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Elle marche dans la rue, le bruit de ses talons aiguille résonne sur le sol tandis que les clapotis de la pluie contre son parapluie accompagnent dans un rythme irrégulier cette marche parfaitement sûre d’elle et déterminée. Il est 19h30 et la voici arrivée devant le bar de l’hôtel. Elle sait qu’il l’attend là-bas et qu’elle a une demi-heure de retard mais elle s’en fiche : s’il n’est pas capable de l’attendre un petit moment pour la rencontrer, il n’en vaut certainement pas la peine.

Il a pris contact avec elle par un site. Après quelques échanges avec elle, il a tout de suite voulu la rencontrer. C’est un peu inhabituel, d’habitude les gens préfèrent attendre quelques semaines avant la première rencontre afin de maximiser le plaisir de l’anticipation , cette poussée d’adrénaline à la fois effrayante et excitante quand vient le moment du premier regard, du premier mot, du premier contact.

Elle franchit la porte du bar, il était là, précisément assis à la table qu’elle avait réservée, à la place où elle lui avait dit de s’assoir et portant cette fameuse cravate rouge criard qu’elle lui avait demandé de porter afin qu’elle puisse le reconnaître. La première épreuve était réussie pour lui. Elle s’avance nonchalamment vers lui puis s’assoit à sa table et commande un verre de vin rouge de la carte sans même l’avoir regardé. Elle était venue à plusieurs reprises dans ce bar et en connaissait la carte sur le bout des doigts. Ce jeune homme ne le sait pas mais il est tombé dans une toile minutieusement tissée par ses soins.

-Bonjour, je vois que tu as mis la cravate que je t’ai envoyée, c’est bien.

-Vous êtes en retard, j’ai bien failli partir. répond-il avec un mélange d’humour et d’amertume.

- Il faudra t’y habituer, je ne suis pas très ponctuelle. Bien c’est ta première fois par un site si j’ai bien compris.

- En fait c’est ma première fois tout court. Je n’ai jamais eu ce genre de relation.

- Vraiment ? Et qu’est-ce qui te pousse à changer comme ça à, tu as quel âge déjà ? 24 ans je crois ? On ne se découvre pas tout seul ce genre de vice à ton âge.

- Je sors d’une longue relation que j’avais démarré au lycée, et depuis je me cherche. Ce genre de pratique m’a toujours attiré mais mon ex n’était pas très sûre d’elle sur la question et nous sommes peu à peu devenu vraiment différents.

- Bien donc si c’est la première fois que tu fais ce genre de chose, tu dois savoir qu’il y a des règles à respecter.

- Oui je sais j’ai lu pas mal de choses à ce sujet.

- Bien ! Mais lire ne t’apprendra pas grand-chose, voici mon règlement personnel. Tu devras le suivre à la lettre et bien entendu il faut que tu le signe.

Elle lui tend feuille de papier qu’il saisit un peu fébrilement. Le contrat semble assez formel et générique ce qui le désarçonne un peu.

- Avec Combien de personne avez-vous ce genre de pratique ?

- Tu veux vraiment le savoir ? Il faut que tu réalises que dans cette relation je fais ce que je veux et que toi tu m’obéis, il n’y a pas de fidélité me concernant. Si cela te dérange tu peux passer ton chemin.

Le jeune homme passe en revue le contrat.

Contrat passé entre l’esclave et sa maîtresse

L'esclave s’engage à une disponibilité totale vis-à-vis de sa maîtresse. C’est elle qui décide du lieu de l’heure et de la fréquence à laquelle les rendez-vous ont lieu.

L’esclave s’engage à prendre conscience qu’il peut refuser de faire ce que sa maîtresse veut mais que cela met un terme définitif à leur relation.

L'esclave s'engage à avoir une hygiène corporelle irréprochable en tout heure et en tout lieu et cela sur l’intégralité du corps

L'esclave s'engage à ne jamais faire usage de la masturbation sans l'autorisation expresse de sa Maîtresse.

L'esclave s'engage à porter tous les vêtements et matériaux que sa maîtresse juge appropriés, et ce par toute condition climatique, et en tous lieux et heure du jour et de la nuit, et même en public. L’esclave s’engage à toujours porter sa cravate rouge lors de chaque rencontre

L'esclave s'engage à toujours appeler sa maîtresse par le terme maîtresse.

