Chapitre 10 (2ème partie)

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Bien au chaud sous nos fourrures, Arouk m'avait enlacée. Ses bras m'entouraient, ses mains me câlinaient et passaient sans cesse de mes seins à mon ventre rond. Nous venions de partager le plaisir et il était encore en moi, collé à mon dos, nos jambes repliées.

- Nous partirons dès que nous serons prêts, Ourga, me dit-il soudain. Pas question de te faire courir plus de risques. Les prédateurs ont faim, il faut retrouver la protection de ton clan.

Il avait raison, mais je ne pouvais toujours pas me résoudre à cette idée.

- Je ne veux pas t'abandonner, dis-je avec détermination, mais des larmes dans la voix.

- N'oublie pas que l'enfant est ce que tu possèdes de plus précieux, Ourga. Plus précieux encore que moi.

Je ne répondis plus rien. Une fois que nous serions revenus au camp, je n'aurais plus le choix. Et lui non plus.

Nous partîmes trois jours plus tard, par une belle matinée ensoleillée. Arouk n'avait mis qu'une journée à fabriquer le travois, mais nous avions passé une autre à creuser la terre de notre abri, à garnir le trou de cailloux acérés et à y entreposer les provisions que nous n'emporterions pas avec nous. Arouk avait décidé de déposer sur ce garde-manger provisoire toutes les pierres entourant les feux. C'étaient des pierres assez grosses et lourdes, et il ne serait pas aisé pour un animal de les bouger.

De mon côté, j'avais assemblé au mieux les peaux que nous avions récupérées pour en faire un abri provisoire. Nous dormirions deux nuits - peut-être trois, selon notre progression -, au-dehors. Nous n'aurions pas d'autre possibilité de nous protéger du froid.

Nous traversâmes la rivière gelée sans difficulté. Une fois sur l'autre rive, je me retournai un instant pour regarder ce qui avait été notre abri, notre foyer, au cours des lunes passées. Je ressentis un pincement au coeur à l'idée d'abandonner ce lieu, même si, aussi, je devais bien me l'avouer, je me réjouissais de revoir les miens, de retrouver ma mère, Gourn, Kari. Et Ilya.

Arouk tirait le travois et il s'arrêta en entendant que je ne le suivais plus :

- Ourga ?

Je détournai le regard et revins à sa hauteur.

- Ca va ? demanda-t-il d'un ton inquiet.

- Oui, mais... Ca me fait une impression étrange de partir. Nous étions bien, ici.

- Je sais. Mais l'attaque du lynx était le danger de trop. Le signe qu'il ne fallait pas rester plus longtemps.

Il me regarda, porta ses mains qu'il avait entourées de petites fourrures autour de mon visage.

- Aie confiance, Ourga. Dans les tiens. Tu ne pars pas vers l'inconnu. Je ne serai pas loin, tu verras.

Je lui tombai dans les bras, les larmes jaillirent de mes yeux.

- Je ne veux pas être loin de toi...

- Je sais, Ourga. Et j'aimerais rester, moi aussi. Sache-le. Ne pas être loin de toi. Mais, ici, c'est maintenant trop dangereux pour toi. Et je dois veiller sur toi, avant toute chose. Te mettre à l'abri et te protéger. Comme tout homme doit faire pour la femme de son foyer et pour l'enfant de ce foyer. Et plus encore, quand la femme porte l'enfant. En prenant soin de toi, en te ramenant à ton clan, je le prouve aussi à ton clan. C'est important, Ourga. Pour... après.

Je relevai les yeux vers lui. Je n'avais pas songé que cela pouvait être un argument en sa faveur, allant contre les dires de Nema. Cet argument me redonna du courage et nous partîmes vraiment, cette fois, sans nous retourner.

Arouk marchait le premier. Il portait sur son dos un lourd sac contenant une partie de nos fourrures. Sur le travois, nous avions disposé la viande qui nous restait, l'assemblage de peaux qui nous servirait de tente, quelques outils. Pour ma part, je portais un petit sac sur mon dos contenant les pierres à feu, deux couteaux et des petites fourrures, ainsi que de quoi manger sur le chemin sans être obligés de défaire le harnachement du travois, ainsi qu'un autre sac volumineux, mais léger, que j'avais rempli le plus possible avec les feuilles et la mousse de notre couche. Pour avancer, nous nous aidions de longs bâtons et Arouk utilisait aussi une de ses sagaies comme bâton de marche.

