Chapitre 5 (première partie) : Le choix d'Ilya

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La fête débuta alors que le soleil n'avait pas encore disparu derrière la falaise, sur l'autre rive. Elle commença par la célébration des jeunes filles nouvellement initiées. Elles paraissaient encore un peu intimidées, car elles savaient qu'elles allaient faire l'objet de l'attention des hommes et qu'elles étaient désormais invitées à partager librement le plaisir avec celui - ou ceux - qui leur plairait. Je me demandais bien qui Oda choisirait pour sa première nuit d'après l'initiation. Discrètement, j'allais l'observer au fil de la soirée et je fus bien surprise de voir mon frère, Lorg, passer du temps avec elle puis l'entraîner vers l'extérieur du campement. Je n'avais jamais remarqué qu'il s'intéressait particulièrement à Oda, ni réciproquement. Peut-être mon frère, qui ne manquait pas de charme, avait-il eu envie de connaître le plaisir avec une toute jeune fille, encore un peu innocente et hésitante. J'étais rassurée pour elle : je savais que Lorg ferait autant attention à elle qu'Arouk.

Ce dernier restait près de moi, mais plusieurs femmes s'étaient jointes à nous, ainsi que quelques autres compagnons, dont deux chasseurs du Clan du Lynx avec lesquels il était ami, et son frère adoptif, Kian. Ce dernier avait la particularité d'avoir une jambe tordue et de marcher comme une vieille personne, suite à une chute qu'il avait faite enfant et qui lui avait brisé l'os. Malgré les soins de la Grande Mère de son clan, il avait non seulement beaucoup souffert, mais n'avait jamais pu remarcher normalement. Incapable de chasser, il avait cependant développé une grande connaissance de la taille des silex et malgré sa jeunesse - il était à peine plus âgé qu'Arouk -, il était déjà très réputé, au-delà même de son clan. Les couteaux qu'Arouk utilisait avaient tous été fabriqués par Kian et se faire offrir l'un d'entre eux était un magnifique cadeau. J'avais entendu plus d'un chasseur espérer en obtenir un, un jour.

De son côté, Arouk, comme les autres hommes qui avaient initié les jeunes filles, attirait la convoitise de bien des femmes. Ces hommes possédaient une sorte d'aura, d'attrait particulier, pour avoir été les premiers hommes des jeunes filles. Cela les rendait très désirables, et je voyais bien que deux ou trois femmes de notre groupe tentaient d'attirer Arouk. Mais ce dernier, s'il parlait avec plaisir avec elles, ne daignait pas manifester plus d'intérêt. Elles ne s'avouèrent cependant pas vaincues et plus la soirée s'avançait et plus leur parade devenait évidente : regards lascifs, tuniques qui s'entrouvraient pour dévoiler des poitrines généreuses, des seins tendus, petits gestes furtifs pour le toucher, voire caresses plus appuyées.

Je devais ravaler bien des propos, car je n'étais pas en mesure cette nuit d'offrir du plaisir à Arouk : s'il voulait en prendre ce soir, comme la plupart d'entre nous à l'occasion de cette grande fête, je ne pouvais l'en empêcher. Je regrettais seulement amèrement de ne pas pouvoir le faire. A un moment, j'en eus assez et je ressentis aussi le besoin d'aller me laver les jambes. Je quittai donc notre petit groupe et gagnai la rivière. Je me rinçai rapidement et, avant de remonter vers le campement, je longeai un moment la rive. J'avais envie de rester un peu seule, de calmer mes pensées tumultueuses.

J'avais beaucoup de mal à comprendre mes réactions. S'il s'était agi de Nark ou d'Otan, je n'aurais pas ressenti une telle affliction. Cela s'était d'ailleurs déjà produit...

Au cours du si long hiver, nous organisions régulièrement des fêtes, des repas en commun. Cela aidait à passer le temps, cela favorisait aussi les échanges entre familles. Car, certains jours, quand la neige était trop épaisse, que le vent soufflait trop fort, il n'était pas rare que nous ne sortions pas de nos abris. Il pouvait se passer plusieurs journées sans que l'on se voie les uns, les autres.