La maîtresse se réserve le droit de placer sur son esclave une cage de chasteté qui restera fermée le temps qu’elle le souhaitera, et l'esclave s'engage à ne jamais se soustraire à son port

L’esclave s’engage à ne jamais compromettre le secret de sa relation avec sa maîtresse.

L'esclave sait que s’il ne suit pas ces règles, il sera durement puni.

L'esclave sait que sa maîtresse utilise d'autres esclaves que lui.

L'esclave donne le droit à sa maîtresse de le punir de la façon qu’elle jugera approprié

Le Maître se réserve le droit de partager l'esclave avec n’importe quelle autre partenaire de son choix.

L’esclave a conscience qu’il n’existe aucun lien affectif entre lui et sa maîtresse.

Fait à .....................................le :

Lu et approuvé Signature du Maître :

Fait à .....................................le :

Lu et approuvé Signature de l'esclave :

- Et donc je suis censé signer çà ? demande-t-il

- C’est bien cela.

- Je ne suis pas sûre … C’est vous donner beaucoup de pouvoir sur ma vie.

- Bien alors notre rendez-vous touche à sa fin …

Elle va pour se lever et quitter le bar en laissant cette déception derrière elle mais le jeune homme lui tend le papier signé.

- J’accepte d’accord !

Elle savait qu’elle lui avait un peu forcé la main. Elle s’était bien rendu compte de l’attirance que le jeune homme avait pour elle et elle comptait en jouer pour faire de lui ce qu’elle voulait, et pas plus tard que maintenant.

- Très bien maintenant que les petits détails sont réglés nous allons passer à la partie pratique. Elle lui tend une carte magnétique. J’ai pris une chambre d’hôtel pour ce soir. Prends cette clef et va prendre une douche et te préparer. Je veux que tu sois prêt quand j’arrive.

- Maintenant tout de suite ? Répond-il.

- Oui ! à moins que tu n’ais quelque chose de plus important à faire que de satisfaire ta maîtresse.

Elle esquissait un grand sourire moqueur, elle savait que peu importe ce qu’il avait à faire ce soir, il allait tout laisser tomber pour elle. Elle finit son verre puis se lève pour se diriger vers la sortie du bar.

- Je serai toi je me dépêcherais, je ne vais pas mettre longtemps à te rejoindre et tu ne voudras quand même pas mal présenter pour ta première séance.

Il n’en fallu pas plus pour que le jeune homme se saisissent de ses affaires, payent l’addition et se précipite d’un pas pressé vers l’intérieur de l’hôtel.

Elle allait lui laisser quelques minutes le temps d’aller récupérer à sa voiture une mallette pleine de jouets pour occuper leur soirée. Elle était toujours prête à ce genre d’éventualité, une vraie professionnelle. Elle pénètre l’hôtel et monte lentement jusqu’à sa chambre. Elle travaille l’anticipation de son esclave, elle se l’imagine le cœur presque défaillant derrière la porte. Elle n’allait pas être déçu.

Elle entre la carte magnétique dans la serrure de la chambre. Ouvre la porte et découvre le jeune homme allongé sur le lit, emmitouflé dans un des peignoirs de l’hôtel et les cheveux encore mouillé par sa douche quelque peu pressée. Il essaye de paraître sûr de lui mais elle arrive à lire une forte appréhension dans ces yeux, il a peur de ce qui va lui arriver, presque comme un enfant qui aurait fait une bétise.

- Comme c’est ta première fois, je vais pardonner cette bévue mais je ne t’ai pas autorisé à t’allonger sur le lit alors lève-toi.

- Tout de suite maîtresse. Je m’excuse.

Il s’exécute et se lève. Il prend tout de suite le bon réflexe de mettre les deux mains derrière le dos, ses lectures ont dû lui apprendre quelques bases de comportement à adopter.

pIl hésite puis finit par ôter le linge humide un peu gêné, exhibant un corps faiblement musclé aux abdos naissants. Son sexe arbore un pelage rasé bien entretenu.

- Il va falloir que tu corriges cela dès la prochaine séance. Dit-elle en pointant la toison pubienne du jeune mâle. Je ne tolère pas autre chose qu’une épilation intégrale du maillot. Sinon pour tout le reste c’est plutôt satisfaisant.