Jusqu'à ce que le soleil atteigne son zénith, nous avançâmes assez bien. Comme je l'avais décrit à Arouk, sur cette rive, une fois passé la ligne d'arbres qui la longeait, la plaine s'étendait sans rencontrer d'obstacle. C'était aisé de marcher, surtout que la neige était encore dure, qu'elle n'avait pas commencé à fondre, même si on devinait que le soleil aurait bientôt raison d'elle. Le terrain n'était pas trop accidenté, le travois glissait aisément sur la neige, Arouk n'était pas obligé de faire de détours pour passer, même si, par endroits, il y avait quelques masses de neige agglomérée.

Nous fîmes un premier arrêt pour manger. L'air était encore bien froid et sec, mais il n'y avait pas de vent. C'étaient des conditions idéales pour entreprendre notre petit voyage. Nous restâmes debout pour ne pas mouiller nos fourrures à nous asseoir dans la neige et à prendre froid. Dès que nous repartîmes, cependant, je vis qu'Arouk devenait encore plus attentif à tout ce qui nous entourait. Quand je lui demandai pourquoi il regardait souvent de tous côtés, il me répondit :

- Je tente de repérer déjà un abri pour cette nuit, Ourga. Un endroit qui pourrait convenir. Comment te sens-tu ?

- Ca va. Je marche aisément. Comme tu tasses la neige en étant le premier, et avec le passage du travois aussi, c'est plus facile pour moi. Je ne me sens pas encore fatiguée. On peut profiter qu'il fait encore bien jour pour avancer plus.

- Certes, mais si j'aperçois un endroit convenable, on s'y arrêtera.

Nous marchâmes encore un moment ainsi, puis on vit se dessiner les limites du petit bois dont j'avais parlé à Arouk. Je ne pensais pas qu'on l'aurait atteint dès aujourd'hui et je sentis un peu d'excitation monter en moi. Une fois que nous l'aurions traversé, nous serions alors à une journée de marche de mon clan, du moins, par beau temps. Nous décidâmes d'aller jusqu'aux premiers arbres et nous installâmes là notre tente.

Nous avions vite trouvé deux jeunes bouleaux poussant proches. Nous tendîmes une partie des peaux entre eux, puis, avec des bâtons plantés dans la neige, nous pûmes dresser les autres pans de la tente. Arouk dégagea le plus de neige possible pendant que je ramenais un peu de bois trouvé aisément. Nous eûmes un peu de difficulté à allumer un feu, mais une fois parti, il allait tenir toute la nuit.

Nous étendîmes au mieux sous la petite tente la mousse et les feuilles que j'avais apportées, puis j'installai par-dessus une première fourrure, bien épaisse. Nous ne devrions ainsi pas trop sentir le froid, durant la nuit.

Arouk prépara le repas, puis nous mangeâmes et il repartit chercher du bois. A son retour, je m'étais installée sous la tente et sous nos fourrures. J'avais sommeil et je m'endormis bien vite, blottie contre lui.

Au matin, la lumière franche du soleil réverbérée par la neige nous tira du sommeil. J'avais encore envie de m'attarder à dormir, mais, déjà, Arouk se levait, ravivait le feu et préparait de quoi manger.

- Profitons qu'il fait beau, Ourga, pour repartir sans tarder, me dit-il en me tendant un morceau de viande séchée.

Je soupirai. J'étais encore allongée et je me redressai avec un peu de difficulté.

- Tu es fatiguée ?

- Oui, répondis-je. J'ai encore envie de dormir... Je serais bien restée encore un peu allongée avec toi.

Il se pencha vers moi :

- Tu as envie de dormir ou envie de partager le plaisir ?

Je lui souris :

- Un peu des deux, je crois...

Il me rendit mon sourire par un regard pensif. Puis il m'allongea sur notre petite couche où se trouvaient toujours nos fourrures. Il ôta mes jambières, mais me laissa ma longue et chaude tunique. Il remonta en partie les fourrures sur mes jambes, pour que je n'aie pas froid, et commença à caresser mes cuisses, mon ventre rond en passant les mains sous les fourrures. Instantanément, je sentis la chaleur envahir mon corps. Ses mains remontaient maintenant jusqu'à ma poitrine, caressant doucement mes seins lourds. Je gémis, fermai les yeux. Les lèvres d'Arouk se posèrent sur les miennes, il m'embrassa longuement, faisant lentement tourner sa langue autour de la mienne, savourant lui aussi notre baiser.

