Osculum mortis

Une minute de lecture

Je l’ai croisée dans une gare, elle attendait

Assise sur un banc et me dit « viens t’asseoir,

Où vas-tu ce matin ? » « Est-ce qu’on se connaît ? »

« Bien sûr, nous avons dormi ensemble hier soir ! »

Je ne sais même pas ce que je fais ici.

Je dois probablement me rendre quelque part,

Mais je ne sais pas dans quelle gare je suis.

Tout à coup j’ai peur d’avoir perdu la mémoire...

La femme devient pâle, presque transparente

Tout tourne autour de moi, sensation de vertige,

Un épais brouillard, je contemple mon amante,

Cette odeur de putréfaction qu’elle m’inflige,

Je m'écroule, elle s’accroupit à mes côtés

Là, je me souviens : cette Vénus callipyge

Avec ses yeux pers, sa chevelure dorée

Je crois même l’avoir chérie et ça m’afflige.

C'était il y a longtemps, ou peut-être hier,

C'est vrai, nous nous étions aimés toute une nuit...

Je ne sais plus et maintenant je suis à terre

Toutes ses paroles ne sont qu'hypocrisies,

Comme elle se penche, ses miasmes putrides

M’asphyxient alors qu’elle me donne un baiser.

Je comprends soudain en voyant ses yeux livides,

J’ai embrassé la mort et ça m’a fait bander…

JI 17/09/22

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