Lors d'une de ces soirées, alors que j'avais déjà passé quelques nuits avec Otan, je pouvais m'attendre à ce que cela se reproduise. Mais je l'avais vu s'éloigner et sortir de l'abri avec une autre jeune femme, un peu plus âgée que moi et pas encore engagée. Je n'avais rien ressenti de particulier, car la soirée était encore loin d'être finie et je passais d'ailleurs de bons moments en compagnie des autres jeunes de notre clan. Nark s'était alors rapproché de moi, s'asseyant à mes côté, passant souvent sa main sur la mienne, sur mon bras, voire sur ma cuisse. Malgré mes vêtements, je pouvais sentir la chaleur inhérente à ses caresses. Puis, à un moment, il s'était penché vers mon visage et ses lèvres avaient effleuré mon cou. Un long frisson avait couru le long de mon échine, j'avais alors tourné mon visage vers le sien. Il me souriait franchement et m'avait demandé si je voulais passer la nuit avec lui. J'avais accepté et nous avions gagné son propre abri. La traversée du campement, dans la nuit froide, avait à peine rafraîchi nos ardeurs et, une fois près de sa couche, nous avions ôté rapidement nos vêtements pour nous glisser sous ses fourrures. Il s'était alors collé à moi, m'entourant de ses bras, de ses jambes. Blottie contre son corps, dans sa chaleur, je me souvenais d'une sensation vraiment agréable, amplifiée par ses caresses précises et ses baisers sur ma peau. Les pointes de mes seins avaient durci, mon sexe était devenu humide et j'avais accueilli son membre en moi avec un plaisir évident. Si nous nous étions vite unis, il avait cependant vraiment pris son temps pour me donner du plaisir, allant et venant entre mes chairs, s'enfonçant dans mon ventre par de puissants coups de reins, mais sans être trop rapide. Ce rythme m'avait parfaitement convenu et le plaisir m'avait envahie, se répandant dans tout mon corps. Lui ne voulait pas encore s'abandonner et je m'étais alors retournée pour lui offrir ma croupe. Ses coups de reins s'étaient rapidement accélérés, m'emportant vers une nouvelle jouissance cette fois partagée. Nous avions alors passé toute la nuit ensemble et quelques autres également.

Assise au bord de la rivière, les lumières des grands feux se projetant jusqu'à moi, mais laissant l'autre rive dans l'ombre sombre de la nuit, je fixais l'eau qui ne s'arrêtait jamais de couler, sauf quand l'hiver resserrait sa poigne et la faisait se figer. Non, je ne comprenais pas mes réactions. En quoi Arouk était-il si différent à mes yeux ? Pourquoi ne pouvais-je le laisser aller avec une autre femme sans ressentir comme une blessure en moi ? Sans doute aurais-je dû être simplement honorée qu'il ait été choisi pour initier Oda, or, je n'avais pas ressenti que de la fierté, mais aussi comme une piqûre vive et brûlante à la fois. Et là, s'il partait avec une autre femme, cette nuit, voire deux, que pouvais-je trouver à y redire ? Rien. Il en avait le droit. Et moi, je devais le laisser aller sans protester. Si je n'avais pas eu ma période sanguine, d'ailleurs, j'aurais peut-être été avec un autre homme ? Et peut-être aurais-je même pu retrouver Brang, celui qui m'avait initiée et qui avait été encore une fois désigné.

Loin de me réconforter, pourtant, cette idée me donna comme une légère nausée. Il m'était arrivé, plus d'une fois, d'imaginer que j'aurais passé d'autres moments avec Brang. Or, ce soir, contrairement à d'autres soirs, je ne pouvais imaginer partager à nouveau le plaisir avec lui. Non que cela nous aurait été interdit, simplement, ce n'était pas avec lui que j'en avais envie. Je voulais revivre cela encore et encore avec Arouk.

Je me mordis les lèvres pour ne pas pleurer, sans comprendre vraiment pourquoi des larmes me venaient aux yeux, alors que j'imaginais qu'il s'était éloigné des feux avec une des femmes qui lui tournaient autour. Peut-être avait-il suivi celle aux cheveux couleur de soleil, aux seins beaucoup plus lourds que les miens, dont la chair blanche et crayeuse semblait si sensible. Peut-être gémissait-elle déjà sous ses coups de langue, alors que les lèvres d'Arouk se seraient refermées sur son téton aux larges aréoles sombres, de ce marron foncé si tranchant sur sa peau blanche.

