- Elle est brune, comme le personnage sur ses œuvres. Et du fait qu’elle se nomme Leslie, les trois premières lettres de son prénom sont L.E.S. La raison pour laquelle,elle est apeurée et triste, on la connaît tous les deux. Ton père a réussi à coincer G.A.Y, dont le prénom s’est révélé être Gaétan. Je suis sûr de moi, cette femme est l’une des deux street-artistes que recherche la police.» dis-je

Si le fameux Gaétan n'avait rien dit, ses graffitis parlaient pour lui. Ce qu'il voulait défendre par ses dessins était la cause homosexuelle. Et étrangement, c'était également le style de graffs réalisés par LES, une autre graffeuse rennaise. Si G.A.Y défendait cette cause, il devait l'être, et de ce fait, L.E.S avait très peu de chance d'être sa copine.

« Je me charge d’elle, demain, elle doit impérativement quitter la ville.» dit Jenny.

« Je ne commence qu’à quatorze heures, j’attendrai ici. Pas forcément envie qu’elle fasse un lien entre nous deux.» dis-je.

Nous nous rendormîmes, Jenny contre moi, et cette fois-ci, je dormais aussi. Le lendemain, quand je me réveillais, ma dulcinée n’était pas là. En sortant de la chambre, je fis attention de ne pas faire trop de bruit. Mais je vis que le clic-clac était vide, la fameuse Leslie était partie elle aussi. Le soir, Jenny revint seule, et me dis qu’elle avait fait des bêtises.

Si la veille, elle avait dit que son frère devait partir de la ville, elle avait craqué. Je sus qu’elle l’avait emmenée à la gare, mais qu’elle avait envoyé un message à son père. Celui-ci les avaient attendus là-bas et avait embarqué cette jeune femme. Ainsi cette femme apeurée et triste que j’avais vue dans cette ruelle sombre était en garde à vue.