Chapitre 1 - Sohalia

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Mémoire de rêve de Sohalia :

Des personnes me bousculent… Leurs coudes me frappent sans faire attention à la personne que je suis. Leurs coups semblent me brûler, comme si je faisais une réaction virulente à un allergène. De mes yeux coulent les larmes de mon désarroi. Pourquoi moi ?

Je porte la main sous mon nez, un liquide chaud et épais s’en échappe. Mes mains commencent à trembler, mon corps à frissonner et je tombe.

Je tombe sans pouvoir m’arrêter ni même me relever.

Je tombe.

~Sohalia — 21 ans, année 2020~

Comme un automate, je portai mes mains au visage. Encore une fois, je me réveillai en sursaut, signant du nez abondamment. Je fixai un instant mon attrape-rêve avant de me lever afin de nettoyer tout ce sang.

Ces derniers temps, cela m’arrivait de plus en plus fréquemment, presque toutes les nuits à vrai dire… Un coup d’œil au réveil m’indiqua que nous étions le 16 octobre et qu’il n’était que quatre heures du matin… Adieu ma grasse matinée et bonjour aux cernes noires, violettes, profondes et bien marquées.

J’étais en train de défaire la taie d’oreiller lorsque je constatai des traces de boues et des morceaux de verres brisés accompagnés de feuilles en tout genre… Ah bah ça, je ne l’avais jamais eu ! …

Je devais donc désormais tout laver, aspirer et changer… Génial.

La journée risquait d’être longue, très longue. Après avoir bataillé avec les draps, je partis pour petit déjeuner dans la minuscule pièce qui me servait de cuisine.

Je me versai une longue tasse de café bouillant et m’installai sur ma nouvelle chaise, celle que je venais d’acheter et qui était vraiment très confortable.

Ainsi assise devant ma plante, je contemplais le vide. D’habitude, je mettais de la musique, mais là… Non, ce matin je n’y arrivais à rien et je n’étais clairement pas d’humeur. Mon dernier rêve me restait en tête et je n’arrivais ni à m’en débarrasser ni à trouver une explication.

C’était rare, les fois où j’arrivais à décrypter mes rêves, surtout ceux qui étaient sombres. Pour les beaux rêves, je ne cherchais pas toujours des explications… Et puis, la fantaisie, c’est génial ! Les crises, beaucoup moins, surtout quand personne ne sait ni les expliquer ni les diminuer.

Je décidai donc de me débarrasser de toutes mes tensions en travaillant sur un coloriage antistress.

Je pouvais passer des heures sur un seul dessin, laissant ainsi cours à mon imagination et aux couleurs étalées devant moi.

Alors, quand mon téléphone sonna, je compris aussitôt que j’étais en retard. Je m’habillai en quatrième vitesse, branchai mes écouteurs à mon téléphone et sortis à toute vitesse de mon appartement.

Une fois dans rue, je courus aussi vite que je pus vers l’arrêt du tram, apercevant la ligne que je devais prendre à quelque mètres de moi.

Et puis, dès que je mis le pied sur le plancher crasseux, je me permis un long soupire. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait et cela ne serait sûrement pas la dernière.

Le coloriage n’était pas le seul fautif dans l’affaire, la vérité était que je n’étais jamais excitée à l’idée d’aller en cours. L’école avait toujours eu cet effet sur moi, je n’étais pourtant pas nulle en classe et j’avais réussi à rentrer dans une des meilleures écoles d’architecture de France.

Mais voilà, l’école était pour moi un constant rappel que je n’étais pas comme les autres, que j’étais différente, que je suis différente…

Au fil des années, j’avais appris à me rendre invisible, mais pourtant, il fallait qu’à chaque fois, quelque chose d’étrange se produise autour de moi, réduisant ainsi ma côte de popularité déjà bien basse. Heureusement que je savais me détendre en soirée…

Et puis, mes marques dues à mes cauchemars et à mon manque de sommeil paraissaient désormais anodines grâce au fait que tous mes compères portaient des marques semblables.