Ou alors, peut-être était-il parti avec cette femme née durant la même lune que ma mère, à la longue chevelure aussi sombre que celle d'Ilya et au regard vert qui envoûtait les hommes. Peut-être était-elle en train de caresser son membre entre ses mains, d'attiser son désir, avant de lui donner le plaisir ultime de se vider dans sa bouche aux lèvres d'un beau rouge sang.

Je cachai ma tête dans mes bras, les sanglots déchirèrent mon corps. Je voulais chasser ces images de mon esprit car elles me faisaient aussi mal que celles que Drong y avait fait surgir. Les bruits de la fête me parvenaient de très loin, alors que je me sentais comme entourée par le chant de la rivière. Je finis par me redresser un peu, levant le visage vers les étoiles, les contemplant un long moment, me perdant dans leur douce lumière. J'essuyai mes larmes et me demandai si je n'allais pas directement regagner notre tente : sans ma présence, Arouk pourrait se sentir plus libre d'aller avec une des femmes qui tentaient de le charmer. Et je n'aurais pas à voir cela.

Je me levai alors, contournant largement le campement pour regagner notre abri. La fête battait son plein, mais je n'avais plus aucune envie d'y retourner. Il me sembla apercevoir une silhouette qui pouvait être celle d'Arouk se diriger vers le campement du Clan du Lynx, mais je n'en étais pas sûre. Une femme l'accompagnait. Je sentis les larmes me monter aux yeux, mélange d'émotion et de tristesse.

Notre tente était vide, même Kari devait encore se trouver près des feux, à jouer et courir partout avec ses amis. Je ne m'inquiétai nullement pour ma petite sœur. Je m'allongeai rapidement sous mes fourrures, le ventre traversé par moment par des spasmes douloureux, le cœur déchiré par l'absence d'Arouk et l'esprit habité par des pensées confuses. Mon sommeil ne fut pas très reposant et je me réveillai à un moment, un rêve troublant à l'esprit : je m'étais retrouvée avec Arouk et Drong, tous deux me caressant et me voulant aussi fort l'un que l'autre. J'eus du mal à me rendormir, mais j'y parvins cependant.

**

Au réveil, me tournant, je compris que je n'étais pas seule. Les images de mon rêve me revinrent à l'esprit et j'eus un long frisson en croyant que Drong avait dormi avec moi. J'ouvris bien vite les yeux et fus soulagée de constater que ce n'était pas le cas. Mais je fus aussi très surprise de voir qu'il s'agissait d'Arouk. Quand m'avait-il rejointe dans la nuit ? Je n'en avais aucun souvenir.

En bougeant, je l'avais réveillé et il me regarda avec tendresse. Il me reprit dans ses bras et me souffla à l'oreille :

- C'est avec toi que je veux dormir, même si tu saignes. Je t'avais dit que j'attendrais et c'est ce que je fais. Rendors-toi, personne n'est encore levé ou presque.

- Arouk..., soufflai-je en ravalant mes larmes tant ses mots m'avaient émue.

Il posa ses lèvres sur les miennes pour me faire taire et m'embrassa doucement. J'eus instantanément envie de lui et je me collai plus à lui, cherchant son corps. Il rompit notre baiser et soupira, presque à regrets. Je me retournai et distinguai uniquement la petite masse du corps de Kari, sous ses fourrures.

- Ta mère et Gourn ne sont pas là, me murmura Arouk. Quant à ton frère...

- Je l'avais vu s'éloigner. Avec Oda, ajoutai-je après une petite hésitation.

- Oui, me confirma-t-il. Je l'ai vu aussi.

Il faillit ajouter autre chose, mais ne dit rien. J'étais maintenant bien réveillée et il me fallait me lever. Je repoussai mes fourrures et sortis de la tente. Je fus surprise de voir Arouk me suivre.

- Tu ne veux pas dormir encore ?

- Si, mais je t'accompagne. Moi aussi, j'ai besoin d'uriner.

Je souris légèrement et nous nous éloignâmes. Nous gagnâmes finalement la rivière, car je voulais rincer mes cuisses et laver la petite bande de peau de lièvre que j'utilisais pour ne pas souiller mes jambières ou mes fourrures.