Elle enlève son manteau pour y révéler une sublime robe noire réhaussée d’un corset violet. Ouvre sa mallette pour y trouver des gants en latex et du lubrifiant. Elle enfile les gants et s’approche du jeune garçon la bouteille de lubrifiant dans la main. Elle pose la bouteille sur un recoin du lit et se met caresser le corps de son jouet. La sensation du latex sur sa peau le fait presque tressaillir. Elle passe ses mains sur son dos pour sentir ses muscles et redescend lentement le long de sa colonne vertébrale jusqu’à poser ses deux mains sur ses fesses. Elle les masse fermement pendant quelques minutes en posant son menton sur l’épaule de sa chose puis elle glisse une main le long de ses reins. Elle agrippe délicatement mais fermement son pénis. Elle le sens durcir entre ses mains de seconde en en seconde et cela malgré son stress évident. Elle malaxe pendant quelques minutes pour le rendre complètement dur. La respiration du jeune homme s'accélère et quelques exultations de plaisir commencent à sortir de sa bouche.

- Tu aimes çà ?

- Oui. Dit-il en suffocant d'excitation.

Elle attrape ses testicules d’un seul coup et les pressent fermement, il pousse un hurlement de douleur.

- Oui qui ? dit-elle en tirant les deux gonades de son jouet vers elle.

- Oui maîtresse !

Elle le relâche, la douleur est tel qu’il s’effondre sur le sol en se recroquevillant sur lui-même. Il n'est pas prêt de recommettre une telle errreur.

- Relève toi ! je ne t’ai pas autorisé à t’allonger !

Il s’exécute tant bien que mal, malgré la douleur pendant qu’elle se saisit du pot de lubrifiant pour en mettre sur ses gants. Puis elle retourne vers sa malheureuse victime qui se remet péniblement débout. Elle glisse une de ses mains entre ses deux fesses et commence à mettre à lubrifier son anus du bout de son index. Il essaye de se débattre un peu mais elle prend les devant et s'empare de nouveau son sexe encore dur à l’aide de l’autre main et commence une longue série de va-et-vients réguliers.

- Détends toi et laisse-toi faire tu vas adorer çà ! susurre-t-elle alors qu’elle commence à glisser délicatement son doigt dans l’orifice toujours plus dilaté de son esclave.

Et effectivement il adore çà. L’index s’enfonce toujours plus loin dans son anus alors que les mouvements de bras s’accélèrent. Une sensation de pure plaisir l'envahi et toute ces réticences finissent par s'estomper à me sur que sa maître réalise des tours à l’intérieur de lui à l’aide de son doigt. Il s'abandonne complètement alors qu'elle insère subtilement un deuxième dans l’orifice complètement relaché . Elle fait rentrer puis ressortir ses doigts presque mécaniquement tout en continuant de le masturber, les jambes du jeune homme s'écartent d'elle même de plus en plus afin de laisser les doigts le pénétrer de plus en plus profondément. Les sensations augmentent de minute en minute jusqu'à finalement atteindre un orgasme dont il n'avait jamais soupçonné l'existance. Une longue trainé blanche s'échappe violemment de son sexe pour s'écraser sur le sol de la chambre d'hôtel.

- Bravo ! c’est un bon garçon çà ! dit-elle en retirant délicatement ses doigts de son anus encore palpitant. Maintenant mets-toi à 4 pattes !

Elle lui claque violemment la fesse. Il s’exécute sans broncher. A genou, les deux mains posées sur le sol, la tête face à la flaque de son propre foutre répandu sur le sol.

- Maintenant tu as le choix : tu peux te relever et partir et notre relation s’arrêtera là : tu auras testé un début de relation avec une maîtresse et tu sauras que ce n’est pas fait pour toi. Tu laisseras la cravate que je t’ai donné ici, tu reprendras ta vie comme elle l’était avant et tu ne reprendras plus jamais contact avec moi.

- Ou bien ? Répond-il.

- Ou tu peux nettoyer avec ta langue cette tâche que tu as fait sur le sol de ma chambre en jouissant sans que je t’y ai vraiment autoriser. Tu vas la laper jusqu’à ce qu’il n’en reste plus la moindre trace sur le sol. Et quand le sol sera complètement propre alors tu deviendras mon esclave personnel numéro 23 et nous nous reverrons quand l’envie m’en chantera et entre temps tu porteras ceci afin que je sois sûre que tu n’ailles pas voire ailleurs.

Elle enlève ses gants, fouille dans la mallette et exhibe devant lui une cage de chasteté tout en métal.

- Alors que décides-tu d’être ? Dylan ou numéro 23 ?

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