Chapitre 8 (4ème partie)

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Les yeux encore fermés, je peinais à reprendre mon souffle. La respiration haletante d'Arouk soulevait quelques mèches de mes cheveux, alors qu'il me maintenait toujours sous lui. Je lâchai une plainte et il bascula légèrement sur le côté, m'entraînant avec lui, son membre encore en moi. Je sentis mes petits muscles se refermer tout autour et j'en souris. J'aimais le garder en moi, après le plaisir, pour prolonger dans la tendresse ce moment de partage si fort et si intense.

- Hum... Ourga... Je suis heureux, tu sais, souffla-t-il à mon oreille.

- Moi aussi.

- Je suis heureux aussi à l'idée que nous allons passer du temps rien que tous les deux. Nous pourrons partager le plaisir autant que nous le voudrons, quand nous le voudrons et où nous le voudrons.

- Il faudra penser à manger quand même.

Il éclata de rire et moi aussi, puis appuya à nouveau son visage contre ma nuque :

- Tu as faim ?

- Pas toi ?

- Si. J'ai mangé tôt ce matin, avant de partir, et j'ai marché ensuite sans m'arrêter, juste pour boire une ou deux fois. J'avais hâte de te rejoindre.

- J'avais hâte que tu arrives aussi, répondis-je en souriant et en glissant mes doigts entre les siens, ses mains s'étant posées naturellement sur mon ventre.

Nous restâmes cependant un petit moment encore ainsi, puis Arouk s'écarta lentement de moi, embrassa ma nuque ce qui fit courir un frisson tout le long de mon échine. Je soupirai et me retournai lentement. Arouk ne me regardait plus, mais regardait tous les alentours. Il remarqua soudain que j'avais ouvert un chemin pour aller à la rivière.

- Tu as coupé les arbustes ?

- Ce n'était pas très difficile, ni très long. Et c'est aussi bien pour atteindre la rive. On arrive ainsi juste à la plage de sable. Et j'ai pu pêcher assez aisément. Si tu as faim, du poisson nous attend.

Arouk profita de notre repas pour m'exposer plus en détails ses idées concernant notre futur abri, puis nous commençâmes à rechercher de longues et solides branches pour en former la structure. Il regrettait de ne pas avoir pu utiliser de travois pour venir jusqu'ici, car cela nous aurait permis d'emporter, au moins au cours d'un deuxième voyage, plusieurs perches restées au campement. Nous trouvâmes cependant sans trop de difficulté l'essentiel des branches, mais il fallait les couper et les tailler.

Cela nous occupa durant deux bonnes journées au terme desquelles nous eûmes suffisamment de quoi commencer à former notre abri. Arouk planta à intervalles réguliers, mais assez rapprochés, les plus solides branches que nous avions coupées, face au rocher. Nous creusâmes le sol et les entourâmes avec les cailloux que j'avais mis de côté. Cela formait des fondations assez solides. Puis nous entamâmes la réalisation du toit. D'autres branches vinrent se poser sur le rocher, attachées aux racines de l'arbre d'un côté et aux longs pieux déjà installés. Au terme du troisième jour, nous pouvions déjà bien deviner à quoi ressemblerait notre abri.

Arouk entreprit de fermer le plus petit côté, face à la falaise. C'était aussi l'endroit qui regardait vers là où le soleil ne va jamais. L'autre côté, face au zénith, servirait d'accès à l'abri et nous le fermerions par un ensemble de peaux que j'entrepris de réaliser alors qu'il partait chercher d'autres branchages plus souples, sur les noisetiers environnants. Nous allions les utiliser pour former comme une tresse entre les pieux déjà posés. Puis, pour boucher les interstices, nous utilisâmes tout ce qui était à notre disposition : peaux rapportées du campement, mousses près du sol, aux jointures, et même branches des arbres qui piquent et ne perdent jamais leur feuillage. Arouk veilla particulièrement à ce que le toit soit le plus étanche possible.

- Il faudra y enlever la neige, au fur et à mesure, me dit-il alors qu'il contemplait, un soir, le travail accompli.

- Comme dans nos abris d'hiver, dis-je. Sinon, elle devient trop lourde et cela menace de casser.

- Demain, nous repartirons à la chasse, ajouta-t-il. Nous avons passé ces derniers jours à construire l'abri, mais il faut engranger d'autres provisions.

J'opinai. Nous avions pu manger au cours des jours passés des poissons, sans toucher à la viande. Mais il avait raison : nous devions impérativement augmenter nos réserves.

Ce soir-là fut le premier où nous couchâmes dans notre abri. Il était suffisamment grand pour y installer une couche large et confortable, y entreposer nos provisions - en partie dans le creux du rocher - et y installer un petit foyer protégé dont nous nous servirions seulement quand la neige arriverait. Nous décidâmes qu'Arouk seul partirait chasser le lendemain et que, pendant ce temps, je ramasserais tout ce que je pourrais trouver de comestible dans les alentours. J'espérais notamment trouver encore des grains pour les moudre dans le courant de l'hiver et des fruits secs.