En effet, en architecture, les nuits blanches étaient fréquentes dû à la difficulté de l’enseignement, mais aussi dues aux quelques soirées bien arrosées.

La route étant un peu longue jusqu’au campus, je sortis mon carnet de dessin, un crayon à papier et commençais doucement un nouveau croquis. Celui-ci ne mit pas longtemps à apparaître dans ma tête et à se coucher sur le papier.

Je venais de réaliser un croquis d’une jeune femme, les cheveux foncés et dont la tête était surmontée de deux cornes à l’allure démoniaque. Il s’agissait tout simplement de la fille qui me hantait… En tournant les pages de mon carnet, on aurait pu facilement apercevoir mon obsession pour cette fille. Voilà bien que depuis deux jours, je faisais une fixette sur elle, me posant mille et une questions. Cela ne faisait que de me tourmenter la journée, si bien que je me gavais de cachets pour migraines.

Mon téléphone sonna et je dus plisser les yeux pour essayer de déchiffrer le contenu de la notification.

Un nouvel élève devait arriver aujourd’hui et j’allais devoir être sa marraine et cela, malgré mes plaintes et mes supplications. Je l’avais oublié lui… Pfff, je n’en ai ni la force ni l’envie… Pensais-je en réfléchissant de plus près au problème. Et puis, qui était-il pour intégrer cette école à cette période de l’année ? De toute façon, je n’avais pas le choix…

Je sortis du bus, les mains dans les poches, trainant des pieds pour me diriger vers le premier cours de cette longue journée. Avec un boule au ventre, je m’installai derrière les autres, attendant que la porte de l’amphithéâtre s’ouvre. Mon rendez-vous avec l’étudiant mystère étant à la fin de ses deux heures de cours, à la bibliothèque, je me devais de réfléchir à un plan…

Ce cours me sembla aussi long que court. Le professeur n’avait fait que parler sur le béton et cela ne m’intéressait pas du tout…

Mais voilà, sachant la suite du programme, je l’avais trouvé pas assez long. Je sortis donc après tout le monde, une main dans la poche de mon pantalon et l’autre fixait à la bretelle de mon sac. J’étais clairement nerveuse.

Alors qu’il ne restait plus que quelques mètres avant la bibliothèque, j’agrippai mon pantalon en pestant.

J’espère pour lui qu’il ne sera pas en retard, sinon, je me casse !

Mais voilà, à peine quelques secondes après avoir jeté un coup d’œil de gauche à droite, un garçon à la carrure impressionnante m’accosta :

« Sohalia ? demanda-t-il d’une voix grave.

— Oui c’est moi, et tu es ? répondis-je en retour, légèrement déstabilisée par cette montagne de muscles.

— Kilian, enchanté. Je suis le nouveau, tu es ma marraine, rajouta-t-il en voyant ma tête. Vu que je viens d’arriver en ville, tu me fais visiter ? »

Mais quel âge avait ce type ? Je lui donnais bien vingt-cinq ans !!

Et puis, il ne connaît pas le campus ni la ville ? C’est vraiment étrange, personne ne débarque en ne sachant pas où elle met les pieds… Ne me dis pas que c’est encore un de ces trucs bizarres qui m’arrive toujours… soupirais-je discrètement.

Cependant, j’entrepris de lui faire visiter la bibliothèque et le bâtiment principal. Après tout, nous avions deux heures devant nous alors…

Alors que nous quittions le restaurant du campus, je me mis à l’observer plus sérieusement. J’avais toujours eu ce don pour remarquer les détails, secrets et autres d’une personne rien qu’en l’observant et je comptais bien découvrir ce qui clochait avec lui.

Nous sortîmes du bâtiment en direction de la ville et je décidai de passer par mon chemin préféré, un passage que j’avais découvert ma première année à l’école. Presque personne ne le connaissait, ce qui le rendait vraiment sympathique.

Nous passâmes l’arche de fleurs et rentrâmes dans la micro forêt.