Puis il glissa le long de moi, reposa sa tête sur mon ventre, le caressant toujours. Le bébé bougeait doucement, comme pour nous rappeler sans cesse sa présence. J'en souris. Mais j'avais envie du plaisir et j'écartai un peu les cuisses, pour inviter Arouk à s'occuper de mon intimité. De ses lèvres, il parcourut tout l'arrondi de mon ventre, avant de venir embrasser ma toison bouclée. Ses mains accompagnaient sa bouche, me faisant frissonner, non de froid, mais de plaisir.

Enfin, il enfouit son visage dans ma toison et je sentis bien vite sa langue titiller mon bouton. Mais il ne s'y attarda pas, malgré mon premier gémissement, et la fit glisser plus bas, pour lécher mes lèvres et goûter à ma liqueur. Je sentais sa langue parcourir mes lèvres, s'insinuer entre elles, plonger dans mon antre autant qu'il le pouvait. C'était délicieux, tendre, et le plaisir montait déjà en moi, inexorablement.

Je fermai les yeux, me laissant aller sur mes fourrures. Arouk avait posé ses mains sur mon ventre, son front appuyait contre le renflement causé par le bébé. Ce dernier bougeait tout doucement, comme appréciant les vagues de plaisir qu'Arouk suscitait en moi. Mes plaintes se faisaient plus rapprochées, je commençais à haleter, à me cambrer aussi.

- Viens..., gémis-je.

Mais Arouk ne l'entendait pas ainsi et ses lèvres saisirent mon petit bouton, le sucèrent tant et si bien que la vague de plaisir me submergea. Je retombai alors sur mes fourrures, gémissante et frissonnante. Arouk me recouvrit et je m'endormis quelques instants. Il resta à me contempler, avant de commencer à ranger nos affaires, le plus discrètement possible.

**

Je rouvris les yeux peu après, alors qu'il disposait déjà sur le travois le ballot de viande séchée et fixait aussi une partie des fourrures, les autres me recouvrant encore. Il fallait se préparer, il avait raison et je me sentais mieux qu'à mon premier réveil. Je l'aidai à replier les dernières fourrures et, pendant qu'il défaisait avec soin les peaux qui avaient constitué notre petite tente, je rassemblai au mieux les mousses et les feuilles de notre couche. J'en laissai quelques unes au sol, ne voulant pas emporter les plus mouillées pour ne pas m'alourdir et pour ne pas abîmer les autres.

Nous fûmes rapidement prêts à repartir et, après avoir éteint notre petit feu et mangé un dernier morceau, nous reprîmes notre route. Nous commençâmes par traverser le petit bois, mais cela nous prit un peu de temps, car les arbres et les souches couvertes de neige rendaient moins aisée notre progression. Nous devions faire des détours, parfois revenir un peu sur nos pas pour trouver un passage plus facile. Si nous n'avions pas eu le travois, cela aurait été assez simple, mais même petit, il gênait notre avancée. Heureusement, le bois n'était pas très grand, mais nous arrivâmes à l'orée alors que le soleil était à son zénith. Nous n'avions vraiment pas beaucoup avancé ce matin et j'étais déjà lasse. Arouk décida de faire un arrêt là avant de nous engager dans la grande plaine. Seuls de petits bosquets se dessinaient ça et là et la vue portait loin.

Il sortit de la viande séchée de son sac, me la tendit et me dit :

- Veux-tu que j'essaye d'allumer un petit feu ?

- Je n'ai pas froid, ça va. J'ai même un peu chaud, c'était dur de traverser.

- Oui, je ne pensais pas que nous aurions passé autant de temps dans ce petit bois, mais je suis content de ne pas avoir dû abandonner le travois. Au retour, je le contournerai, même si cela me fait passer une nuit de plus sur le chemin du retour. Lorsque je reviendrai, au printemps, je ne serai pas chargé et j'irai vite.

Je n'aimais pas beaucoup l'entendre parler ainsi, mais, d'une certaine façon, ce qu'il disait était aussi rassurant : je pourrais l'imaginer en chemin, quand les beaux jours seraient installés et revenir ainsi vers moi, vers nous. A cette pensée, ma main caressa mon ventre, ce qu'Arouk ne manqua pas de remarquer.

- Le bébé va bien, Ourga ?