Le jour durait moins longtemps qu'au cours de l'été et nous ne restions jamais bien longtemps à veiller. J'avais aussi utilisé de la mousse pour notre couche. Je comptais bien la rendre un peu plus épaisse, pour nous protéger du froid de la terre, dans les prochains jours, et ramasser d'autres mousses et également des feuilles pour l'épaissir. Mais, ce soir-là, elle me sembla déjà assez confortable pour nous y étendre.

Arouk se couchait contre le rocher, mais nous songions aussi à nous protéger du froid qui viendrait par là en amassant de la mousse ou en le couvrant de morceaux de peaux ou de fourrures dont nous n'aurions pas besoin ailleurs.

Je m'étais lavée rapidement à la rivière et, quand je revins, je le trouvai déjà blotti sous nos fourrures. Son sourire m'invita bien vite à le rejoindre et j'ôtai rapidement mes vêtements. L'abri était assez haut pour que j'y tienne debout, lui devait se plier légèrement, du moins vers le fond, un peu plus bas. Nous entretenions toujours des feux et la lueur de celui de l'entrée projetait mon ombre sur le rocher.

Je m'agenouillai près de lui et glissai mes mains sur son torse. Il m'attira aussitôt à lui et je me retrouvai à quatre pattes au-dessus de lui, mon visage face au sien. Il me souriait et je lui souriais de même.

- Je t'aime, Ourga.

- Je t'aime aussi, Arouk. Et j'ai très envie de te le montrer.

Ma petite toilette à la rivière avait réveillé mes ardeurs et la fraîcheur de l'eau m'avait donné envie de chaleur. Et la meilleure chaleur que je pouvais espérer, je savais que c'était au creux de ses bras qu'elle se trouvait. Ses mains remontèrent le long de mes bras, jusqu'à mes épaules. Je picorai son visage de petits baisers, puis lui soufflai au creux de l'oreille :

- Laisse-moi m'occuper de toi...

Il sourit et poussa un petit grognement de satisfaction, laissa retomber ses bras et me fixa en disant :

- Je suis tout à toi, Ourga.

Je ressentis un éclat de bonheur à ses mots. Oui, il était à moi et j'étais à lui, comme il en était de tout homme fondant un foyer avec une femme. Je replongeai dans son cou, pour m'arrêter sur un de ses tétons que j'entrepris aussitôt de lécher de la pointe de ma langue, arrachant un premier cri à Arouk. Je poursuivis tant et si bien qu'il se mit à haleter et que je sentis bien vite contre ma cuisse son membre se dresser.

J'abandonnai ce premier téton pour m'occuper de l'autre. Les mains d'Arouk remontèrent dans mon dos, soulevant ma tresse, puis elles se posèrent sur mes seins, les enveloppant avec douceur. Je poussai une première plainte, car ils étaient très sensibles depuis quelques jours, mais ils durcirent sans peine. Un long frisson parcourut mon échine et je sentis mon bouton palpiter. J'avais l'impression d'être encore plus sensible aux caresses d'Arouk maintenant que nous n'étions que tous les deux. Je le laissai me cajoler ainsi un peu, tout en poursuivant mes caresses sur son torse.

Puis, soudainement, je plongeai vers ses cuisses et m'emparai de son membre bien gonflé. Je le pris en bouche, le plus possible, et l'entourai de coups de langue vigoureux. Arouk poussa un grand cri, autant de surprise que de plaisir, se cambra et retomba lourdement sur nos fourrures.

- Ourga ! Oh ! Ourga...

Je me sentis sourire, mais n'arrêtai pas pour autant mes caresses buccales. Ma langue tourna simplement un peu plus lentement autour de son membre, puis je le fis coulisser plusieurs fois entre mes lèvres, déposant un petit baiser sur son bout tendre et lisse à chaque fois qu'il apparaissait, avant de le faire replonger contre ma gorge. Les mains d'Arouk s'agrippaient à mes épaules, parfois frôlaient ma nuque, ses doigts se perdant dans mes cheveux. Mes mains remontaient inlassablement sur son torse, excitant ses tétons de plus en plus durs et de plus en plus sensibles. Une nouvelle plainte et je compris que son plaisir n'était pas loin. Une soudaine raideur de son membre, le gonflement plus marqué des petites veines sous ma langue et je cueillis sa sève avec gourmandise alors que ses cris et râles fusèrent.

Je me délectai de son offrande, le caressant avec plus de douceur, cajolant encore son membre jusqu'à ce qu'il redevienne totalement mou. Je le lâchai alors seulement, le regardant avec envie et bonheur, puis, remontant les fourrures sur nous, je vins m'étendre tout contre Arouk. Son torse se soulevait encore à un rythme soutenu, ses lèvres laissaient encore échapper de petits râles. Ses yeux se rouvrirent lorsqu'il sentit ma tête se poser là où bat son coeur, mon visage tourné vers le sien.

- Ourga..., soupira-t-il. C'était vraiment bon.

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