Lettre de dramseq à bylud : 15/11/20 - 14h

Mon cher Byron,

Sans vouloir avancer l’audace au-delà du raisonnable, je tiens à vous livrer que mon cœur a frémi lorsque la notification, portant votre nom, a paru à mes yeux. Votre profil avait, en effet, su saisir mon attention, dans ce flot éteint de visages caressant sagement les conventions.

Vous me voyez donc ravie (enfin non, vous ne pouvez voir le sourire qui habite présentement mon visage) de lire que ma photo remplisse vos attentes. Pour autant, j’ose espérer, à raison cette fois, qu’elle ne fut que l’accroche qui motiva votre message et que votre intérêt ne s’est pas arrêté là. Je m’aventure à croire, en parcourant vos lignes, que cette éducation qui transparaît si bien dans votre verbe, fait de vous un gentleman.

Peut-être est-ce votre générosité qui me touche. Vous savez manier les confidences qui, dans la vraie vie ne sont point acceptables, et donne, à l’inverse, la raison d’exister des épîtres. Bien sûr, votre ‘‘bio’’ m’avait renseignée sur cette vertu qui est la vôtre, mais quel fut mon plaisir de retrouver vos sentiments, livrés ainsi au creux des phrases.

Perspicace, de surcroît, vous avez débusqué mon tempérament. Je n’aimerais pas qu’un rideau de fumée puisse nous séparer, telle sera ma réponse, qui saura satisfaire votre curiosité, je l’espère. Mes centres d’intérêt, quant à eux, réclament une certaine liberté de mouvoir, guidés par mes humeurs ou mes intimes. Un persistant serait, tout de même, les balades au grand air, qui seules peuvent rincer mon âme. Les aimez-vous ?

Vous n’avez pas été tellement plus loquace dans votre description, vos hobbies me restent également inconnus, à mon grand dam. Êtes-vous un noctambule, ou préférez-vous le petit matin ? Qu’est-ce qui vous secoue le plus, les films ou les livres ?

Je retiens là ma plume, par crainte de commettre quelques intrusions. Vous avez suscité mon désir d’en savoir davantage à votre propos, mais je vous laisse libre de répondre à ce qui vous sied.

Je garde en moi l’espoir d’entendre, à nouveau, le joli tintement, héraut informant de la réception de vos paroles tant attendues.

Tendrement,

Aglaé Darames