"Qui aurait pu imaginer qu'un si grand héros soit né dans un taudis, contre lequel même un chien n'aurait osé pisser?"

Extrait du discours du maire de Bombay, lors de l'enterrement d'un de ses héros, né intouchable dans un slum insalubre.

Traduction libre issue de ma mémoire lointaine mais encore marquée par les attentats de Mumbai étalés sur 3 jours en 2008 (168 morts). Le héros en question était un policier qui s'est sacrifié pour sauver ses collègues (un peu comme dans les films, en agrippant la mitraillette d'un terroriste pour être la seule victime). Quant à moi, contre l'avis de tous, je me suis réfugié dans le travail au milieu de mes collègues indiens, plutôt que d'attendre dans mon 5 étoiles qu'un fanatique ratisse ma chambre.

Il n'y a pas que du racisme, ou du sexisme. La ségrégation par caste existent aussi. Mais en terme d'injure, je décerne personellement la palme du mépris absolu à cette une formule incroyablement violente et à la fois élégamment concise .

Le maire ne s'est pas excusé, au contraire : "Tout le monde sait que ces gueux ne méritent pas de vivre avec nous, mais parfois il sont utiles."