CHAPITRE 4

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Detroit, le 3 Nov. 2018.

Un bruit affreux vient me tirer de mon profond sommeil, je regarde la montre qui se trouve sur ma table de chevet. Elle affiche 7 heures du matin.
Je me lève en courant, que se passe-t-il ?! En descendant les esacliers, que vois-je...

Aileen est debout, sur le potager, de l'aïl autour du cou, une casserole et une louche en fer à la main, en train du crier des mots dans une langue étrangère ainsi qu'en français, et en tapant sur la casserole à l'aide de sa louche :

— Oyoyoyoyo nous on est les plus beaux yoyoyoyo ! Oyoyoyo le soleil il est trop beau yoyoyoyo ! agalalala goulou yamané chahou !!

Tétanisée, je descends en courant :

— Ma pauvre soeur ! Mais Qu'est ce qui t'arrive ?! Oh non, Tu es devenue folle ?! Dis-je en la faisant descendre du potager. Pauvre de toi !

— Mais non, idiote ! lâche-moi ! Dit-elle en se détachant de moi. Je fais la danse de la pluie à l'envers comme ça, on aura du beau soleil !

Je lâche ma soeur complètement désespérée :

— Tu vas me rendre folle ! Je suis trop jeune pour mourir mais tu vas finir par me tuer !

— C'est toi qui dramatise ! Je veux juste t'aider, moi ! Même tes professeurs ont remarqué que t'étais très très tête en l'air ces dernier temps. Serais-tu en train de chercher le soleil ?

— Qui t'as dit ça ?

— Disons que Monsieur Parish m'a dit de faire gaffe à toi !

Je me dirige vers la fenêtre du salon pour ouvrir les volets. La maison est sombre car les volets sont fermés, logique.
En appuyant sur le bouton qui sert à relever les volets, je regarde Aileen enlever sa tenue bizarre et poser sa casserole par terre, je dis :

— C'est un miracle que tu n'aies pas révéillé papa et maman !

— Maman n'est pas là, petit génie, elle est restée à son cabinet hier. Et puis tu connais le sommeil de papa ! Plus profond qu'un puits !

Je ne remarque aucune lumière, le salon est toujours aussi sombre. Pourtant, je revérifie, il est bien 7 heures du matin.

Je me retourne croyant que le volet est bloqué, mais non, il est bien ouvert.

Dehors, tout est sombre, un peu comme le soir, mais il ne fait pas totalement noir si vous voyez ce que je veux dire...
J'accoure ouvrire la porte, c'est le même spectacle. Il fait sombre. Comme à 8 heures du soir.

Je reste figée sur place regardant une seconde fois mon portable, il affiche bien 7 heures du matin. Aileen arrive derrière moi :

— Zut ! Maintenant va falloir trouver le sortilège qui aide à rendre la lumière !

— Comment peux-tu être aussi calme ?! Dis-je, un peu paniquée.

Aileen rentre à l'intérieur :

— Comme tu ne crois pas aux sortilèges, eh bien, tant pis pour toi ! Cher vieux débris ! Je m'en vais seule régler ce phénomène météorologique qui turlupine ma grande soeur !

Elle disparaît d'un air digne dans les escaliers. Je roule les yeux et me retourne vers la porte. Normalement, à 7 heures du matin, il y a un peu de lumière...
Je compose le numéro de Thaï et l'appelle, les tonalités retentissent, elle répond au bout de trois :

— Allô ? Dit-elle d'une voix mi endormie.

— Thaï ! Je te dérange ?

— Techniquement tu m'as réveillée donc ça sert plus trop à rien de demander...

— Désolée... Ouvre ta fenêtre ! Vite c'est urgent !

— Hein ?

— Fais ce que je te dis bon sang !

Je l'entends bouger derrière l'appareil et tirer son rideau :

— Eh bien, il fait pas très beau aujourd'hui !

— Exactement !

— ça va s'éclaircir à midi, tu verras.

— On verra... Merci et désolée.

— T'en fais pas. Ciao.

Elle raccroche, j'éteins mon portable et monte à l'étage terminer mon sommeil, même si je suis terrorisée à l'idée que ça soit sombre, je n'ai jamais aimé l'obscurité. Jamais.

12h45 :

Je regarde par la fenêtre de ma chambre, cela fait 3 heures que je suis plantée, là, à attendre que queque chose se passe, mais rien. Absolument rien. Tout est toujours aussi sombre.

Mon père pénètre ma chambre, avec un plateau de jus et de toast :

— Abigaïl ? Tu n'as rien mangé depuis hier... Tiens ma chérie. Dit-il en me tendant le plateau.

— Merci papa...

— Ne t'inquiètes pas championne. Il ne fait pas beau c'est tout...

— J'espère...

Il dépose un bisou sur mon front avant de quitter ma chambre. Je suis trop fatiguée pour allée en cours, je ne me sens pas bien.

Mon chat vient se poser sur mon lit, Prince n'a pas l'air dans son assiète:

— ça va pas, Prince ?

Il ronronne:

— Imagine que le soleil disparaîsse...

Mon chat ferme les yeux et se blotti sur mes genoux, je caresse son poil blanc et blond. Mon chat est tout ce que j'ai de plus cher au monde. Je l'aime tellement...

Mon téléphone s'allume et affiche un appel, c'est Romane, je décroche :

— Hey ! ça va ? Dit-elle.

— Bof... Je me sens pas bien.

— Qu'est qu'il y a ?

— Aucune envie d'aller en cours, plus un mal de tête atroce.

— Oh...

J'entendais le bruit du bloc de la cantine qui bourdonnait de bruits de voix des élèves.

— On envisageait venir te voir avec Thaï... Mais vu que t'es crevée...

— Oh non, venez venez.

— T'es sûre Abi' ?

— Très? je vous attends à 17 heures.

— Reçu 5/5. Repose-toi !

— Bye !

Je raccroche et pose mon téléphone sur ma table de chevet. J'entrouvre mon rideau et regarde se spectacle effrayant... Les phares des voitures tracent un faisseau dans la rue vide...

Je le referme et m'affale sur le lit, priant toutes les divinités qui existent qu'il ne se passe rien...

à suivre....

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