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Mes paupières se soulèvent de fatigue. Je ne sais pas combien de temps j’ai dormi, mais la sieste n’a pas été efficace. Le soleil est caché par le grand édifice qui se tient devant moi. Je frissonne. La peur coule le long de mon échine.

La maison de ma grand-mère me fait face.

Comment est-ce possible ? Il me restait au moins une demi-heure de route !

Je me pince, espérant me réveiller d’un mauvais cauchemar. Un cauchemar bien réel malheureusement.

Ma voiture n’a pas pu faire le trajet toute seule. Quelqu’un m’a forcément amenée ici. Mais qui ? Personne ne sait qu’il s’agit de ma maison. Pas même Axel. Je ne comprends pas. Mon agresseur m’aurait suivi l’unique fois où je m’y suis rendue ? C’est vrai que tous mes problèmes ont surgi après avoir visité cette maison. Il ne lâchera donc jamais…

Où est-il ? Où est cet enfoiré ? Il n’y a personne à la ronde et dans ma voiture.

Je me rends compte que je suis garée à la même place que la dernière fois, devant la forêt lugubre. Ce ne peut être une coïncidence.

Le réservoir est pratiquement vide. Je ne pourrai même pas alerter un village voisin en cas de besoin. En revanche, je suis persuadée d’une chose ; quelqu’un me veut du mal, et il se cache certainement dans cette forêt. Reste à savoir qui ?

Je vais faire comme si de rien était et garder mon sang froid.

Respire, canalise-toi.

Tout ce qui m’arrive est tellement impensable que je ne parviens pas à être davantage terrifiée que je ne le suis déjà.

Je me dirige vers le portail noir et, par réflexe, jette un œil au niveau de la fenêtre. Rien d’anormal.

J’esquisse un sourire.

Ta grand-mère a bien vécu plusieurs années dans cette bâtisse de pierre, tu dois bien pouvoir tenir un petit mois non ?

J’actionne la poignée, puis m’insère dans ce couloir assombri. Je fais une nouvelle fois le tour de toutes les pièces avec un courage indécent. Je me calme. Me rassure. Empoigne le briquet que j’ai pensé à prendre cette fois-ci, et allume les bougies de la maison. Je vois qu’il y a des interrupteurs un peu partout, ce dont je n’ai pas fait attention lors de ma première visite. Elle n’est peut-être pas si ancienne que ça après tout ?

Je vais appeler EDF maintenant, tant qu’il fait encore jour. Peut-être que je m’habituerai à cette résidence finalement ?

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