la chicane

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Nous sommes tous choqués. Bien sûr, mon petit frère ne comprends pas la situation, il n'a que deux ans, mais il peut quand même voir sur nos visages le choc qu'on a tous reçus. Il fait un cri soudain, puis commence à pleurer. Moi, je ne fait rien, je reste à ma place, la bouche grande ouverte. Maman nous regarde un par un, s'alarmant progressivement mais silencieusement. Le bol de soupe tombe soudainement par terre, la soupe gliclant sur le sol, les bouts de céramique se collant dans le liquide vaseux par un fracas dérangeant. Un des bouts du bol de ma soeur s'écrase accidentellement sur son pied gauche. Elle hurle. Mon petit frère continue à beugler vulgairement. Une sirène d'ambulance se fait entendre discrètement de l'exterieur. Toute les ondes s'entrechoquent pour former un cahos sonnore innimaginable. Maman cours vers mon petit frère. Elle essaie de le consoler, mais ma soeur crie de douleur encore plus fort. Elle court jusqu'à l'autre côté de la table pour la voir.

-Je...je peux voir ton pied? Je crois qu'il suffit de...

Ma soeur l'interrompt égoistement, le sang de sa cheville coulant sur la main de ma mère, les bouts de céramique coupant ses doigts fragiles.

-Nooon! Je veux que tu me laisses tranquille! Tranquille, tranquille, tranquille, tranquille, tranquille, tranquille!

Elle continue sans s'arrêter de répéter ce mot, même que dans ma tête, il s'imprime déja dans mes circuits de mémoire. Mais quand même, je trouve que ce qu'elle fait est exessivement égoiste, donc je ne me gêne pas de le dire à voix haute.

-Non mais tu peux arrêtter de gueler, toi?! Ça fait déja assez d'horribles choses à entendre, pas besoin d'en entendre d'autres, surtout de ta bouche de merde!

Eh oui, je sacre. J'ai appris ça de mon père. En secret, la nuit, j'allais voir discrètement ce qu'il regardait sur son téléphone. J'en ai entendu, des gros mots, surtout que ça ne m'a pas aidé du tout à l'école, à part pour me décoller des intimidateurs et de me faire prendre des coups. je me suis fait punir bien des fois, et puis quand je rentrais de l'école tout baffoué, mes parents ne se gênaient pas de me punir, même devant mes grands-parents, qui sont très gentils d'ailleurs.

Ma mère grogne très fort en me faisant les gros yeux. Je comprends ce que cela veut dire, même si elle ne me l'a pas dit. Elle veut que j'arrête de dire des gros mots, ce qui n'arrivera pas d'ailleurs. Je peux être très méchant, des fois.

-Vernard, tu pourrais quand même arrêter de dire tout ces horribles mots! Je ne t'ai pas élevé comme ça, me crie t'elle méchement.

-Je te gage que toi tu pourrais même pas en dire parce qu'on est là!

Je peux vous dire que la couleur de son visage passe directement du beige au rouge tomate. Les épices lui montent au nez si facilement. Une fois, rentrant de l'école, Papa et elle se chicanaient. Je ne savais pas ce qui se passait, j'était appeuré et ignorant, devant la blanche porte d'entrée, salie et rouillée par le temps. Maman a couru dans la cuisine et a frappée la porte tellement fort qu'elle s'est cassée en deux, les bouts de verre tombant sur le sol mouillé par la serpillère que papa avait utilisée. Je me demande ce qu'elle allait faire cette fois-ci.

Elle se lève. Elle prend le couteau qu'il y avait sur la table, désrmais en désordre.

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