L'aube se levait à peine, et je restai assise dans l'eau, songeuse. Par moments, des filets d'eau rougie se perdaient dans l'onde. Debout à côté de moi, Arouk regardait l'autre rive, la falaise dont le sommet, doucement, commençait à s'éclairer. On pouvait désormais distinguer les différentes stries qui la marquaient. Voyant que je ne bougeais pas, il finit par s'asseoir près de moi et je lui demandai alors :

- Tu as dormi toute la nuit sous ma tente ?

- Oui. Je suis resté un bon moment près des feux, à écouter un ancien raconter des souvenirs de chasse, des souvenirs d'autres fêtes. Je pensais que tu allais revenir et, au bout d'un moment, j'ai encore mangé un peu, puis j'ai vu Kari qui semblait perdue. Elle était énervée et épuisée. Je l'ai alors ramenée à la tente et j'ai vu que tu dormais déjà. Je me suis installé. C'est tout.

- Tu... tu n'as pas voulu aller avec une femme ?

- Seulement avec toi.

Mon regard se porta vers l'aval de la rivière. Je ne savais pas quoi dire. L'attitude d'Arouk me réconfortait et m'intriguait tout à la fois. Pourquoi n'était-il pas allé avec une femme cette nuit ? N'avait-il pas eu envie du plaisir ? C'était une des grandes fêtes à laquelle les hommes aimaient s'y adonner. Pourquoi pas lui ?

- Ourga, me dit-il et sa voix me surprit à rompre ainsi le silence du petit matin. J'ai initié Oda, parce que tu m'avais encouragé à le faire et parce que j'ai apprécié l'honneur qui m'était demandé. D'autant que, bien qu'adopté par un foyer du Clan du Lynx, pour certains, je ne suis pas de votre peuple. Tu m'avais dit que tu étais certaine que j'en serais capable et que je remplirais bien mon rôle. Je pense avoir fait du mieux possible, mais je suis certain qu'elle sera plus heureuse encore au cours des nuits à venir. Ton frère est proche d'elle, et elle, elle m'a confié qu'il lui plaisait beaucoup.

Je ne dis rien à ces révélations : au fond de moi, cela confirmait mes impressions en les voyant s'éloigner hier au soir. Arouk poursuivit :

- J'ai beaucoup pensé à toi en m'occupant d'elle, même si elle est très différente de toi. Son corps est différent, ses réactions étaient différentes, mais normales aussi pour une jeune fille qui découvrait le plaisir. Toi... tu es généreuse dans ton plaisir. Et cela me touche. C'est aussi pourquoi je ne veux partager le plaisir qu'avec toi, Ourga. Pas avec une autre. Pas même quand tu saignes. Cela ne dure que trois jours. Je peux bien attendre trois jours. Et nous n'en aurons que plus de plaisir alors. Toi comme moi. Si tu veux encore de moi, bien entendu.

Je faillis m'étrangler à ses mots. Je crus qu'il plaisantait, mais il était bien sérieux.

- Pourquoi ne voudrais-je plus de toi ? finis-je par réussir à articuler.

- Parce que j'ai initié Oda. Et que cela te trouble.

Nos regards se croisèrent et nous nous fixâmes en silence un bon moment. Je finis par dire :

- Je crois... que c'est comme une épreuve. Comme quand on te laisse seul face à un gibier potentiel, la première fois. Et que c'est à toi de l'abattre et de ramener la proie. Je ne pensais pas... je ne savais pas... comment j'allais vivre tout cela.

- Et ce fut difficile pour toi.

- Oui, avouai-je en baissant la tête.

- Si... si tu m'avais dit que tu avais peur de tes réactions, si tu n'avais pas voulu que je participe au rite d'Oda, j'aurais refusé, Ourga. Pour toi.

Je compris mieux alors ce qu'il voulait dire et j'ajoutai :

- Mais je l'ai accepté. Sans savoir non plus. J'étais... à la fois tendue, triste parfois, mais heureuse aussi quand j'ai compris que cela s'était bien passé. Pour toi et pour Oda.

