Asturias

2 minutes de lecture

Nous avons une vision. Une jeune femme brune courant dans les couloirs d'un palais aux allures byzantines avec une robe à la mode du dix-septième siècle. Les murs du palais semblent refléter la lumière dorée d'une chaude après-midi d'été dans ce corridor interminable parsemé de marbre blanc. Les divers motifs en forme de rosace et aux couleurs rose, rouge et bleu azul donnent l'aspect d'un palais royal espagnol. Nous avons affaire à une princesse.

Elle semble effrayée. Elle court sans relache, sa coiffure se défaisant peu à peu tant ses pas semblent flotter, l'air frappant son visage. Elle est poursuivie. Elle continue de courir à perdre haleine. Sa robe à la française avec des motifs de roses blanches sur un fond rose ancien semble peser. Elle se froisse, elle encombre et fait trébucher cette princesse déjà épuisée par sa course. Ses escarpins ne sont plus, elle continue pieds nus.

Nous voyons enfin ses agresseurs. Une jolie troupe de mécréants, ayant sûrement détrôner le roi son père, voulant avoir leur dû du butin royal. Ils sont trois. Nous ne pouvons les distinguer tant leur ressemblance est frappante. Ils semblent avoir une moindre connaissance du palais que la jeune femme, elle fini par les semer.

S'arrêtant pour respirer l'air de la maison embaumé de l'odeur des hibiscus, elle se trouve dans une impasse. Sa mère appellait cette salle "la cage dorée". Cette minuscule pièce de forme ronde n'était autre que la salle de couture, décorée de magnifiques décors représentant des oiseaux exotiques et de nombreuses fleurs tropicales, avec comme seule issue le couloir dont venait les agresseurs. Ils arrivent. Ils sont tout près. Notre princesse se précipite vers la commode à fil en bois d'ébène. Elle cherche et trouve ce dont elle avait besoin. A l'instant où les brigands arrivent vers elle en brandissant leurs sabres, elle plante le ciseau doré dans la poitrine d'un des hommes, comme animée par l'âme d'une panthère. Elle le retire et en fit de même avec les deux derniers hommes, trop étourdis par la scène qu'ils pouvaient voir : celle d'une jeune princesse d'Espagne, se battant seule contre trois hommes armés jusqu'aux dents.

Elle achève le dernier. C'est avec le regard froid qu'elle observe les cadavres qui jonchent le sol de cette pièce, jadis, préférée de sa mère. Elle s'évanouit et nous nous réveillons.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Donalina ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0