23 juin 1995

Lorient

Mon envie,

Laisse-moi t'approcher pour te murmurer au creux de l'oreille tous les émois qui remuent mon être.

Alors, comme ça, tu me provoques, tu m'attises, et tu t'en vas ? Pourquoi ? Comme elles ont de la chance ! Comme elles sont privilégiées ! Toutes ces femmes qui gravitent autour de toi et à qui tu donnes autant d'importance... Le méritent-elles réellement ? Ou ne représentent-elles qu'une simple oasis dans le désert de tes quêtes ? Tu leur donnes ton corps et ton temps. Je n'ai même pas droit à tes pensées.

Pourtant, comme je voudrais lire ton cœur, si tu me le permettais. Je comprendrais sans aucun doute tes inquiétudes, tes attentes et tes peurs. Je voudrais m'embraser au contact de ta peau brûlante et douce, m'envoler sous tes caresses torrides, respirer ta peau, vivre de ton souffle, et sombrer dans tes bras qui ne connaîtraient plus que moi. Mon corps t'appelle et mon cœur t'appartient déjà.

Ne vois-tu donc rien de tout cela ? Pourquoi me repousses-tu maintenant ? Que voudrais-tu de plus pour que je puisse enfin me nourrir de tes élans ? Pour que j'apparaisse à tes yeux comme perdus dans le vague à l'idée d'aborder l'amour. Ouvre-toi à moi et je serai ta lumière. Celle qui veillera sur toi pour Nous Deux. Tu verrais alors la vie que je te promets comme un trésor oublié que, meurtrie par une douleur ancienne et insoutenable, j'avais enfouie tout comme toi dans le sable pour ne plus jamais y être confrontée.

Pourquoi es-tu si cruel envers Nous ? Qu'avons-nous fait pour que tu décides que nous n'ayons pas droit à vivre l'un de l'autre ? Redresse les épaules, relève le menton et pose ton regard fier le plus loin possible sur l'horizon, comme tu en as l'habitude. Devines-tu ce qui apparaît devant toi ? Approche, viens.

Abandonne-toi à moi afin que je te libère de cette cage qui jadis te protégeait et maintenant t'emprisonne. Je te donne l'Amour, le mien, l'écrin de Nous Deux, la passion de notre Vie, l'effusion de nos nuits. Fais-moi confiance. Je saurai voir sous tes paupières et protéger notre territoire de toutes ces ombres que nous ne connaissons que trop bien.

Cède-moi ton cœur, et je serai ta louve...