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Je gagne la salle de bain et me glisse dans la douche. Belle douche à l'italienne.

L'eau chaude coule sur mon corps. J'ai l'impression de ne pas m'être lavé depuis si longtemps. Et pourtant ce n'est pas le cas.

Cette eau a une douceur particulière enfin. La douceur de Toulouse. Des images défilent dans ma tête. Les briques rouges, le Capitole, Saint-Sernin... Les paroles de la chanson de Nougaro viennent à ma bouche.

Je suis bien.

Et mes pensées retouvent Bintou. je me caresse le sexe. J'ai envie d'elle ! Je bande, je me masturbe doucement.

On frappe à la porte.

— Oui ?

La porte s'entrouve.

— J'ai oublié de te donner une serviette. Je peux entrer ?

Bintou n'attend pas ma réponse. Elle entre avec une serviette pliée dans ses mains.

Elle m'a déjà vu à poil dans la promiscuité de la colocation, mais la situation, ici, est délicate.

Je lui tourne le dos afin qu'elle ne s'aperçoive pas de mon émotion.

Elle sourit de mon embarras.

— Le voyage t'a rendu pudique.

Je répond à son sourire.

— Tout n'est pas bon à regarder.

— Oh oh. Tu me rends curieuse.

Elle s'approche de la douche et regarde ce que je cherche à cacher.

— hum, intéressant.

— C'est malin.

— Qu'est ce qui t'excite comme ça ?

— Devine.

— Tu aimes ma robe ?

Elle m'ensorcèle.

— Je l'ai achetée spécialement pour ce jour.

Doucement elle la déboutonne en commençant par le haut, un bouton, puis deux, puis trois, puis quatre. Les pans s'écartent légérement et me laissent entrevoir sa gorge. J'ai la confirmation de l'absence de soutien-gorge.

Je bande ferme.

Elle découvre ses seins.

Elle m'hypnotise.

Une de ses mains s'approche de ma bite et s'en saisit.

— Elle est belle.

Elle commence à me branler en me fixant.

— Tu aimes ?

— Ta main est douce.

Son visage s'approche comme si elle s'apprétait à la gober. Ma queue se tend, mûre pour une mise en bouche.

Je suis sur une autre planète.

Mais au dernier moment, comme si elle se brûlait, elle me lache et s'écarte.
Quelle frustration !

Son regard devient sérieux.

— Romain et moi allons nous marier.

C'est dit sans affect.

Le ciel me tombe sur la tête et je débande immédiatement.

— A tout à l'heure.

Et elle se retire tout en reboutonnant sa robe.

Quelle jeu joue-t-elle ?

Elle m'allume et m'annonce son prochain mariage dans la foulée !

Quel rôle m'attribue-t-elle ?

Laissez la mariée brûler sa traîne
Envoyer valser l'énergumène
Un vol d'épervier trace au fusain
Un profil perdu serait-ce le mien ?
Dans l'air détendu, je la revois
Danser pieds nus, ouvrir ses bras

Il lui faudra du danger
Dans sa vie rangée
Elle en aura
Elle oubliera vite
L'air de prière
Pour quelques rêveries détachées
Le long de sa traîne
S'accroche en vain
Un bout de ma peine

Un ami ? Un amant ?

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