Un rayon de soleil nous éblouit alors et le visage de Kilian en fut baigné. Là, ces yeux virèrent du bleu gris au doré, cerclé de vert profond. C’en était autant magnifique qu’effrayant. J’étais familière au concept de changement de couleur via une forte lumière, mais là, je n’avais jamais rien vu de telle…

Si je n’étais pas sûre de l’endroit où je me tenais, j’aurais pu me croire dans un autre univers…

Mais d’où vient-il ? Qui est-il ?

Je ne savais pas si j’avais trop regardé de série télévisée de magie, mais ce que j’avais pu voir ne m’inspirait guère confiance. La vérité était que je n’étais pas au bout de, mais peine.

Pour avoir déjà était dévisagée, je fis comme si de rien n’était. Il était nouveau, je l’avais été moi aussi auparavant. « C’est peut-être ça grandir, me murmurais-je. »

Alors que nous passâmes devant les arbres présents à la fin du chemin, une bourrasque de vent nous surprit. L’air fit envoler mes cheveux épais et mon sac à dos s’ouvrit violement. Toutes les feuilles contenues dans une simple pochette s’en échappèrent. Kilian les rattrapa d’une habilité rare avant de les regarder. Il trouva même sur un dessin, qui, en regardant de plus près, lui ressemblait un peu… Je lus alors sur son visage de l’étonnement. Saisissant qu’il s’agissait de croquis très personnel, des étranges dessins, souvent aux couleurs vives, mais au contenu sombre, je me mordis la lèvre.

Il rassembla l’ensemble des feuilles en tas avant de me les donner et de me complimenter sur mon « talent ». Cependant, ce compliment me mit vraiment mal à l’aise, je n’avais jamais montré ces dessins à qui que ce soit, même pas à mes parents adoptifs.

Je rougis, et cachai mon visage dans ma chevelure blonde et indomptable, aux boucles rebondit. Je n’étais pas à l’aise, je voulais en finir le plus tôt possible, mais je me retrouvai bien coincé.

L’incident avait dû rendre la situation étrange pour nous deux vu que ni l’un ni l’autre n’avions envie de parler. Ce fut donc dans le silence que nous prîmes le passage piéton.

Son comportement m’inquiéta un peu lorsqu’il prétendit devoir refaire son lacet pour se retrouver derrière moi. Je ne savais pas ce qu’il observait, mais je sentais son regard me parcourir et je n’aimais vraiment pas ça.

Qu’est-ce qu’avaient les garçons dans le crâne pour relooker les filles ainsi ?

Une fois le tour du quartier fait, je n’avais qu’une envie, rentrer chez moi pour le repas du midi. Cependant, il ne me lâchait pas la grappe… Il proposa qu’on passe la pause repas ensemble. « Je ne connais encore personne dans cette ville, avait-il argumenté. »

Bref, je me retrouvais coincé avec ce type. Je n’avais rien contre lui, mais… Je ne savais pas pourquoi, il ne m’inspirait pas confiance.

Nous nous dirigeâmes donc vers le fast-food le plus proche, un restaurateur rapide de nourriture traditionnelle d’Amérique latine. Je connaissais plutôt bien le cuistot qui me proposa immédiatement la table du fond, celle près des fenêtres. Il vint ensuite prendre notre commande, me demandant si je prenais comme d’habitude : quésadillas au chili.

Il se tourna alors vers Kilian qui prit exactement la même chose que moi. Alors que nous attendions le repas, ma curiosité prit le dessus.

« Alors, d’où viens-tu ?

— Euh, d’ici et là, je suis un enfant du système… J’ai grandi en foyer donc…

— Oh, moi aussi… Du moins, jusqu’à ce qu’on m’adopte. Qu’est ce qu’il me prenait de lui racontant ma vie ? Je sais ce que c’est, le système craint… Désolé…

— Ouais… Merci… Euh… Du coup…

Ce fut à ce moment que Miguel déposa nos plateaux-repas sur la table.

— Du coup, quésadillas ? C’est ça ? me demanda-t-il.

— Ouais… Oh, mais, tu n’as jamais mangé de quésadillas avant ?

