chercher à 19h. Ne sois pas en retard.
— Oui. Je serai prête.
La porte claque. Je me retrouve seule et ma conscience revient à la charge. Son côté violent et autoritaire me ferait presque peur. Mais je la fais taire. C'était trop bon. Et j'en veux encore...

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