- Oui, oui. Je te rassure. Il va bien. Il n'est pas trop lourd à porter. Je crois que tu as eu raison de m'obliger à partir maintenant. Dans une lune, il aurait été plus lourd et cela aurait été plus difficile pour moi de cheminer.

- Surtout que, dans une lune, la neige aura commencé à fondre et on aurait avancé encore plus difficilement.

Je hochai la tête. Oui, pour toutes ces raisons - et sans oublier l'attaque du lynx - il avait bien choisi le moment pour notre petit voyage.

Après notre petite halte, nous repartîmes et avançâmes bien mieux à travers la plaine que le matin-même. Un bon chasseur, de bons marcheurs, auraient pu gagner le campement en toute fin de journée, mais, une fois encore, Arouk ne voulut pas présumer de mes forces et il décida de monter notre campement pour la nuit près d'un petit bosquet. Je reconnaissais bien les lieux, aussi, et une fois notre tente montée et un feu allumé, alors que nous prenions notre repas, je lui racontai plusieurs souvenirs liés à l'endroit où nous nous trouvions, et notamment, des souvenirs de mes premières chasses.

Nous gagnâmes notre couche alors que les dernières lueurs du jour s'estompaient dans le ciel. C'était notre dernière nuit tous les deux, peut-être notre dernière nuit ensemble avant la fin du printemps. Car, demain, nous retrouverions les miens et Arouk ne serait peut-être pas autorisé à rester au campement. Peut-être choisirait-il même de ne pas approcher pour respecter la sentence du grand conseil. Aussi voulais-je profiter le plus possible, encore, de sa présence.

Pour moins sentir le froid, nous dormions avec une partie de nos vêtements, et notamment nos tuniques. Mais Arouk avait ôté ses jambières avant de se coucher et j'avais fait de même. Quand il me rejoignit, après avoir veillé sur le feu encore un peu, je l'enlaçai et le serrai contre moi, emmêlant déjà mes jambes aux siennes. Il me répondit par une étreinte marquée, nichant son visage au creux de mon cou.

- Ourga... Tout ira bien pour moi. N'aie crainte. Je serai prudent et vigilant. Et je reviendrai vers toi dès que le temps sera venu.

- Arouk... Si... Si jamais nous ne pouvions pas nous unir, l'été prochain, promets-moi une chose.

- Laquelle ?

- Que nous partirons alors tous les trois, toi, moi et le bébé, et que nous irons chez les tiens.

Il resta silencieux un moment, puis répondit :

- D'accord, Ourga. D'accord.

Il sentit que cette promesse m'apaisait et il m'embrassa alors pour que, ni lui, ni moi, pendant au moins un moment, ne pensâmes plus à ce qui nous attendait : une séparation de plusieurs lunes.

**

Ses mains se firent chaudes et caressantes, parcourant tout mon corps comme pour en garder le souvenir, s'arrêtant à englober mes seins lourds, effleurant mes tétons devenus si sensibles. Ses lèvres s'y posèrent, goûtant les quelques gouttes de lait qui perlaient, avant de venir embrasser mon ventre rond. Il se redressa ensuite, retira sa tunique et je l'invitai à faire de même avec la mienne. Bien au chaud sous nos fourrures, protégés du vent par notre petite tente, blottie au creux de ses bras, je n'avais pas froid. Mais je frissonnai du plaisir qu'il me donnait, que je voulais lui donner en retour.

Encore une fois, il s'attarda à caresser mon ventre, à écouter le bébé en posant son oreille contre ma peau. C'était l'enfant de notre foyer et je sentis une émotion violente m'étreindre alors. Oui, je me devais de le protéger jusqu'à sa naissance et au-delà, même si Arouk n'était pas avec moi durant ses premières lunes.

Le visage d'Arouk glissa entre mes cuisses, il embrassa doucement mes lèvres et plongea sa langue vers mon petit bouton, la faisant tournoyer avec habileté. Je glissai mes mains dans ses cheveux, gémissante, retenant l'éclatement de mon plaisir. Je le voulais en moi, pour cette fois et, peut-être, les quelques autres fois où nous pourrions partager le plaisir avant qu'il ne me laisse avec les miens. Oui, ces quelques occasions que nous pouvions encore nous offrir, je ne voulais pas les vivre autrement que totalement, en étant pleinement emplie par lui, en lui offrant tout mon corps, tout mon amour.

