7 décembre 1943,

Une minute de lecture

  Ce fut une bien mauvaise journée. Tout a commencé par la découverte de notre ami Konrad, pendu avec sa ceinture. Ce fut un choc… Il fallut le décrocher et se débarrasser du corps… Grand Dieu… Après avoir déposé le cadavre dans la pièce la plus éloignée de l’espace vie, il a fallu nettoyer tous les fluides corporels qui s’étaient échappés… Elise n’a pas pu nous aider. Elle était assise dans un coin, les mains tremblantes, au bord de la crise de nerf. Ce n’est pas moi qui vais la blâmer, la pauvre… Si jeune et pourtant si vite confrontée à la mort… La mort sale, au visage gonflé, aux yeux exorbités et aux lèvres bleuies.

  La radio est en piteux état. Une multitude de pièces diverses et variées sont éparpillées tout autour du poste. J’ai bien peur qu’elle soit irréparable… Le moral est au plus bas. Nous sommes condamnés. Nous allons tous mourir, c’est fini…

  Anton et Eugen ont été libérés de leur isolement. La tension est encore palpable, espérons que celle-ci s’apaise…

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