I

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Beaucoup s’enfoncent dans la souffrance lorsqu’ils ouvrent leur fenêtre et moi aussi, qu’il fasse jour ou nuit, je la ressens pareillement. La froideur, la haine de soi, la futilité, les rêves abandonnés, la douleur, la peur, la soumission… le froid de la solitude qui entrave le monde.

À chaque fois, j’y vois des gens qui souffrent en allant effectuer un travail qu’ils ne leur passionnent pas pour nourrir leur famille, d’autres qui s’exécutent durement à la tâche mais ne parviennent pas à manger ni avoir un toit, des enfants si perdues qu’ils n’arrivent pas à s’aimer et donc, par conséquent, aimer leurs voisins, des adultes qui pensent tout savoir alors qu’ils ne sont rien de plus que des enfants encore plus égarés qu’ils n’étaient il y a quelques années et sans fantasme aucune, des immeubles sans caractères ni couleurs, les sourires faussés pour le "faire paraître", l’alcool pour désapprendre sa servitude, des arbres dans un parc pour oublier qu’on en coupe par milliers... ou des individus qui répètent, mais ne pensent pas…

Quand je regarde par ma fenêtre, je ne vois pas que des hommes et des femmes aux âmes errantes, mais une planète entière.

Heureusement que j’aime les mauvaises météos, me diriez-vous ? Vous qui lisez, vous vous dites que vous préférez rester au chaud, mais au final notre but est commun, on apprécie ensemble le moment présent dans le confort qui nous plaît en attendant le beau temps qui arrive, et ça, sous un même ciel.

Nous sommes dans la même galère. Il pleut et on ne sait pas quand ça va s’arrêter ou qui la provoquent alors pourquoi cracher sur son voisin qui ne nous a rien fait ? Regardons plutôt le ciel, pourquoi la pluie ne s’arrête jamais ? Qui ? Pourquoi ? Comment ? Où ?

Aimons-nous les uns, les autres et protégeons-nous ensemble avec sous un abri commun que l’on fabriquera de concert.

Au moment où j’écris ses mots, un crachin à montrer le bout de son nez et un couple de jeunes gens ont ouvert leur parapluie pour s'y nicher main dans la main. Quelle ironie ! Ma métaphore est devenue une réalité sous mes yeux, peut-être le destin.

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