— Euh… enfaite non… Je… Je viens de la campagne…

— Oh, eh beh, il faut que tu goûtes ! Miguel fait probablement la meilleure cuisine traditionnelle hispanique du coin donc, c’est une valeur sûre par contre… Je n’eus pas le temps de le prévenir que Kilian croqua dans sa quésadilla. Le rouge lui monta directement aux joues. Et ouais, j’aime le mien épicé…

— C’est épicé dis-donc ! Dit-il en avalant un grand verre d’eau avant de croquer dans un morceau de pain.

— Désolé… Je ne pensais pas que tu n’avais jamais mangé de quésadillas ! Et du coup, tu habitais où avant d’atterrir ici ? Pourquoi as-tu changé de ville, je veux dire, tu as plus de dix-huit ans non ? Donc tu te gère…

— Euh… Balbutia-t-il. J’étais à l’étranger, sur une île… J’étais à la recherche de ma famille biologique. Je n’ai malheureusement rien trouvé donc je suis revenu en France et je me suis relancé dans les études.

— Et tu as quel âge au final ? Tu rentres en quelle année ? Oui, notre conversation avait tout l’air d’un interrogatoire, mais je devais savoir, c’était plus fort que moi. Puis, il avait menti à la question précédente, c’était évident.

— J’ai vingt-deux ans et je serais dans ta classe. Ma petite escapade a fait que j’ai dû redoubler mon année. As-tu d’autres questions ?

— Mmmm pas pour l’instant. »

Oui, il m’avait pris de court. Mais le fait qu’il soit dans ma classe m’intriguait, j’étais désormais persuadé de l’avoir déjà vu quelque part, je ne me souvenais juste pas d’où. Peut-être dans un foyer…

Nous finassâmes le repas en silence et rejoignîmes le bâtiment par le même chemin qu’a l’allé. Nous devions nous dépêcher un peu, nous avions cours avec le meilleur professeur de l’école et les places du premier rang se remplissaient assez vite, je voulais absolument une place dans les premiers rangs pour entendre quelque chose.

Nous arrivâmes pile au bon moment, quelques personnes s’étaient installées et nous prîmes donc place au deuxième rang.

Oui, car Kilian s’installa juste à côté de moi. Allait-il me coller toute la journée, me demandais-je en gémissant, priant dieu intérieurement.

En tout cas, il avait l’air d’être obnubilé par la classe et j’en profitai pour le scruter. J’étais enfin à la même hauteur que lui ! Assis, il ne me dépassait que de quelques bons centimètres alors que debout, il avait bien une tête de plus que moi.

Ma première observation fut son collier qu’il cachait derrière son t-shirt de lin, d’ailleurs, qui porte du lin pour aller en cours ? Surtout en octobre où le temps se rafraîchit bien ! De plus près il est pas si mal que ça, je dirais même mignon, juste un peu bizarre, je n’avais jamais vu quelqu’un avec une peau aussi… Dorée…

Mais bon, le cours était sur le point de commencer, et je n’avais absolument rien sorti sur ma table. Je pris donc mon bloc-notes, mon stylo, mais pris également mon carnet de croquis.

Le professeur prit la parole et débuta le cours en secouant une boîte remplie de dossier. Chacun était censé s’en procurer un et un mouvement de foule avait pris la place dans la salle.

Mon voisin de table me tendit un exemplaire en me souriant.

Il était plutôt mignon ainsi, et ma voisine de droite dont je ne me souvenais absolument pas du prénom, lui fit un large sourire avant de lui glisser son numéro de téléphone dans la poche de son pantalon, également en lin…

Le temps que tout le monde reçoive son exemplaire, je me lançai dans un croquis, sous l’œil très curieux de mon voisin. À ma grande joie, je ne dessinai pas la terrifiante fille aux cornes, mais une jolie fille, les cheveux au vent, chemise aux manches bouffantes, un bustier par-dessus.

Assez fière et surtout inspirée, je tournai la page pour faire un autre petit croquis. Je pouvais rater le début du cours, ce n’était pas si grave que ça.