Il le sentit et vint s'étendre sur moi, toujours avec précaution pour ne pas peser sur le bébé. Les bras bien tendus de chaque côté de mes épaules, son visage proche du mien, il vint en moi lentement. Nos regards ne se quittaient pas, je lâchai une plainte alors qu'il me prenait toute entière, qu'il entrait totalement en moi. J'étais bien, oui, comme je le lui avais dit une fois, je n'étais bien qu'avec lui en moi. Il se mit à bouger tout doucement, de lents mouvements qui, petit à petit, allaient prendre de l'ampleur, comme une vague qui prendrait plus de force à chaque fois qu'elle vient s'étaler sur le rivage. Je sentais le bébé bouger entre nous et Arouk me sourit :

- Tu crois... qu'il me sent ?

- Oui, soufflai-je contre ses lèvres. Oui, je suis sûre qu'il sait que tu es là et que tu me fais du bien.

- Tu crois... qu'il aime le plaisir, lui aussi ?

- Oui, je crois. Hum... Arouk... Oui... Hum... C'est bon...

Il donnait maintenant de plus rapides coups de reins, et le plaisir remontait dans tout mon corps, des ondes chaudes partaient de mon ventre pour gagner mon dos, ma nuque, et jusqu'au bout de mes pieds. Je n'allais pas tarder à succomber.

- Oui... Ourga... Prends ton plaisir, mon amour, prends ton plaisir..., me dit-il d'une voix rauque.

A ces mots, je sentis l'orgasme éclater dans mon corps, m'envahir toute entière et cette délicieuse chaleur se répandre dans mes veines. Je gémissai et haletai encore, quand je rouvris les yeux pour fixer Arouk. Il était toujours dur en moi, les bras tendus, son ventre effleurant à peine le mien, comme une caresse. Il ne s'était pas abandonné au plaisir et j'en fus triste.

- Arouk..., soufflai-je. Je voulais... partager le plaisir.

- Mais nous le partageons, Ourga. Je veux juste... t'en donner beaucoup et encore. Je n'ai pas terminé, me sourit-il.

J'eus un petit rire et nouai mes bras autour de son cou, pour le rapprocher de moi. Alors, doucement, il se retira de moi et se coucha contre mon flanc. Je me tournai vers lui, caressant son torse, dessinant du bout des doigts la cicatrice laissée par les dents de l'ourse sur son épaule. Puis ma main descendit sur son ventre, parcourant chaque muscle, remontant parfois le long de son bras, avant de s'emparer de son membre tendu et de se refermer sur lui, alors que mes lèvres venaient prendre les siennes.

Tout en faisant coulisser son sexe entre mes doigts, je fis danser ma langue dans sa bouche, l'embrassant profondément et longuement. Puis je sentis une goutte perler et couler sur ma main, alors je rompis notre baiser, lâchai son sexe et, me tournant, je lui offris ma croupe. Il en sourit, me couvrit de son corps et me prit ainsi, mordillant ma nuque pour réveiller mon désir.

Mes reins se creusèrent plus encore, mon ventre rond accentuant la courbe de mon dos. Collé à moi, Arouk se montra cette fois un peu plus impatient, moins soucieux de faire du mal au bébé. Sans doute imaginait-il moins le toucher dans cette position qu'en étant allongé sur moi. Quant à moi, je savourai chaque allée et venue, chaque frottement de nos chairs intimes, chaque frisson qu'il faisait courir sur ma peau. Son souffle devenait de plus en plus haletant, ses mains empaumèrent mes seins et les pressèrent contre ses paumes. Visage baissé, bouche ouverte, souffle court, je me laissais envahir une deuxième fois par le plaisir, en espérant bien qu'Arouk, cette fois, prendrait le sien en même temps que moi.

Il gémissait mon prénom, alors que son sexe allait et venait maintenant à un rythme soutenu. J'étais proche de succomber, mais je voulais attendre encore, que le plaisir me cueille en même temps que lui. Soudain, je le sentis s'immobiliser au creux de moi, saisir mes hanches, se coller plus à moi et je sus alors qu'il allait jouir. Resserrant mes petits muscles autour de son membre, creusant mon dos pour le recevoir plus encore en moi, je m'abandonnai à un dernier assaut qui nous emporta tous deux vers un plaisir vertigineux.

Nous retombâmes, essoufflés, sur les fourrures, la main d'Arouk abandonnant ma poitrine pour se poser sur mon ventre, comme pour le protéger alors que nous perdions tous deux pied.

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