Il passa son bras autour de mes épaules et m'attira contre lui. Je fermai les yeux, je me sentais soulagée, réconfortée aussi. Je nouai mes bras autour de sa taille, le serrant contre moi. Je respirai avec bonheur l'odeur de sa peau fraîche. Puis je glissai ma main vers ses jambières qu'il avait revêtues avant de sortir de la tente. Je trouvai son sexe, détendu, mais à la peau si douce. Je le caressai lentement. Arouk releva la tête et soupira :

- Ourga... Ne me tente pas.

Je levai alors mon visage vers le sien et lui dis :

- Je ne peux partager totalement le plaisir avec toi, mais je peux t'en donner. Et je veux t'en donner.

Son regard était grave, mais je compris à la lueur que j'y vis flamboyer un instant qu'il me laisserait faire.

Je le poussai alors pour qu'il s'allonge et je dégageai le haut de ses jambières, mettant son sexe à nu. Je posai mes lèvres à sa base, respirant son odeur. Si j'avais eu le moindre doute, je pouvais maintenant être certaine qu'il n'avait pas été avec une femme cette nuit. Il n'en avait pénétré aucune. Je fermai les yeux, respirai plus fort pour m'imprégner de son parfum, de son odeur d'homme, puissante et troublante à la fois. Allais-je résister ? Allais-je supporter de ne pas prendre mon plaisir ? Mais je balayai ces questions : au fond de moi, le plus important était d'en donner à Arouk, de me montrer généreuse alors qu'il était si patient et attentif à moi.

Ma langue s'enroula à la base de son sexe encore détendu, mes mains caressèrent ses bourses à la peau si douce, mais couverte de petits poils fins. Je les fis rouler dans mes paumes, puis mes mains s'emparèrent de son membre. Il ne tarda pas à se durcir, puis à se dresser, fier et droit entre mes mains. Ma langue le léchait toujours, j'adorais le sentir durcir ainsi sous mes caresses et ma bouche s'aventurait tout autour de lui. Je jetai un regard à Arouk, étendu, lascif, les yeux fermés. Il savourait et c'était tout ce que je voulais.

Je poursuivis mes caresses un moment, déposant de petits baisers sur tout son membre, le léchant par à-coups, puis je le fis glisser entre mes seins dénudés, caressant mes aréoles de son gland encore couvert. Il gémit, rouvrit les yeux et j'y lus la surprise et l'envie. Il laissa retomber sa tête en murmurant mon prénom d'une voix déjà rauque. Et je vis alors la peau s'ouvrir, laissant apparaître son gland tendre et goûteux. Je fus incapable de résister et je le pris alors en bouche, mais en veillant à être douce. Ma langue s'enroula tout autour et je me souvins de ma joie d'enfant lorsque ma mère me donnait certains petits fruits ronds et mauves, que je pouvais garder des heures durant dans ma bouche avant de les manger.

Je fis coulisser son membre entre mes lèvres, alors que mes mains remontaient sur son torse, parcouraient ses muscles avant de se poser sur ses tétons. Il gémit, se cambra. Sa peau se couvrit d'un voile de sueur et je retins mon propre gémissement. Qu'il était beau ainsi ! Comme il me donnait envie de lui ! Mais je devais me montrer raisonnable... Je me concentrai alors sur son membre, le faisant aller et venir, accélérant parfois le rythme pour le ralentir ensuite. Les plaintes d'Arouk ne cessaient plus, sa respiration était devenue très rapide. Il se redressa à demi, alors que j'enfonçai son membre dans ma gorge, le plus loin qu'il me fût possible.

- Ourga ! cria-t-il avant de retomber au sol.

Mais les soubresauts dans ma bouche m'annonçaient qu'il allait prendre son plaisir. Je le gardai ainsi, mes mains s'activant à la base de son membre, comme pour accompagner la montée de sa sève. Il se libéra d'un coup, sa semence se répandit dans ma bouche, crème onctueuse et salée. Je fermai les yeux pour la déguster, avalant et lapant chaque goutte comme si je n'avais voulu en perdre aucune. Un second jet, moins chargé, tapissa mon palais et je suçai encore son membre avec avidité. Ses râles me comblaient et lorsque j'abandonnai enfin mon délice, pour poser ma tête sur son ventre et le caresser doucement, je me sentis moi aussi comblée.

Et heureuse.

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