Cette fois-ci, la fille était de dos et un étrange tatouage s’étendait sur tout son dos. Ce n’était pas très précis, un peu brouillant et ma, mais avait fait baver le graphite, mais j’aurais pu mettre ma main à couper en affirmant qu’il s’agissait d’une paire d’ailes !

Mon voisin en voyant le nouveau croquis a eu l’air effrayé. Il m’arracha le carnet des mains et contempla les croquis précédents. Énervée, je le lui repris avant de le claquer bien fort.

Non, mais pour qui il se prenait !

« Miss Anshon, ça va, je ne vous dérange pas ? Mon cours n’est pas assez intéressant pour votre intellectuel cerveau ?

— Il m’a pris mon carnet des mains, il n’avait pas le droit ! dis-je sèchement.

— Votre carnet ? Vous claquez un camarade pour un carnet pris ? Vous fichez-vous de ma tête, mademoiselle Anshon ?

— Non monsieur, elle a raison, c’est de ma faute, monsieur, je n’aurais jamais du prendre ses affaires sans lui demander. Mais, rassurez-vous, nous vous dérangerons plus. Désolé, rajouta-t-il en se baissant légèrement.

— Bien, monsieur Reilenn, je suppose ? J’attendais mieux de la part d’un nouvel arrivant avec une telle candidature… »

Nous nous ressayâmes et Kilian me fixa durant un court moment, alternant avec mon carnet que je tenais contre moi. Je sentis son regard devenir plus insistant avec qu’il me saisisse le poignet assez violemment. Il prit ma main dans ses mains, m’obligeant de le regarder droit dans les yeux avant de murmurer à voix basse.

« Bon, écoute-moi, ma mission et de veiller sur toi et de te servir tant que tu es encore ici. Je contacterai ma supérieure ce soir.

Tu es celle que nous attendions. »

Il ne me laissa nullement le loisir de lui répondre, de toute manière, le professeur nous fixait et le cours avait débuté.

Ce type me faisait flipper, réellement.

Voilà, je venais de trouver un nouveau sujet à parler avec ma psychologue…

Tout le long du cours, je le sentis m’observer, me scruter, il cherchait quelque chose, mais quoi ? Le cours me sembla alors infini.

Quand la cloche indiqua la fin du cours, je soupirai de joie, mon calvaire se finissait là.

Mais, Kilian se saisit de mon bras et me tira vers les toilettes. Sans le faire exprès, il me vrilla le poignet et pu remarquer la marque de naissance que je cachai du mieux que je pouvais avec des manches longues ou du maquillage.

Je n’en avais pas honte, mais sa forme était des plus étrange, idem pour sa couleur bien noire…

Surpris, il laissa sa vigilance de côté et je lui échappai. Je sentis cependant son regard me suivre et l’entendis soupirer.

Arrivée chez moi, épuisée, épuisée de l’avoir supporté toute l’après-midi et épuisée par son comportement et ma peur peut-être un peu paranoïaque, je m’installai, dos collé à la porte en bois. Après un instant de doute, j’écrivis un petit mail à ma psychologue avant de partir sous la douche.

Pour une fois, j’avais hâte d’aller me coucher, mon instinct me criait que dormir et rêver était la chose que je devais faire. Sans savoir pourquoi, j’étais persuadé que mes rêves allaient me révéler qui il était.

Je mangeai donc en vitesse deux bols de soupe devant un épisode de série et me couchai dans mes draps tout propres. Pour plus de réussite, j’allumai une bougie violette et mis de la musique de détente avec une alarme. J’avalai mes cachets à l’aide d’une tisane à la camomille et au tilleul. Il me restait vingt-cinq minutes pour m’endormir.

Après dix minutes, je soufflai sur la bougie, tournai la tête dans les coussins et frottai nerveusement les draps du pied. L’image parfaite de Kilian bloquait mes pensées et il fallait que je m’en débarrasse. Je fis alors une chose qui me surprit, je pensai à la fille aux cornes.

Alors, sans me rendre compte, je m’endormis avant la fin de la musique…

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