16

2 minutes de lecture

Je n’ai pas les moyens de me payer une chambre d’hôtel sur presque un mois entier. Pas d’amis non plus. J’ai perdu mon travail. Qu’est-ce qu’il me reste ? Rien du tout !

Une peur incommensurable jaillit en moi. Je n’ai jamais ressenti ça. J’ai l’impression de sombrer dans la paranoïa. Cela fait déjà trois jours que je ne dors presque pas. J’ai besoin de repos. Je ferme mes paupières et respire doucement afin de me détendre.

La maison de ta grand-mère…

— Non, jamais je n’y remettrai les pieds ! dis-je en en effectuant de grands gestes.

Je viens de parler tout haut. Les piétons me guignent d’un œil mauvais.

Mettez-vous à ma place au lieu de me regarder avec cet air-là !

Voudriez-vous passer une nuit complète dans cette maison ? Je ne crois pas. Elle est effrayante. Je ne souhaite pas revivre ce qui s’est passé la dernière fois. Tous ces bruits, les portes qui se ferment. La silhouette. L’impression que quelqu’un marche sur du parquet…

Mes yeux injectés de sang s’ouvrent subitement.

Mais bien sûr ! J’ai cru que les bruits venaient d’en bas, mais il devait s’agir du grenier. C’est la seule pièce que je n’ai pas visitée ! La maison est vielle, il y a certainement des souris ou des rats dans les combles.

Ce que tu as pu être stupide Léa.

Je rigole de fatigue. Ça ne résout pas pour autant la porte de la cuisine qui s’est fermée toute seule ainsi que la silhouette.

Réfléchis. Tu l’as entendu se refermer ? Tu l’as vu ? Tout simplement, tu as cru l’avoir ouverte en arrivant, mais tu ne l’as pas fait. Aussi simple que ça. Pour la personne que tu as cru voir, cela doit être un mirage. Lorsqu’on a peur, on peut s’imaginer tout et n’importe quoi.

Et pour mon appartement ? Quelle est la solution rationnelle à tout ça ?

La solution c’est de te barrer d’ici, c’est tout.

Merci petite voix dans ma tête. Bon, je ne vais pas rester garée sur le parking indéfiniment.

Je démarre et roule en direction de la maison de ma grand-mère. A mi-chemin, je remarque un parc désert. Je décide d’y faire une petite pause. Je n’en peux plus !

Après avoir trouvé un coin tranquille et à l’ombre où aucun passant ne pourra m’observer, j’abandonne mon corps dans les bras de Morphée.

Annotations

Vous aimez lire Valanaire ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0