Un préfet... insolent

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Désolé Croquette je vais rentrer tard ce soir… j’irai t’acheter des maxi croquocrètes pour me faire pardonner. Mais pour le moment c’est l’heure. Oui, neuf heures, c’est vraiment le moment idéal pour prendre le risque d’une mise à pied, et en y entrainant son acolyte bien évidemment ! Parce que le cas échéant il faudra bien quelqu’un à qui parler pendant que les autres bossent… Ceci dit, c’est également l’heure de manger… Une raison de plus pour importuner ce bougre de Préfet.

  • Sonne Galloy, gnagna pourquoi moi…

  • Pourquoi moi chef ?

  • Pff… Laisse je m’en occupe. Et d’ailleurs ne dis pas un mot. De ce « préfet ».

  • Je maintiens que c’est une mauvaise idée.

  • Comme celle de rendre visite à Chalon sans mandat ? Et bim dans ta poire.

***

  • Bonsoir, euh Capitaine Hébert ?

  • Tout à fait, bonsoir à vous aussi. Môsieur le préfet.

  • Que faites-vous devant chez moi à cette heure-ci ?

  • A vrai dire c’est à pro… Connard, on coupe pas la parole.

  • …Capitaine Hébert avec tout le respect que je vous dois, je vous ai déjà prévenu quant à vos méthodes de travail. Vous ne devriez pas reparler de cet incident avec monsieur Chalon.

  • Pourtant ça t’arrange bien mes résultats. Je venais justement m’excuser de mon attitude et par ailleurs en parlant des méthodes… et de leur « légalité ». Notamment sur la proximité… qu’un préfet peut avoir avec un suspect.

  • Monsieur Chalon était un excellent gendarme auparavant, nous sommes devenus amis par le travail. Vous conviendrez qu’il est normal de soutenir un ami en deuil et de le prévenir quand on va l’abasourdir de stupidités.

  • De stupidités ? Vous avez pu constater le cours de l’enquête, il ne peut être qu’impliquer dans cette affaire, de près comme de loin. Mauvaise foi, bien trop facile comme réponse.

  • Ah oui, vous avez des éléments solides et concrets envers lui ? Hmm ? Mis à part qu’il soit libertin et anciennement « ami » avec la victime ?

  • C'est-à-dire que… Bougre de dieu, il recommence.

  • …Que l’autopsie n’a rien donné, que vous n’avez même pas encore pris la peine de lui demander s’il avait un alibi ? Hum ? De chercher s’il avait également un mobile le cas contraire… sans parler de la façon dont il l’aurait tué n’est-ce pas ? Où est, ou du moins quelle est l’arme utilisée ?

  • Certains éléments restent obscurs pour le moment je vous l’accorde. Eh bien c’est pas un simple coup d’œil que t’as jeté au dossier, tu l’arranges curieusement bien par ailleurs…

  • Sur ce je vous prie de rentrer chez vous sur-le-champ, avant de me pousser à bout Monsieur Hébert.

  • Très bien, au revoir. Et peut-être que ce n’est pas la première fois…

***

  • Il est impliqué chef ?

  • Peut-être. Aucun doute.

  • Couverture ?

  • Si c’est le cas oui. Voire pire…

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