Rare joyau lunaire, objet de mon caprice,

A l’affut d’un sursaut furtif de ta silhouette,

Je guette ton mirage, insondable oasis,

A l'affable visage, et flattant mes mirettes.

Beauté fière du sud montrant ta peau vermeille,

Ô rapide biche, je t'aperçois d’un œil.

Ton pétillant regard, éblouissant soleil,

M’aveugle et me renvoi, Goule, dans mon cercueil.

Quand, vile succube, lasse de tes retraits,

Espiègle joueuse, tu me laisse approcher,

Et pendent que je goûte au sucre de tes traits,

Narguent les cruelles taches dessus ton nez.

Achevant la grâce d’un spectacle parfait

Sirène, tu mets fin à cet instant heureux,

Retirant tes formes, tu plonges à jamais

Traînant dans ton sillon, l’odeur de tes cheveux.